Vous êtes fatigué de ces steaks au poivre comateux croupissant au fond d'une assiète sans âme?
Vous ne diriez pas non à une grillade ayant du coffre qui vous en ferait voir de toutes les couleurs et vous laisserait bêta ? Cette chronique est donc faite pour vous !
Direction l'auberge Pyrénées-Cévennes, dans le 11è...
L'affaire s'engage plutôt bien avec une entrée ni au delà ni en deça de nos attentes mais correcte et bien dans ses basquettes (salade verte et haricots verts attifés de fines tranche de foie gras, le tout assaisonné d'une vinaigrette aussi légère que discrète qui ne vous fusille pas le palais). On n'oublie pas le pain, éxcellent.
Arrive le pavé, saignant selon nos souhaits, sentant bon le poivre à plein nez, et ça c'est une nouveauté à laquelle on est loin d'être habitué. On goûte et là ça fait bling ! Pas de doute, c'est du sérieux, du costaud. Parce que le chef se la joue franc du collier et qu'il ne radine pas sur LES poivres, ni sur le Cognac, on se sent décoller de notre siège et emporté dans tous les sens.
La viande est tendre à souhait, la sauce succulente qui vise dans le mille et vient boxer notre palais sans le bruler, quand au grattin dauphinois servi en accompagnement il est fondant, pas sec pour un sou, génereux en lait, bref, il tient plus que bien la route.
A l'arrivée, avec un dessert baclé qui ne mérite pas qu'on s'y attarde, ça donne 28, 50 euros au compteur si l'on s'en tient à la formule. C'est plus qu'honnête.
Accueil franc et chaleureux, l'adresse vaut franchement le détour ne serait-ce que pour son fameux pavé au poivre.
Auberge Pyrénées-Cévennes
106 rue de la Folie Méricourt
75011 Paris
01 43 57 33 78