750 grammes
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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 11:19

Mod 1

Ce n'est pas une idée insensée lorsqu'il pleut sur Istanbul de musarder dans le musée d'art moderne niché au bord du Bosphore dans ce qui était un ancien entrepôt de 8000 m2. Si la collection d'art turc du 20ème siècle peut provoquer quelques bâillements, on ne se lassera pas d'admirer la vue sur la rive européenne et le ballet incessant des bacs et ferry avant de plonger à l'étage inférieur qui accueille des expositions temporaires plutôt bien fichues comme ce panorama succinct mais saisissant de la jeune création chinoise (jusqu'au 25 novembre).

(Mod 2)

La cafétéria moderne vaut également le coup d’œil où il fait bon siroter un verre avant de grimper la rue Defterdar Yokusu toute proche pour déboucher sur un minuscule quartier foisonnant d'épiceries bios, de restaurants diététiques et de cafés sympa avec terrasse.

Mod 3

Avant de reprendre l'avion pourquoi ne pas craquer pour un copieux petit déjeuner. Ça tombe bien, Van Kahvalti Evi au sommet de la côte ne propose pas autre chose que d'excellents brunchs servis à toute heure. Et comme ses produits proviennent des fermes d'Anatolie on aurait vraiment tort de faire l'impasse sur cette adresse.

Mod 4

Le menu intermédiaire qui à la différence du grand menu laisse de côté des produits déconseillé aux natures sensibles comme le fromage marbré d'herbes de prairie en saumure, offre un bel assortiment de crudités et fromages accompagné de pekmez, sorte de mélasse de jus de raisin et d'une petite assiette de miel sauvage kurde avec ses fragments de cire ainsi accompagné d'une crème fraîche épaisse et mousseuse.

Mod 5

Plat chaud bienvenu par ce temps humide, les œufs brouillés à la saucisse turque avec tomates.

Mod 6

Épaulé de gozlemeler, des crêpes farcies d'épinards.

Mod 7

Le tout est excellent, gargantuesque et idéal avant de se lancer dans une dernière longue marche à travers la ville.

 

Istanbul Modern

www.istanbulmodern.org

 

Van Kahvalti Evi

Defterdar Yokusu 52/1, Cihangir

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 23:54

Loti 1

Sous le plus beau des soleils, il est recommandé d'embarquer au port de Karakoy pour gagner en ferry à 20 minutes de là les rives de Kadikoy et c'est toujours Istanbul mais déjà une autre ville au charme bien à part, à la bonhomie farouche le jour mais électrique la nuit, dont le centre regorge de vie avec ses rues où se succèdent les brocanteurs, les herboristes, les cafés et bien entendu les restaurants.

Loti 2-copie-1

C'est dans une rue piétonne connue de tous que tiennent dans un mouchoir de poche trois restaurants appartenant au même propriétaire, un enfant de la balle devenu le chantre de la cuisine anatolienne dont les adresses sont en quelque sorte les ambassadrices. Le restaurant faisant face aux deux autres plutôt spécialisées dans les kébabs est mon préféré des trois en raison de ses plats cuisinés populaires proposés à prix dérisoire.

Loti 6

Un comptoir pour les plats chaud dont on passe commande d'un simple doigt tendu, un second pour les hors d’œuvre à composer soi même (prix au poids), l'embarras du choix, des portions généreuses: l'idéal c'est d'être au moins deux

Loti 7

Lorsque les tables dehors sont prises d’assaut, on n'est pas malheureux pour autant de grimper à l'étage et de commencer à déguster une fricassée d'herbes de montagnes, une feuille de vigne farcie aux griottes, une salade de boulgour, une purée d'aubergine... qu'on accompagne d'une petite pide au fromage lor.

Loti 8

Si les soupes font envie, que le perde pilav est tentant (riz au poulet et fruits secs cuits en aumônière dans un moule) de même que tant d'autres spécialité inconnues de nous jusque là comme le galye (ragoût d'agneau aux coings, abricots et châtaignes), on s'arrange très bien avec des stupéfiantes boulettes de bœufs aux herbes et des poivrons farcis au riz enrichis d'herbes et de racines, fondant à souhait qui constituent une expérience gastronomique sans précédent.

Loti 9

Outre la profusion, la fraîcheur et l’excellence des fruits et légumes qui illuminent littéralement les étals, on remarquera en sortant du restaurant les tursu (qu'on prononce tourchou), qui sont des bocaux de cornichon, de carottes, d'oignons, de choux fleur mais aussi de pomme, de pêche, de poire dont l'alignement fait un joli tableau.

Loti 5

Mais aussi les pataudes feuilles de vigne vendues toutes nues, végétant dans la saumure.

Loti 4

Et puis ces intriguant colliers carmin, un brin terrifiant qu'arborent les poissons.

Loti 3

Soient trois éléments de décor qui m'évoquent inévitablement le Nishiki market de Kyoto.

Loti 10

Changement de décor avec le café Pierre Loti, dominant depuis son promontoire la Corne d'Or, immergé au milieu du cimetière d'Eyup envahi de chats errants.

Loti 12

Loti 11

Le café qu'on y boit dans l'un des salons décorés de portraits de l'auteur et de sa belle Aziyade ou sur l'une des nombreuses terrasses y est aussi épais et corsé que le thé est liquide et amer.

Loti 13

Depuis ces hauteurs dominant un panorama à couper le souffle, foisonnant de minarets et qui enseigne la douceur au repos, comment ne pas sentir le vol léger des rêves se mélanger à son âme et celle des princes d'avant. Tout cela fait une harmonie parfaite.

 

 

Ciya Sofrasi

Caferaga Mahallesi

Guneslibahçe Sokak N°43

www.ciya.com.tr

Au port de Kadikoy, monter l'avenue principale, c'est à 300 mètres sur la gauche, la deuxième rue piétonne.

 

Café Pierre Loti

Corne d'Or, arrêt ferry mosquée Eyup Sultan puis téléphérique ou bien traverser le cimetière.

Autre option, prendre le bus 99 depuis la gare routière d'Eminonu, de l'autre côté du pont de Galata.

 

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 21:04

Gal 1

C'est une longue histoire, le boza, cette boisson hivernale à base d'eau, de sucre et de boulgour fermenté, épaisse et sucrée, saupoudrée ou non de cannelle, dont il se dit qu'elle serait la plus ancienne de Turquie. Les nomades d'Asie centrale du IV ème siècle ne consommaient-ils pas déjà cette boisson censée faciliter la digestion, apporter aux hommes force et virilité et favoriser la lactation des femmes enceintes ?

Gal 2

On raconte même que le boza était employé dans les traitements du choléra. C'est dire si cette boisson terriblement vivante contenant toutes sortes de vitamines et dont la durée de vie n'est que de 4-5 jours ne manque pas de vertus.

Gal 5

Des adresses où siroter le boza qu'on dégustera tout aussi bien à la petite cuillère, le quartier de Sultanahmet en compte de nombreuses, sans compter les marchands ambulants qui s’époumonent et font sursauter tout le quartier, mais il est une seule où je ne me lasse pas de me rendre. C'est à égale distance de la délicate mosquée de Sehzade Mehmet que Soliman le Magnifique à la mémoire de son fils emporté par la variole à 22 ans et de la mosquée de Soliman.

Gal 3

On trouve dans un petite rue une belle bâtisse à l'intérieur de laquelle est vendue toute l'année le boza et ce depuis la fin du 19ème siècle.

Gal 4

Rien de tel qu'un authentique café défraîchi, une petite table et une banquette confortable pour apprécier en bordure de la fenêtre cette boisson qui ne se boit sûrement pas d'un trait tant elle est amère mais se déguste à petites gorgées, en prenant son temps, attentif aux scènes de rue qui ne manquent pas dans ce coin de la ville, comme cet homme d'affaire se garant devant l'entrée, baissant la vitre de sa voiture et sans un mot coulant un regard à l'intérieur qui a pour effet qu'on lui apporte sur le champ un verre de boza, pratique familière de la maison.

Gal 6

Un délice en appelant un autre, on serait bien tenté de redescendre la colline en coupant par le Grand Bazar et de traverser le pont de Galata pour gagner via le tramway souterrain (en quelques sortes le métro) les hauteurs de Beyoglu où se cache à l'ombre de la bouillonnante et insatiable (voir exaspérante) avenue Istikla, une rôtisserie dont le grill en cuivre ouvragé de grande dimension autour duquel le gourmet s’installer vaut à lui seul le détour.

Gal 7

Gal 8

Le temps que les brochettes de foie d'agneau travaillent, on se délecte par exemple d'une purée d'aubergines et d'un gros oignon entier grillé à la braise - lequel, oh délice, a par endroits quasiment fondu - qu'un vinaigre de grenade et une poudre de piments viennent rehausser. Simplement divin.

(Gal 9)

Gal 10

Les brochettes servies très généreusement à rouler dans une fine galette avec une salade mélangée, du poivron et de la tomate, parachèvent ce repas d'une simplicité désarmante. C'est excellent, c'est copieux et c'est une fois encore relativement donné (15 € au total). Autant de carburant pour se lancer dans nouvelles flanneries à travers la ville.

(Gal 11)

 

Vefa Bozacisi

Katip çelebi Cad. N.104/1

Quartier de Vefa

www.vefa.com.tr

 

Zubeyir Ocakbasi restaurant

Istiklal Caddesi Bekar Sokak

www.zubeyirocakbasi.com

 

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 23:57

Is 4

Sur la rive asiatique, au pied du pont Galata, on trouve pèle mêle des grappes de touristes, des chats aux yeux écarquillés, langue pendante, moult passagers empruntant les ferry, ainsi qu'un petit marché aux poissons autour duquel gravitent des marchands aux chariots enfumés.

Is 3

Is 6

Si le quidam pressé se contente d'avaler son poisson à la sauvette à l'un de ces éventaires, celui qui jouit d'un peu plus de temps ne déteste pas s'attabler au bord du Bosphore à une petite table recouverte d'une nappe en plastique et commander un poisson entier, voir comme c'est mon cas une assiette de fritures.

Is 2

C'est délicieux, c'est copieux et il ne lui en coûtera pas même 3 €.

Is 1

Encore plus abordable est cette spécialité adaptée d'une ancienne recette arménienne, qu'on appelle ici midye dolma, soit des moules farcies.

Is 8

Ces dernières m'ayant considérablement marqué lors de mon premier séjour, il était écrit d'avance que je retournerai dans le secteur de l'avenue Istiklal grimper à l'étage d'une gargote quelconque festoyer d'un petit plateau en fer blanc contenant cinq de ces bouchées farcies avec un riz épicé composé d'oignons, de persil, de pignons de pin, éventuellement de raisins de Smyrne.

Is 7

On trouve beaucoup de vendeurs de midye dolma dans les rues d'Istanbul, toujours de sexe masculin, en majorité des émigrés de Mardin, une ville du sud-est de la Turquie.

Is 5

Renseignement pris, les moules sont ramassées dans les endroits rocheux du Bosphore, nettoyées et vendues en gros aux vendeurs de rue à Kumkapi où se trouvent les halles de fruits de mer. Ensuite, à eux la charge de les ouvrir, de les nettoyer, de les cuisiner (la préparation aura patiemment cuite dans une casserole avec de l'huile) et de les vendre, souvent jusqu'à une heure très avancée de la nuit. Un bonheur de street food.

 

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