29 juillet 2013
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Qui a le privilège de ne jamais manquer les interventions de Bruno Verjus sur l'antenne de France Culture peut facilement
faire le rapprochement avec ces acteurs qu'on suppose capables de lire le bottin pendant des heures sans jamais lasser leur auditoire. Aussi, lorsqu'il détaille par le menu une recette de son cru
c'est chaque fois du nectar pour nos oreilles et le cœur qui balance comme surgit au détour de chaque phrase une poésie nourrie à la rhétorique fleurie, imagée et ondulante.
On se dit que goûter sa cuisine, fut-ce celle de Verjus Sandwich à défaut du très
épicurien mais onéreux Table, devrait prolonger l'enchantement. Et c'est exactement ce qui se produit. Dans cette minuscule cave voûtée située sous le restaurant qu'on devine étoilé dès la
prochaine moisson, trois sandwichs piochés dans le répertoire américain se disputent la vedette de 12h30 à 14h00 au milieu d'une petite assemblée majoritairement anglo-saxonne.
L'occasion pour 15 € de goûter le Bakesale Betty qui se présente comme une copieuse tranche de
poulet frit dans du lait ribot, assaisonnée de persil, de piment vert, de salade de chou, de vinaigre à la moutarde et claquée entre deux buns prodigieux. Quart d'heure renversant
avec son poulet rosé, sa friture de haute voltige.
Pour accompagner le sandwich je pioche dans la formule une succulente limonade Fever-Tree au citron de Sicile,
raisonnablement sucrée (de canne), tout ce qu'il y a de sain. Après, pourquoi ai-je choisi en dessert le brownie bien fondant mais furieusement bourratif et totalement hors sujet par cette
chaleur plutôt que les cookies; allez comprendre...
Verjus Sandwich
47 rue Montpensier
75001 Paris
www.hkmenus.com/index.html
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Cuisine U.S
26 juillet 2013
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10:42
Des angel cakeson en trouve à foison dans les luxuriant et interminables espaces pâtisseries des grands magasins japonais. Et de toutes les couleurs. Et à tous les parfums. Les jeunes
femmes en raffolent, comme de tout ce qui est kawai. Et c'est très beau à voir, le rose sur leurs
joues lorsqu'elles hésitent entre parfum mangue ou vanille, la petite boite décorée qu'elles ouvrent sitôt sorties du magasin et leurs dents qui s'enfoncent sans effort dans la masse colorée et
spongieuse.
L'histoire de cette pâtisserie proche des sponge cakeet du chiffon cakeanglo-saxon remonte aux temps peu glorieux de l'occupation américaine. Depuis, l'intérêt pour ce gâteau spongieux
et aérien, au cœur fondant et crémeux et à la génoise garnie d'une chantilly parfumée n'a jamais faibli. Un
lieu épuré lui est même consacré. C'est la Pâtisserie Ciel, surgi de l'imaginaire de Youlin, jeune homme moderne auquel on doit Sola et le Saké Bar, une référence en matière de whisky japonais et
de sake, qu'on retrouve par ailleurs sur la carte au milieu des jus de fruits Alain Milliat et des thés Jugetsudo, histoire d'être bien entouré.
Un comptoir de 8 places, l'après midi une formule à 12 € comprenant un
angel cakeà choisir parmi les six élaborés sur place par deux pâtissières japonaises (framboise, chocolat
noir, chocolat, praliné… pour ma part ce sera yuzuaccompagné d'un thé glacé au matcha/yuzu) et une
serveuse forcément jolie parce qu'elles le sont toutes, les femmes japonaises, du moment qu'elles ont passé un chemisier blanc et un pantalon noir.
Et toute cette beauté, la sérénité du lieu, la présence ce jour là de Youlin mais
surtout la confondante légèreté de la pâtisserie faible en sucre qui recèle en son cœur des trésors qu'on préfère taire afin d'en conserver le mystère font logiquement de Ciel un des lieux les
plus attachant de la capitale.
Pâtisserie Ciel
3 rue Monge
75005 Paris
01 43 29 40 78
www.patisserie-ciel.com
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Douceurs
25 juillet 2013
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17:46
L'un n'empêche pas l'autre. Déjà que le non moustachu Fabien, ancien stagiaire de Daniel
Boulud à New York, puise subtilement dans les produits et épices asiatiques pour donner un relief inattendu à ses plats de factures bistrotières, voilà maintenant qu'il revisite un duo de
classiques sud-est asiatique dans sa redoutable formule déjeuner à 16 € incluant au choix unbo bunou
une grande soupe thaïe (mise ces jours-ci au rencart pour cause de grosse chaleur) ainsi que le dessert du jour et un café. Autant dire la bonne affaire du quartier.
Et avec ça on n'est pas déçu. Privilégiant une approche instinctive au mimétisme pur et
dur, le chef n'hésite pas à prendre des libertés, sans perdre pour autant de vue l'équilibre sensoriel, le rendu optimum des saveurs. Charriant plus d'émotions que dans bien des cantines
spécialisées, son bo bunà la fois léger et dense n'a pas cette rigidité qu'on retrouve hélas si
souvent dans les bols des mauvaises tables. Vermicelles de riz dans toutes leur fraîcheur, irréprochables nemsaux légumes maison, blanc de poulet astucieusement arrosé de sauce satay,
feuilles de salade nobles, pousses de soja sans la moindre tâche de noirceur, le bo bun impressionne
tant par sa que sa justesse et sa simplicité.
Quand à la soupe au bouillon de coco, qu'on a testé une fois précédente, on rappellera
que les parfums exotiques montent comme une marée de sa surface exquise de fraîcheur et de calme laiteux. Et que les yeux grands ouverts de volupté on y plongerait. C'est dire si on
l'aime.
Moustache
3 rue Sainte Beuve
75006 Paris
01 42 22 56 65
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Cuisine Vietnamienne
24 juillet 2013
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19:31
Une pizza californienne à Paris pour de vrai ? Sans blague. Et puis d'abord c'est quoi
une pizza californienne. En quoi se distingue-t-elle de la romaine ou de la napolitaine ? Jérémie, beau gosse formé sur la west
coastauprès d'une légende, rechignant à lâcher la moindre info sur ses secrets de fabrication, je m'en vais prendre mes renseignements auprès
de Simon, as du pinceau, ténor de la fourchette, biberonné tant au burrito qu'au burger de Kobe. Une référence en la matière, un phare, qui est à la
street foodouest américaine ce qu'est Petirenaud à la cuisine de terroir, l'humour et la décontraction en
plus.
Alors? Par quel miracle l'intrépide Jérémie qu'on ne remerciera jamais assez (ne mérite-t-il pas fissa la médaille de la
légion d'honneur pour services rendus à la France?) obtient la finesse, le croustillant désarmant d'une pizza qui affole les superlatifs, chamboule les repères et humilie l'ensemble de la
concurrence parisienne ? Une pizza dont le croustillant raisonne à des kilomètres à la ronde, à la pâte fine et bien alvéolée, du calibre d'un Roberta's à New York On se pincerait presque pour le croire.
'' C'est simple, m’explique Simon. En Californie on utilise une pâte quasi complète, soit à 80, 90 % et on y ajoute du
sésame qui apporte du croustillant. On a également pour habitude de moins faire fermenter la pâte ce qui a pour effet d'éviter qu'elle ne lève trop et de faire surgir ces irrésistible
alvéoles.''
Ceci étant dit il ne reste plus qu'à foncer rue de Pontoise s'attabler chez Jérémie au milieu d'une belle salle noire et
blanche et piocher parmi la petite dizaine de pizzas en format simple ou large (''une autre spécificité typiquement californienne'', précise Simon), la San Francisco Original ci dessus (tomate,
mozza di buffala, basilic) revenant à 13, 50 €, ce qui n'est pas rien mais bien peu au regard du plaisir massif pris à à la moindre bouchée.
Anna and Jo's
9 rue de Pontoise
75005 Paris
01 43 25 89 41
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Cuisine Italienne
8 juillet 2013
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Les jus et nectars d'exception Alain Milliat ont fait beaucoup parler d'eux, sa boutique - restaurant à peine moins.
Saisonnière, légère, colorée et diététique, la cuisine millimétrée du chef anglais John Irwin a rapidement touché une clientèle jeune et féminine, plutôt brindille qu'opulente, ce qui rend le
spectacle est aussi bien dans la salle - voûtée au sous-sol, nette et épurée à l'étage - que dans l'assiette. Ou plutôt les assiettes car le dimanche Alain Milliat et son équipe y célèbrent un
brunch devenu en l'espace de quelques mois tout simplement incontournable. Ticket d'entrée 35 € et des bonnes choses à n'en plus finir. Un jus au choix, une boisson chaude à volonté, un buffet
salé (charcuterie, fromages, salade...), un buffet sucré (tarte aux pommes, céréales, fruits de saison) pain Poujauran et confitures Milliat en libre service, le tout déroulé autour d'une colonne
vertébrale qu'est ce menu fixe changeant à la faveur des semaines et de l'inspiration du chef.
En entrée, le désormais célèbre œuf mollet baveux à 62 degrés, aujourd'hui proposé avec sa purée de pomme de terre à la
crème, sa tombée de comté juste fondant et son porc séché qui craque sous la dent. Jouissif.
A suivre, la pintade fermière cuite rosée avec sa couche de peau et ses pommes grenailles manque de provoquer des
évanouissements.
En dessert, une mousse de fuit de la passion qui cache dès de mangue. Le jus de litchi que je sirote tout du long ponctue
ce festin léger et fragile. Sans la moindre fausse note.
Alain Milliat
159 rue de Grenelle
75007 Paris
01 45 55 63 86
www.alain-milliat.com
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Cuisine Française
6 juillet 2013
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La mythique Tropézienne, rombière décatie de presque 60 balais, se téléporte à Saint Germain des Près pour le meilleur et
surtout pour le pire. Autant dire que l'événement, passé quasi inaperçu est à la hauteur de l'indifférence qu'elle suscite. Hé oui (hélas, dirons-nous), la tropézienne dans la mémoire collective
c'est réunis dans le même panier (de crabes) Saint Trop', Ramatuelle, Brigitte Bardot, Eddie Clébar, David Guetta, Johnny Hallyday, une flopée de yachts et j'en passe. Prière de ne pas oublier le
créateur de cette pâtisserie parmi les moins exaltantes qui soient, Alexandre Micka, lequel tiendrait la recette de sa grand mère polonaise dont le secret de la crème (mi-vanille mi-pâtissière)
reste jalousement gardé, prétendent-ils.
Et voilà qu'un beau jour de printemps une jolie boutique frappée à son tour de presque monomanie (pour tromper l'ennui on
peut compter sur des éclairs et un Paris Brest revisité) débarque rue Monfaucon comme un cheveux sur la soupe. Ce qui donne à l’ignare que je suis enfin l'occasion de se faire sa petite opinion
sur cette curiosité (5,50 €) qui consiste en de belles louchées de crème fichées entre deux tranches de brioche recouvertes de grains de sucre, le tout, dois-je reconnaître, joliment
équilibré.
Une autre définition de l'ennui. Après deux tentatives (une première fois sur le pouce, la seconde chez moi) mon
verdict reste inchangé: une crème pâtissière qui a le goût... de crème pâtissière, ni fondante ni crémeuse mais désespérément compacte, tout sauf légère et trop froide à mon humble avis pour être
dégustée dans la foulée; une brioche qui... brioche et au fond rien qui ne soulève mon enthousiasme.
Fidèle à l'esprit de Saint Tropez ou le sens des réalités est aussi élastique que le sens des affaires est aiguisé, on
signale les Baby Trop' mignons tout plein (1,70 €). Rangés dans leur jolie boite, ces mini Tropézienne de la taille d'un choux font immanquablement leur petit effet.
La Tarte Tropézienne
3 rue Montfaucon
75003 Paris
www.facebook.com/tartetropezienne
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Douceurs
5 juillet 2013
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Typiquement le genre de bistrot de quartier dans lequel les hommes d'un autre temps auraient pénétré le journal sous le
bras, paletot boutonné jusqu'au menton, en lançant vers le fond de la salle un coup de chapeau destiné à l'ensemble de l'assistance. Tête de veau en tortue, côté de pré-salé, nouille au gras,
voilà ce qu'aurait probablement claironné l'employé du coin à la patronne, avant de déplier sa serviette, ajuster ses couverts et lever les yeux vers la glace occupant une bonne partie d'un mur
jaune pisseux réfléchissant l'image fugitive des passants. Une partie de son attention encore attachée au souvenir du travail matinal avant de revenir à des pensées plus coutumières, le voilà
maintenant en train de caresser sa pipe en véritable bruyère du Cap (à moins que ce matin il n'ait glissé dans ses poches une écume de Crimée) dont il s'apprête à incendier le foyer.
Aujourd'hui retraité de longue date, l'employé remarquable n'aurait probablement rien trouvé à redire à cette petite table
qui tourne le midi au déjeuner fixe (trois entrées, plats et desserts au choix, 21 ou 29 €). Peut-être aurait-il apprécié comme moi cette tarte fine au boudin noir et pomme cuite, sa pâte d'une
incroyable finesse, fragile comme du cristal, la placidité sanguine du boudin, la douceur de la pomme légèrement caramélisée.
Il est fort à parier que la poitrine de veau ultra croustillante à ultérieure, fondante comme du beurre à l'intérieur, ne
l'aurait pas laissé indifférent, tout comme ces petits pois frais qui éclatent sous la dent et ces jeunes carottes légèrement sucrées pris dans succulente crème de bacon.
Aurait-il apprécié la décevante tarte fine aux pommes (tranchées d'une épaisseur comparable à du papier cigarette et en
sous nombre, pâte sans pertinence), malgré la glace au caramel salé exceptionnelle qui l'accompagne ? Allez savoir. Autant interroger les fantômes.
Invictus
5 rue Sainte Beuve
75006 Paris
01 45 48 07 22
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Cuisine Française
2 juillet 2013
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15:23
Un hamburger de ce niveau j'en boulotterai facilement deux. Et pourquoi pas trois tant que j'y suis? La faute à deux dingos
du totem étasuniens qui ont réussi la prouesse de nous offrir sur un plateau en or rien de moins qu'un burger de compète, plutôt formule 1 que 3000. Soient deux cousins insupportables par les
temps qui courent parce que jusqu'aux boutistes, intraitables sur la qualité des produits, et obsédés par l'excellence. Des sales gosses auxquels on devrait sauter au cou et claquer de
grosses bises sur les joues.
Il n'y a pas de miracle. On les revoit quelques mois avant l'ouverture s'en allant faire leur marché au rayon ''crème de la
crème''. Et un Hugo Desnoyer par ici pour vous aider à sélectionner les meilleurs morceaux susceptibles de transformer votre burger en bombe à retardement (avec ce qu'il faut de gras, une viande
hachée avant chaque service, cuite saignante à cœur, croustillante à l’extérieur et terminée sous cloche), et une Rachel par là pour son bun brioché aux flocons de pomme de terre, conçu
en exclusivité avec la paire de doux dingues, reçu frais chaque matin, snacké à la plancha pour lui donner du croustillant puis cuit une dernière fois sous cloche pour réchauffer l'extérieur sans
durcir l'intérieur de façon à lui conserver tout son moelleux. Ajoutez à cela un bacon rugissant, des légumes plein de peps, des frites croustillantes cuites à la Belge (en deux temps) à
saupoudrer ou non d'épices Cajun et vous tenez sur le papier et dans les faits un burger de très haut niveau.
Signe distinctif de B&M calqué sur la célèbre chaîne américaine Five Guys, on compose soit même son hamburger parmi un
choix de quatre (hamburger, cheeseburger, baconburger, bacon cheeseburger), en cochant sur une petite fiche son ou ses toppings (tomate, pickles, champignons...), sa sauce (savoureuse
B&M, mayo, Ketchup, piment de Cayenne, miel, Worcestershire) et le/les extras (impeccables oignons caramélisés en ce qui me concerne). Petit bémol, le cheddar est soit taiseux soit
inexplicablement absent du burger, ce qui au passage n'enlève rien au plaisir. Combo bacon cheeseburger + oignons caramélisés, frites, boisson: 13, 60 €. On revient très vite.
B&M
82 avenue Parmentier
75001 Paris
01 43 57 26 11
www.facebook.com/bmburgers
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Cuisine U.S
29 juin 2013
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Abderrahmane dit Mamane, on finira bien par lui épingler sur le revers du tablier la légion d'honneur à force de régaler
chaque soir depuis près de deux décennies une foule d'étudiants, de retraités, de noceurs et de fauchés avec son couscous qui reste à ce jour le meilleur rapport qualité-prix de Paris (12 € en
moyenne la viande, 16 € le royal).
Plus qu'une institution: un mythe. Voyez plutôt cette semoule aérienne et moelleuse, ces légumes croquants, ce bouillon
dense relevé d'une touche coriandre et cette viande d'excellente facture. On comprend d'autant mieux l'attroupement qui se forme chaque soir devant la cantine que ronger son frein sur le trottoir
avec un mojito entre les pattes n'est pas franchement un clavaire.
Pour une escapade authentique en Kabylie c'est donc ici, chez Mamane et nulle part ailleurs.
Chez Mamane
23 rue des Cinq Diamants
75013 Paris
01 45 49 58 87
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Cuisine du Maghreb
28 juin 2013
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Le nom craint un maximum. Le burger à peine moins. Viande probablement de boucher (quoique on demande à voir) mais
non maturée et sans caractère, buns affligeants fabriqués en Angleterre (quelle drôle d'idée), farineux et aussi nourrissants qu'une bolée d'air, lesquels avec ça épongent sauce et jus
de viande pour finir par se désagréger honteusement entre vos doigts.
Salade iceberg en quantité abusive (un clin d’œil poussif au Big Mac?, espoir un temps caressé de faire du plein
avec du vide? ) qu'on laisse s'accumuler avec indifférence sur le plateau. Un applewood cheddar fumé en quantité microscopique qu'au passage on aura oublié de ramener à la vie, une sauce
barbecue visiblement bloquée à la douane; à ce stade de l'inventaire on a plus que frôlé le scénario catastrophe: on nage en plein dedans.
Ni bouée de sauvetage, ni miracle de dernière minute: ce BBQ burger et ses frites sans originalité (épaisses et pas trop
grasses, décalque paresseux de celles des baraques à frites du nord) non seulement ne nourrit pas son homme (on ressort de là avec l'impression d'avoir sauté son repas sinon de s'être fait
filouter) mais en plus de ça vous fait regretter de n'être pas plutôt allé chez Big Fernand ou pour 50
centimes de moins, soit 15 € vous piocherez dans la formule le hamburger haute couture de votre choix (ici limité au seul cheeseburger dans le très chiche menu affiché
également à 15 € !), frites et boisson inclus ! Voilà qui fait très mal et qui justifie à lui seul qu'on ne remette plus les pieds dans cette franchise en devenir dont seul est à sauver
le service jeune et compétant (quoique singeant celui à l'américaine ). Allez, on se dépêche d'oublier. Oups, c'est déjà fait.
Frogburger
19 rue du Faubourg Saint-Antoine
75011 Paris
www.frogburger.com
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Cuisine U.S