750 grammes
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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 14:07

Jan 1

Dans le quartier tout le monde connaît l'adresse, aussi fameuse pour ses bibimbapet fondues que Kunitoraya pour ses udonet tempura. Deux étages évoquant une auberge d'altitude invariablement prise d’assaut quel que soit le jour de la semaine. Ce jour là on était à ce point frigorifiés que le froid semblait en personne nous pousser dans le dos. Longeant par le plus grand des hasards la vitrine du 5 rue Thérèse, l'idée d'une fondue coréenne généreuse et brûlante à nous faire transpirer comme des forçats s'imposa d'elle-même.

Ma connaissance et par conséquent mon expérience de la gastronomie coréenne s'avérant quasi nulles, j'ignore si cette fondue est à la hauteur de ce qui se pratique à Séoul et ailleurs dans le pays mais il n'empêche que ce qui se jouait au centre de la table, à l'intérieur même de ce poêlon mais aussi autour avec ce sympathique assortiment de kimchi, nous régala et nous emplit de joie.

Jan 2

Ces vermicelles aux légumes et émincé de bœuf, d'abord, très gras mais ô combien canailles (8 €), dans lesquels on piocha avec plaisir en alternant avec la fondue (36 € pour deux) amplement suffisante parce qu'accompagnée de riz et de l'inévitable assortiment de légumes en saumure qui rafraîchissent le palais plus qu'il ne l'enflamment, les fameux kimchi (ici, daikon, choux fermenté au piments rouges, concombre, soja, pousse de bambou), aussi indispensables au Coréen que la baguette au français ou le riz au japonais.

Jan 3

Tellement indispensable que le premier homme Coréen à avoir été envoyé en orbite à bord du vaisseau russe Soyouz veilla à remplir ses valises d'une copieuse provision de kimchi. On n'est jamais assez prévoyant, surtout dans l'espace.

Jan 4

Difficile d'emporter son poêlon dans l'espace, encore plus délicat d'enflammer comme nous le faisons le réchaud à alcool pour lancer la cuisson des viandes, carottes, courgettes, nouilles translucides, champignons, choux pak choï, poireaux et tofu flottant jusque là à la surface d'un bouillon divin, légèrement sucré, qu'on prélève à la louche pour verser dans son bol au fur et à mesure du repas avec un vrai sens de la communion et du partage.

Jan 5

A l'avenir, si on souhaite conserver une trace de cette expérience on évitera, comme ce fut mon cas, de photographier le plat avant cuisson avec ses ingrédients figés dans leur crudité. Une erreur de débutant.

 


Jan Tchi

5 rue Thérèse

75002 Paris

01 40 15 91 07

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 08:04

-Ma-1-.JPG

Exit le bol en pierre chaude lourde comme un cheval mort, chez Ma Kitchen, le traditionnel bibimbapse présente sous forme de lunch box en carton recyclable à manger sur place - 12 places assises, 2,5 (!) au comptoir - ou à emporter.

Ma-2.JPG

Autre nouveauté, le plat national coréen est largement revisité. Ici, pas de bœuf mariné mais au choix, selon l'inspiration du jour, une viande, un poisson cuisinés, et une option végétarienne.

Ma-3.JPG

Ce mercredi c'était canard mariné à la sauce soja, poulet à la tomate et au thym, poulet frit à l'ananas, saumon vapeur sauce pignon de pin et porc rôti. Pas mal, pour une cantine grande comme la paume de la main mais belle comme un cœur.

Ma-4.JPG

Une demi-douzaine d'accompagnements composée de riz mélangés, de légumes sautés et de légumineuses complète la boite. Simple et sain. On notera l'absence d’œuf pour lier le tout et le choix optionnel entre trois sauces, histoire de donner du goût à l'ensemble (sésame/soja, soja/menthe et piment/miel).

-Ma-5-.JPG

Poulet à la tomate sans histoire, légumes et riz dans le rythme et tarte à la framboise meringuée en second rideau pour une addition de 11,50 €. Réjouissant.

 

 

Ma Kitchen

85 rue d'Hauteville

75010 Paris

09 83 27 29 96

www.facebok/makitchen

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 10:50

Ace 1

C’est nouveau, c’est tout chaud, c’est une petite cantine nippo-coréenne fraiche et sautillante qui a fleuri en plein Little Tokyo (ne reculons devant rien) ou office ladies, salary men revus et corrigés à la mode héxagonale (exotisme en moins), ainsi qu’une cohorte d’étudiants poussent des coudes et rongent leur frein devant «le meilleur katsudon de la capitale», «les meilleures tempura de Paname», en gros pour le meilleur et pour le pire, les heures de pointe virant franchement à la rigolade avec ces files interminables, compressées sur un bout de trottoir mais béates.

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L’un des intérêts d’Ace Gourmet Bento (et qui n’est pas le moindre), en plus de nous faire profiter d’un cadre acidulé plutôt sympa et d’un accueil plein sourire, ce sont les 8 petits euros qu’il revient de débourser pour s’offrir un bento complet comprenant un plat réchauffé à la minute au four électrique (ce jour là j’optais pour le délicieux et fondant poulet teriyaki), cinq accompagnements parmi une grosse douzaine (kimchi, pousses de soja, haricots verts au sésame, algues, racines etc…) les mien s’avérant un poil trop salés, une portion de riz, une soupe miso et une salade de fruit, la boisson étant en supplément (faut pas rêver). A propos de boisson, Ace Bento m’a fourni l’occasion de gouter à l’infusion de pousse de bambou, riche en fibres, en silice, en hydrate de carbone, certainement excellente pour la santé, seulement on ne m’y reprendra pas.

Ace-3.JPG

 

 

Ace Gourmet Bento

18 rueThérèse

75001 Paris

Tel: 01 47 94 38

 

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 20:01

Soura 1

19 euros la formule déjeuner sans boisson ni dessert, on a connu les coréens plus conciliants. Certes, le cadre n’est point détestable. Lumineux, épuré et débarrassé de ses hôtes hideuses, on ne cachera pas qu’on y sent très à l’aise. Seulement, 19 euros pour des nouilles de patates douces d’une qualité égale à ce que l’on trouve en plus approximatif chez le traiteur chinois, suivies d’un de ces bilimbap interchangeables d’une banalité qui n’étonne plus (une nouvelle fois, la sauce piquante manufacturée boulotte pour le compte des ingrédients), on a du mal à digérer.

Soura-2.JPG

Vous me direz qu’il ne tient qu’à moi de taper dans la carte, de faire preuve de curiosité et donner sa chance pourquoi pas au coquelet mijoté au ginseng, à l’anguille grillée, le barbecue ou le shabushabu, pour peu que je sois accompagné. Je vous avouerai que rien de cela ne me tente, étant immanquablement déçu chaque fois que je m’aventure en dehors des incontournables de la cuisine coréenne, du moins l’interprétation qu’on veut bien nous en donner à Paris et même dans certaines capitales asiatiques (qui s’avère être chaque fois un raccourci décevant, désintéressé, une version caviardée), soit dit en passant, une dérive qui s’applique malheureusement à la quasi totalité des cuisines dites du monde.

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A Paris, cela sent tellement l’assemblable, on devine tellement le cuisinier (à défaut de chef) dégagé de son sujet, de toute ambition que ça en devient pénible. Les plats qui se succèdent aux tables voisines me confortent dans mon jugement. Aucun sentiment, aucune audace ni envie, rien qu’un mimétisme mou.

Certes, le bilimbap se laisse manger, et les kimchi sont irréprochables (comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il ne s’agit que de faire sauter un couvercle?). Il n’empêche que c’est chaque fois pour moi une déception. Et de songer sérieusement à un gastronomique qui pourrait me réconcilier ave cette cuisine, à défaut de sauter, définitivement agacé dans le premier avion pour Séoul.

Soura-3.JPG

 

Soura

7 rue Ernest Cresson

75014 Paris

Tel: 01 45 41 71 55

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 07:54

Manna-1.JPG

Le bibimbap on connait. Du riz, des légumes, du bœuf haché, c'est tout vu: un bibimbap à Paris restera toujours un bibimbap. Soit une infaillible machine à assembler liquidée les yeux fermés par le cuistot ou un bambin de 5 ans qui fait pousser des ah ! et des oh ! d'émerveillement aux clients qui ne se remettent toujours pas d'entendre le riz crépiter au fond du bol en fonte.

D'un restaurant à l'autre, d'une quartier à l'autre, la camelote est sensiblement la même, à l'image de ces «traiteurs chinois» répendus dans la capitale comme la peste autrefois dans les campagnes. Ceux qui prétendront le contraire sont de mauvaise foi ou bien des charlatans, voir les deux.

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Finalement, le plus réussi dans les petits restaurants coréens made in Paris, ce n'est pas le plat principal mais bien les kimchi, ces petites coupelles de légumes en saumure qui mine de rien, par souci de discrétion et d'effacement, font tout le boulot et sauvent la baraque. A eux seuls ils valent le détour et font qu'on prête encore une oreille attentive à cette cuisine méchamment représentée sur Paris comme peut l'être la cuisine cambodgienne ou japonaise. Un peu comme si on ne retenait certaines adresses que pour leurs frites, leur mousse au chocolat ce qui d'ailleurs ne serait déjà pas si mal pour la plupart d'entre elles.

Manna-3.JPG

Avec son menu du midi à 13 euros comprennant une petite soupe de bienvenue (ce jour là au maïs et riz gluant), une entrée (galette coréenne au sésame) et en ce qui me concerne l'inévitable bibimbap (valeur sûre puisque sans surprise et d'une qualité moyenne constante), on ne va pas jouer les grognons, d'autant que les kimchi sont sacrémment délicieux et variés (nous étions deux). C'était, pour ne pas changer, l'heureuse surprise de cette adresse dont la seconde était incontestablement le joli minois de la serveuse.

012-copie-1.JPG

 

 

Manna

44 rue Lourmel

75015 Paris

Tel: 01 45 78 80 09

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 08:35

Bénéficiant d'un bouche à oreille plutôt positif, Darai ne doit pas sa réputation à l'excellence ni à l'originalité de ses plats mais à cet indéniable capital sympathie dont il tire intelligemment profit (bouteille d'eau minérale posée d'office sur la table mais pas facturée, assortiment de kimchi au meilleurs de leur forme et servis à discrétion, service rapide et aimable qu'apprécient salary men et office ladies du quartier).
Usée, sans charme, voir absente, ce n'est pas la déco qui vous distraira et vous fera relever interminablement le nez de votre de votre assiette qui voit dérouler sans percussion et encore moins de conviction, un pot pourri très mollasson de la cuisine coréenne.

Certes, les plats n'y vont pas de main morte avec les épices (on ne déteste pas se faire chahuter par les piments qui ont ce pouvoir de réactiver des souvenirs en même temps qu'ils vous clouent au présent, vous scotchent à votre assiette.) Seulement, l'ersatz de cuisine proposée par l'équipe n'est guère emballant et manque cruellement d'intention, de volonté.
On avale dans l'indifférence un bol de riz avec saumon cru pour finir au bord de l'écœurement après avoir croqué dans la fameuse crêpe coréenne à la cannelle, sorte d'étouffe chrétien sec à l'intérieur, archi graisseux à l'extérieur. On louche sur les plats en marmite, le bœuf sauté, pas vraiment convaincu, vaguement agacé.
Avec ses menus autour de 10 euros le midi et 13 euros le soir, Darai pourra toujours dépanner les dineurs aux abois et faire le bonheur des petits budgets autant que réjouir les aficionados de cantines bon marché au palais endurci. En ce qui nous concerne, on passera notre chemin.

 

 

Darai
4 bis rue Violet
75015 Paris
Tel: 01 45 77 36 77

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 10:43

«Elle a grandi en restant une enfant», témoigne la mère qui est aussi la propriétaire et pâtissière de l'Espace Han Seine, à la fois salon de thé coréen, restaurant (petite restauration à midi), librairie et galerie d'art.

Presque malgré moi, je lève les yeux vers la jeune femme en question. Un bref instant, je trouve un charme singulier à son sourire qui lui donne en effet un air étonnement enfantin. Elle n'a pas 20 ans, un âge qui doit susciter dans son corps de jeune fille l'attente et le rêve du plaisir des sens, comme au rythme des lents mouvements d'une marée.

Comme son regard coure des étagères chargées de livres aux meubles sur lesquels est exposé de la vaisselle en céramique (éruptive et asymétrique comme je l'aime), je concentre le mien sur ces petits gâteaux emblématiques de la Corée que sont les param (pâte de riz gluante, haricots rouge, fine couche de poudre aux fruits de cactus, sésame noir, blanc, soja ou thé vert). Je pense au daifuku du voisin japonais qui se distingue en réalité du param en ce que ce dernier, en plus d'être plus fondant, libère des saveurs moins monocordes et moins prévisibles qui tiennent autant à sa recette qu'à l'initiative et l'inventivité du pâtissier (dans le cas présent des miettes de pain -entre autres ingrédients et petits secrets jalousement passés sous silence - ont été incorporées à la pâte de riz gluante.)

Le thé vert coréen (nok tcha), aux arômes discrets et tout en douceur est servi dans sa petite théière en grès que complète un pot à thé très utile pour laisser le nectar refroidir.

Je jette un œil à la jeune femme qui semble s'être réfugiée dans le calme. De temps à autres, elle esquisse un sourire qui faisaient apparaître ses fossettes qu'elle a charmantes.

Plus tard, les yeux baissées, elle passe près de moi. J'ai alors la certitude d'avoir aperçu dans ses yeux des traces de larmes.



Han Seine
32 rue Monsieur Le Prince
Tel: 01 40 46 80 40
75006 Paris

 

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 07:47

Nouveau venu dans ce quartier à large dominante japonaise, Little Seoul n'a pas la prétention d'offrir le meilleur de la cuisine coréenne mais d'en donner un raccourci gentillet, dégraissé au maximum (Bibimbap, Boulgogui, nouilles coréennes, seiche et riz).

Dans ce resto de poche coincé dans les ténèbres du passage Choisel, tout se passe dans l'assiette, ou plutôt la marmite (en pierre) plutôt que dans la salle, minuscule, dont les affiches articulées autour des mythes américains évoquent plus un burger grill qu'une planque coréenne.


La formule a 11,50 (Dolsot-bibimbap) est la bienvenue, qui est l'occasion de donner sa chance à ce plat incontournable de la gastronomie coréenne (pour faire court il s'agit d'un mélange de riz, de viande - du bœuf principalement - de légumes et d'un jaune d'œuf cuits dans une marmite en fonte ou en pierre.)

Après n'avoir fait qu'une bouchée des raviolis grillés croustillants et élaborés avec une manière de pâte feuilletée qui tranche notablement avec les gyoza chinois et nippons; arrive la bête, fumante et crépitante, bref, vivante.

Une fois mélangé, l'ensemble reste plutôt fade et peine à décoller ce qui s'explique par l'oubli volontaire de gochujang dans la préparation, d'où la nécessité de rajouter soi même un peu voire beaucoup de cette sauce piquante à base de riz, de soja et de piments rouges qui relèvera le plat à défaut de le transcender.

Au fond, ce n'est pas mauvais du tout, quoique sans réel intérêt. On aime le croustillant du riz décollé au fond du plat, le craquant des légumes, le choux piquant et les lamelles de pomme de terre.
Rien de bouversant, de mémorable, en effet, mais on ne boude pas son plaisir pour autant.



Littel Seoul
19 Passage Choisuel
75002 Paris
01 47 03 06 14

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