750 grammes
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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 20:03

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Les murs sont jaunes comme dans mon souvenir les façades colorées de certaines maisons de la vieille ville de Hoi An. Ce jaune pâle qu'on retrouve dans l'intérieur bohème du couple formé par le frère et la sœur dans ''A la verticale de l'été'', le joli film tendre et contemplatif de Tran Anh Hung. Ce jaune précisément qui force à se souvenir, qui amène à s'émouvoir.

Au mur, une poignées d'affiches décolorées étalant sur une vieille carte les colonies composant jadis la péninsule indochinoise. On regarde, on imagine, on se dit c'était ça.

Un vieux meuble en bois rempli de livres de cuisine et de voyage. L'évasion à portée de mains.

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Une ampoule a claqué. On ne la change pas sur le champ. Ça attendra. En Asie rien ne presse, on a tout son temps. Le temps on en fait chaque matin provision. On l'amasse, on le ventile ou bien on le dilue comme dans cette Pho ou rien ne manque pour qu'elle trouve grâce à nos yeux. Si riche, si bonne, qu'on en fait notre reine d'un jour.

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Emi-Lee, donc, gracieuse franco-vietnamienne prend la précaution de nous avertir que le bœuf n'est pas jeté cru au dernier moment dans la soupe comme c'est le cas dans les rues de Saigon ou d'ailleurs, mais marinée puis cuite à l'avance. Ce qui ne gâte en rien le plaisir. Le bouillon est dense, merveilleusement parfumé, la viande est tendre. On sourit, on se sentirait presque heureux.

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Avec trois délicieux petits rouleaux de printemps porc/crevette roulés maison la formule revient à 9 €, ce qui est plutôt bon marché. Outre le soupe, on a le choix entre le Bo Bun, le Ban Mi et puis c'est tout. Ce qui est déjà bien.

 

 

Emi-Lee

21 rue des Messageries

75010 Paris

01 45 23 98 67

www.emi-lee.fr

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 14:25

Lit 1

Taille de l'engin: 20 cm. Poids approximatif: 110 g. Caractéristiques: saucisse plaqué or travaillée à l'ancienne par un charcutier vosgien avec boyau naturel, garantie sans protéines de lait et cuite à la marmite. Pain moelleux élaboré par le même artisan boulanger à l'origine des bunsdu grand frère Big Fernand, moutarde conçue par un maître moutardier aux narines bien inspirées. Youpi. Maniabilité: excellente. Plie mais ne rompt pas.

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Signe distinctif: à emporter ou à déguster sur place dans une petite salle ambiance boucherie avec billots en lieu et place des tables à manger, la bête se présente dans son ''écrin à hot dog'', classieux en plus d'être très pratique.

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Hot dog du jour: saucisse bœuf porc, fromage à raclette, oignons frits, moutarde au mou de raisin, oignons rings impeccables en accompagnement ou purée maison, 14 € avec la boisson. Niveau de satisfaction: à son maximum !

 

 

Little Fernand

45 rue du Faubourg Poissonnière

75009 Paris

01 42 46 06 27

www.littlefernand.com

 

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 08:04

-Ma-1-.JPG

Exit le bol en pierre chaude lourde comme un cheval mort, chez Ma Kitchen, le traditionnel bibimbapse présente sous forme de lunch box en carton recyclable à manger sur place - 12 places assises, 2,5 (!) au comptoir - ou à emporter.

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Autre nouveauté, le plat national coréen est largement revisité. Ici, pas de bœuf mariné mais au choix, selon l'inspiration du jour, une viande, un poisson cuisinés, et une option végétarienne.

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Ce mercredi c'était canard mariné à la sauce soja, poulet à la tomate et au thym, poulet frit à l'ananas, saumon vapeur sauce pignon de pin et porc rôti. Pas mal, pour une cantine grande comme la paume de la main mais belle comme un cœur.

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Une demi-douzaine d'accompagnements composée de riz mélangés, de légumes sautés et de légumineuses complète la boite. Simple et sain. On notera l'absence d’œuf pour lier le tout et le choix optionnel entre trois sauces, histoire de donner du goût à l'ensemble (sésame/soja, soja/menthe et piment/miel).

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Poulet à la tomate sans histoire, légumes et riz dans le rythme et tarte à la framboise meringuée en second rideau pour une addition de 11,50 €. Réjouissant.

 

 

Ma Kitchen

85 rue d'Hauteville

75010 Paris

09 83 27 29 96

www.facebok/makitchen

 

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 14:32

Claude 1

Nul ne reste insensible à cette irrésistible sensation de fraîcheur, de fougue, de dynamisme mais surtout de vie qui imprègne la moindre composition du chef Claude Colliot, maître en son royaume dans cette rue un peu oubliée des Blancs Manteaux dont la couleur qui en réalité n'en est pas une, symbolisant la pureté, l'angélisme et l'innocence sert justement de point de départ à sa réflexion comme la page blanche l'est à l'écrivain et la toile au peintre. Partir de rien pour arriver à l'émotion, au frisson, dans un va-et-vient vertical incessant, une circulation intensive entre mer, terre et ciel, tel semble être le postulat de l'insubmersible Claude Colliot qui en trois plats, le temps d'un menu déjeuner facturé très raisonnablement 29 €, émeut aux larmes le gourmet avec une cuisine limpide et colorée, fraîche et sensuelle mais aussi rapide et abrupte comme les émotions du corps.

Claude 2

Où dans une salle lumineuse aux tons beiges de murs grattés et bois blond, sous l’œil inquiet d'un lustre arachnéen, on s'abandonne cœur battant à une sardine crue hachée façon tartare relevée d'agrume, arrosée d'une pointe d'huile d'olive et effleurée d'une pointe de gros sel. Cru, la courgette l'est tout autant dont on apprécie la nudité, le croquant, le don quasi pornographique d'elle-même.

Claude 3

Saint Jacques et gambas grillées. L'enchantement a commencé pour ne plus finir. Cuisson franche et velours en bouche, écrasé de curcuma comme un soleil dans le lointain, ahurissant cappuccino de pomme de terre au curcuma recouvert d'une mousse lactée, légumes de saison, la vie en multicolore - radis, choux fleur, oignon blanc, betterave, arrosés d'une sauce beurre-citron chargée d'une pointe d'acidité. Tout simplement désarmant.

Claude 4

Claude 5

Une étoile filante céleste qui est cette betterave confite surmontée d'une quenelle glace de coing sur laquelle a neigé quelques feuilles de basilic. C'est beau et c'est bon à en pleurer. Impressionné, ému au delà de tout, on préfère encore se taire.

Claude 6 


Claude Colliot

40 rue des Blancs-Manteaux

75004 Paris

01 42 71 55 45

www.claudecolliot.com

 

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:55

((Mam 1))

A y regarder de près il manquait au quartier des Grands Boulevards un burger digne de ce nom. C'est chose faite avec Mamie Burger, sorte de clone de Big Fernand qui ne fait pas mentir cette réplique saisie au vol dans ''La Maman et la Putain'' comme quoi les contrefaçons s’avèrent souvent bien supérieures aux originaux. Autant dire qu'on attendait de pied ferme ce Mamie Burger et qu'on s'en méfiait comme de la peste brune à force de l'imaginer comme une resucée bancale et laborieuse de notre adresse favorite. Une bouchée aura chassé nos doutes et remis les pendules à l'heure. Ce burger là, en plus d'être bigrement généreux (rajouter un bon tiers de circonférence à celui sus-nommé, y compris Blend et PNY, ce qui nous rapproche des standards américains) semble marcher sur l'eau.

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C'est qu'il a vraiment tout pour lui avec son pain signé Rachel's Cakes et son irrésistible croûte de lait parsemée de graines de sésame dont les buns ont été badigeonnés avant d'être enfournés, sa viande d'Aubrac fournie chez Desnoyer et ses frites ultra fines croustillantes et dorées à souhait.

-Mam-3-.JPG

On en veut pour preuve ce Papi Dédé d’anthologie ( 14 € la formule avec boisson exceptés bières et Bionade (compter 1 € en supplément) , 12 € sans la boisson) qui nous épate avec son bacon rugissant, son cheddar fondant qui pour une fois ne tient pas sa langue dans sa poche (c'est comme ça qu'on l'aime, gueulard et flamboyant) et sa sauce barbecue maison. Soit deux grosses claques en une avec peut-être cette réserve concernant la viande - au passage divinement fondante et juteuse - à savoir que les puristes regretteront l'absence de surface croûtée qui apporterait une appréciable touche flambée.

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Outre que Big Fernand diffuse à plein régime de la variété des années 80 quand Mamie, elle, vous écorche les oreilles avec un pot pourri édifiant de Salut Les Copains; on prendra bien note que la salle ne compte que 20 couverts et que passé midi dix (très précisément) une queue non négligeable commence à se former sur le trottoir. Conséquence directe: clients attablés à l'entrée n'auront d'autre choix que subir les courants d'air. Qu'on se rassure, un second Mamie Burger plus grand, plus confortable est dores et déjà annoncé dans les deux mois à venir.

 

Mamie Burger

18 rue Saint Fiacre

75002 Paris

01 42 33 97 74

 

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 20:00

Bel 1

Belha quoi ? Belhara c'est une vague géante de 8 à 12 mètres qui pour le plus grand bonheur des surfeurs fait son apparition à raison d'une fois tous les deux-trois ans, au Pays Basque, à deux kilomètres des côtes de Saint Jean de Luz. Bellhara c'est accessoirement un tout nouveau restaurant basque échoué rue Duvivier à deux brasses de la très chaleureuse et gourmande rue Clerc. Zinc et carrelage d’origine, banquettes en velours rouge, murs gris bleu, armoire frigorifique mastodonte (on y stockerait les prises d'un safari), cuisine pas plus grande qu'une boite d'allumettes, garçons au mi-temps de leur vie, Belhara a tout du bistrot dans son jus tel qu'on l'aime. On y tient d'autant plus à cette adresse que l'ardoise affiche le midi une jolie formule complète à 30 € (22 € les deux plats).  

(Bel 2)

Le cœur des touristes anglo-saxon à la table voisine penche à l'unanimité pour la superbe poêlée de girolles à l’œuf cassé servie à même la poêle en fonte ( + 6 €) ? Qu'à cela ne tienne, le velouté de potimaron et ses châtaignes glacées a lui aussi les deux pieds solidement fichés en automne et avec ça il brille par sa simplicité.

Bel 3

La dorade poêlée puis confiée au four est un petit bijou perché sur un lit de risotto à la sauce crevette dont les saveurs iodées font pressentir la vague à venir.  

Bel 4

Un dessert que je ne savoure jamais sans une vive émotion: le riz au lait et son caramel fondu au beurre salé, accompagné ici d'amandes, de pistaches et de noisettes. Fin, onctueux, la voilà la vague monstre qui après avoir pris son élan dans les hauts fonds déferle et emporte tout sur son passage. Cette vague c'est la Belhara mais c'est surtout Thierry Dufroux que les fins gourmets auront croisé aux tables de Bernard Loiseau, Ducasse ou Michel Guérard et qu'il fait bon retrouver chez soi, à Paris.  

 


Bellhara

23 rue Duvivier

75007 Paris

01 45 51 41 77

 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 10:31

Tra-1.JPG

Le Café Trama a l'avantage d'être près de la maison mais cet inconvénient qu'on ne le tient pas en haute estime. Excessifs, bien trop excessifs ces 50 euros pour un anis de Pontarlier, une entrée et deux plats qui pèsent si peu dans l'assiette et beaucoup dans le portefeuille. Rien de honteux si ce n'est qu'on nage dans le rien, qu'on frise l'insignifiant avec de surcroît l'effarante impression d'assister à un sabordage.

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Ainsi ce Gravlax de saumon mariné pourtant délicieux (13 €) à la fois ferme et fondant sans être gras et sa crème raifort dont les pickles sur-représentés et effroyablement acides anesthésient le palais, paralysent les saveurs et jettent au passage jeter un désagréable coup de grisou sur vos dents. Passe encore pour ce saumon qui mis à part ses accompagnements tient toutes ses promesses, ce qui n'est pas le cas du croque-monsieur Poujauran truffé (ah bon ?) qui du haut de ses 13 € plus que discutables n'a vraiment rien d'exceptionnel avec son comté affiné 24 mois auquel on retrancherait moitié moins, sa tranche de jambon fine comme du papier à cigarette, son pain de mie certes signé Poujauran mais pain de mie tout de même, ni plus ni moins comme au rade du coin, et par dessus tout surtout cette coupelle ridicule de chips qu'on compte sur les doigts d'une main, sans oublier, cerise sur le gâteau, une indigente salade iceberg qui n'a rien à envier aux enseignes de restaurations disséminées les réseaux autoroutiers, jetée tout juste assaisonnée telle qu'elle dans l'assiette. Glaçant.

Tra-3.JPG

Comme l'est aussi ce tartare de bœuf Desnoyer (18 €) annoncé ''thaï'' du fait de la présence (massive) de gingembre (en revanche ni piment, ni citronnelle), lequel est à ce point envahissant qu'il emporte tout sur son passage ce que confirme notre voisin de table qui nous recommande d'y aller franco avec le Tabasco histoire de relever cette viande figée, atone, prise dans le gingembre comme le serait un navire pris dans les glaces. La déception est totale avec cette poignée de pomme de terre sautées et de nouveau cette salade iceberg qui nous laisse une fois de plus circonspects, sinon ahuris.

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Que dire encore du traitement de faveur dont profitent certains habitués qui ont droit à leur petite assiette de saucisson pour accompagner leur verre d'alcool. Pas sympathique tout ça. Dommage, l'adresse s'annonçait plaisante avec son mobilier vintage. On était parti pour l'aimer, d'autant que son burger entre aperçu dans les colonnes de certains blogs s'avérait fort alléchant. Seulement, pas de bol, le burger c'est le samedi. On appelle ça un rendez-vous manqué.

 

 

Café Trama

83 rue du Cherche Midi

75006 Paris

01 45 48 33 71

 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 15:20

Car 1

C'est une pizzeria de quartier avec juste ce qu'il faut de portraits de célébrités en noir et blanc accrochés au mur pour susciter au mieux de la méfiance, au pire vous donner envie de fuir en courant. On aurait tort car cette adresse sans prétention prise d'assaut à l'heure du déjeuner par une horde d'employés de bureau abrite en toute discrétion et non sans modestie probablement l'une des toutes meilleures pizza de la capitale dont le rapport/qualité prix (autour de 10-12 €) la place d'autorité à la toute première place de mon podium.  

65 secondes, pas une de plus, c'est précisément le temps, montre en main, que cette pizza à la pâte d'une finesse et d'un croustillant tout napolitain passe dans le four à bois dont la chaleur doit tourner autour des 400 degrés, (on se rappelle qu'à Naples on est plutôt dans les 450 degrés pour 35 secondes de cuisson), soit la température idéale pour qu'à la suite d'une fermentation lente, la pâte se développe et lève dans les meilleures conditions pour un moelleux incomparable, quasi aérien.

Car 2

Le bonheur on le tient dès la première bouchée de notre Pinta (larges tranches d'aubergine - ce qui change des trois-quatre pauvres rondelles qu'on nous sert habituellement à Paris, persillade, œuf, mozza qui ne rend pas encore un bon petit lait mais très goûteuse et légèrement fumée en bouche, là aussi largement au dessus de ce à quoi nous sommes habitués). 10 €, pas un centime de plus. A Paris, pour une pizza exceptionnelle comme celle-ci dont les fulgurances sont telles qu'on ne s'en remet pas de sitôt, cela tient du miracle. Et dire qu'il y a encore des insensés pour snober les bordures de la pizza. Purement criminel.  

 


La Caravelle

5 bis rue d'Alésia

75014 Paris

01 45 89 46 80

 

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 09:17

Neo-1.JPG

C'est malin, c'est bon, c'est simple et sain. Que demander de plus ? Parmi une petite dizaine de propositions intraitables avec les calories, toutes aussi fraîches, healthyet métissées les unes que les autres, on compose soi-même pour 12 € (thé froid Palais des Thés en libre service à la fontaine inclus) son plateau coloré et équilibré à déguster en salle (belle et chaude, toute de bois clair et acidulée). Ce plateau compartimenté inspiré des boites repas japonaises et respectueux de l'environnement (bento en papier kraft, emballages fabriqués à partir de pulpe de canne à sucre, couverts en bio-polymères) est pensé au millimètre dans l'idée d'offrir le meilleur d'un repas complet et équilibré, aussi est-il partagé en trois segments (protéines, légumes, féculents).

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Une feel good cuisinerevendiquée jusque sur la vitrine de cette cantine à hypstersqui se verrait bien franchisée aux quatre coins de la capitale. Un rêve qu'on partage tant notre petit assemblage du jour nous apporte de joie et de bien être et mérite de s'étendre au delà des limites du haut Marais.

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En effet, comment concevoir qu'après un accueil si charmant et un repas aussi euphorisant (salade de fèves, pomme, concombre, noix de cajous; champignons sautés; mille-feuille de carottes et gingembre, bœuf haché somptueusement saisi, farci aux câpres, oignons, poivron, épices et arrosé de sauce teriyaki; tartelette légère au chocolat façon ganache et poire) on reparte autrement qu'avec le sourire et l'envie sur le trottoir de faire des petits sauts comme Charlot lorsque son cœur bat la chamade.

 

 

Neobento

5 rue des Filles du Calvaire

75003 Paris

09 83 87 81 86

www.neobento.com

 

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 08:22

(Ter 1)

Qu'on ait quelque chose à célébrer (comme ce fut notre cas) ou non, le Terroir Parisien de Yannick Alléno chroniqué ici-même dans la foulée de son ouverture fait parti de ces restaurants où l'on ne se lasse pas de retourner. On assiste à la naissance d'un restaurant, on l'aime et on s'y attache, on ne le perd plus de vue; au mieux on l'observe mûrir, s'affiner, au pire on assiste catastrophé à la lente déliquescence de ce dernier. Avec une constance à toute épreuve, Terroir Parisien, rappelons-le, approvisionnée en quasi totalité de produits franciliens - ce qui en fait la référence locavore de la capitale -, trace sa route avec une ferveur sereine, appliquée. Et chaque plat de s’afficher avec un bonheur gourmand et une simplicité inventive comme cette désarmante crème d'ortie, mousse d'oignon à la noix de muscade accompagnée d' irrésistibles et non moins malines tartines gratinées au foie de volaille (11 €).

Ter 2

La cocotte de joue de lotte et son jus de moules safrané (23 €) présentée avec du riz et des haricots verts aux échalotes en supplément (5 €) manque certainement de finesse (sauce au beurre blanc tout de même un peu trop épaisse, saveurs saturées) mais pas de charme. En dépits de ses approximations on savoure le plat avec un réel plaisir.

Ter 3

La perfection même que ce filet de truite, sa crème de laitue et ses petits oignons fondant (19 €). Sans effet de manche. D'une simplicité désarmante. Fusion heureuse de la terre et la me. Une grande petite réussite.

Ter 4

Bouquet final avec cette mémorable coque meringuée aux framboises et sorbet de thym/citron (8 €) qui se déguste sans délai au risque de voir (comme c'est ici le cas) la fragile construction s'effondrer en douceur. Un dessert d'amoureux.

(Ter 5) 

 

Terroir Parisien

20 rue Saint Victor

75005 Paris

01 44 31 54 54

www.yannick-alleno.com

 

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