750 grammes
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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 15:08

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Si Phan Don, « 4000 îles» est un archipel qui s’étire sur plus de 50 km au milieu du Mékong jusqu’à venir chatouiller les flancs du Cambodge. Durant la saison des pluies, le fleuve jaune y atteint sa plus grande largeur sur son cours de 4350 km, quand en saison sèche il se réduit à peau de chagrin laissant apparaitre des milliers d’îles et d’îlots qui n‘est pas le moins féérique des spectacles.

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Féérique, l’île de Don Khon l’est tout autant, avec ses cascades, ses rizières, ses hameaux, ses poches de forêt primaire, ses plages de sable qui scintillent sous l’effet conjugué du soleil et des paillettes d’or (hélas sans valeur). En revanche, on y mange passablement, ce qui n’est pas une si mauvaise chose en soi puisque l’occasion est toute trouvée de faire un pas de côté et de se tourner vers une cuisine étrangère, par exemple indienne, chez Jasmin sur l’île voisine de Don Det, à la pointe nord de l’île ou pour peu que l’on prenne son mal en patience on se verra servir un repas exceptionnel dont chaque plat est cuisiné à la minute avec des produits locaux cuits à la perfection et des sauces savoureuses, toujours légères et subtilement épicées à l’image de ce mix raitha ou de cet aloo do piaz qui étaient un régal à manger avec les naan.

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Si Phan Don 098

Philippe, chef globe trotter et fin connaisseur de la gastronomie indienne m’assura qu’il avait rarement gouté une cuisine indienne de cette trempe. Ce qui était également mon cas.

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Jasmin Indian restaurant

Don Det, pointe nord de l’île

 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 04:21

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Le sol fertile du plateau des Boloven qui s’étend au nord-est de la province de Champasak jusqu’au Salavan et au Sekong, produit outre la cardamone, le rotin et le poivre, un arabica qui compte parmi les plus prisés de la planète. Il se dit de cet arabica typica introduit par les cafetiers français aux toutes premières années de 1900 qu’il serait le «champagne des cafés», une réputation qui est loin d’être usurpée à en croire un jeune planteur hollandais rencontré à Paksong.

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Cet arabica, on le voit sécher au bord de la route et prend quelques fois des couleurs bien singulières qui sont un délice pour les yeux. Pour avoir traversé à pied nombre de plantations allant d’une petite parcelle à plusieurs hectares, j’ai vite pris conscience que la production de Kaa-Féh Lao était le ciment entre différents villages, différentes communautés et groupes ethniques dont la plupart sont regroupés sous un projet de commerce équitable, à même titre que le thé, qui est plus mon affaire et pousse également sur le plateau, principalement entre Paksé et Paksong.

Boloven-4.JPGIl se trouve justement sur ce plateau un homme délicieux, Monsieur Ong Ya, qui ne se vexera pas si vous l’appelez Maitre. Sa ferme est située au kilomètre 36.

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Elle n’est pas grande mais n’est pas minuscule non plus et grâce à un travail constant, des soins de chaque instant et un mode de production 100% artisanal, elle se paye le luxe de produire un thé vert à la fois frais, fruité et amer que Yu Lu, le premier grand maître de thé qui vécut en Chine au 8è siècle aurait jugé excellent puisque organisé autour de pôles amer et doux qui sont selon lui la garantie d’un beau thé.

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Les fermiers voisins ou les touristes thaïlandais ne s’y trompent pas qui rendent fréquemment visite au Maitre, histoire de siroter une tasse de ce nectar et de se promener dans la ferme, se glisser entre les théiers qu‘ici séparent une petite allée en terre.

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 01:27

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Je sentais depuis quelques temps l’expérience vietnamienne me souffler dans le cou. Le hasard voulut qu’un midi, à l’instant même ou je me remémorai quelque soupe avalée dans un marché de Saigon, je passe devant une cantine vietnamienne.

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Aussi, ne fus-je pas long à hésiter avant de pénétrer dans la salle et de me glisser à une table, pointant vulgairement du doigt le plat désiré qui était celui que la quasi-totalité des habitués tenaient à portée de baguette. C’était également le moment que je me sentais coller au plus près du «barbare en Asie» dont Michaux dresse un réjouissant portrait dans son livre éponyme. De certaines manières brutales, je semblais être incapable de me défaire. Ainsi le doigt tendu qui pointe, isole, condamne, quand je m’efforce au contraire d’avoir plus d’emprise sur moi-même, d’être moins indélicat.

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Le nem neung est un grand classique qui est un jeu d’assemblage, d’empilage plus ou moins raisonné. La règle est qu’il n’y a pas de règle, exactement comme pour le maniement des baguettes, quoi qu‘on en dise.

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A l’aide de ma fourchette, je tranche un morceau de brochette de porc que je dépose au centre d’une feuille de salade, elle-même posée sur une feuille de riz souple et translucide (parcequ’immergée quelques minutes dans un petit bol d’eau) et j’ajoute de la coriandre, de la menthe, de l’ail et enfin une sauce aux cacahuètes mi-salée mi-sucrée, avant de rouler le tout comme je peux, c’est-à-dire une fois sur deux bien proprement ou lamentablement, ce qui est égal tout compte fait, l’échec faisant partie du jeu, auquel nombre de clients semblent prendre un plaisir certain, qu’on voit se vautrer aussi superbement que moi et rire de leur maladresse qui n’en est pas ou alors si peu.

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Ce n’est pas faux que nous sommes un peu des enfants dans cette cantine pleine à craquer et diablement et vivante, et que les passants nous jalousent, qui ont l’impression de nous voir danser sur un nuage.

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 03:36

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Ventiane ne manque pas de cafés et de pâtisseries françaises. Au hasard, le Banneton, qui s’avère un excellent choix, ce jour que je passais dans cette rue écrasée de chaleur.

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Ventiane 033L’idée n'est pas saugrenue de m’installer en terrasse pour me rafraichir d’une thé glacé au citron servi par une délicieuse jeune femme dont le balancement des hanches me rappelle celui de Gene Tierney dans Laura.

Ventiane 005J’aime tant ce lieu que le lendemain matin j’y retourne prendre le petit déjeuner. Un délicieux chocolat chaud accompagné d’un pain au chocolat tout ce qu’il y a de plus croustillant et fondant.

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Après avoir paressé à la terrasse fraiche du Banneton puis m’être fait violence pour quitter ma chaise et m’en aller visiter le temple voisin qui abrite une école, je me dirige vers les quais longeant le Mékong dont il ne reste qu’un filet perdu dans l’immensité sablonneuse.

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On dirait un résidu d’eau tiède oublié au fond d’une baignoire. La chaleur de fournaise se passe de me rappeler que nous sommes en hiver, autrement dit en pleine saison sèche, ce qui n’empêche pas certains citadins de s’adonner à leur gymnastique quotidienne et les enfants de se fendre d’une sortie éducative.

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Le Banneton

Rue Nokeokoumane

Ventiane

  

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 03:50

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Voilà le poisson comme je l’aime: avec une fine croute de sel, donnant l’illusion d’être figé dans son linceul mais encore dans son mouvement, comme accroché vaillamment à la vie chaque fois que les baguettes viennent lui chatouiller les flancs, lui ausculter les joues.

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La peau est croquante, ou presque. Elle se décolle de la chair, entrainant avec elle quelques grains de sel qui craquent sous la dent, provoquent inévitablement une soif que je soulage avec un jus de pastèque. La chair en question est blanche, ferme et délicate en bouche, parfumée d’un généreux bouquet de citronnelle inséré dans le poisson et qui jaillit quelquefois de sa mâchoire.

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Dans ce petit restaurant en bordure du Mékong, on a pris le soin de découper la peau, plus cuite et croustillante encore qu’elle ne le pouvait être à Vang Vieng. C’est une incision minutieuse, chirurgicale qui ne m’enchante pas (j’aime par-dessus tout cette étape émouvante ou à l’aide de mes baguettes, du pouce et de l’index, je fais passer la chair blanche du poisson de l’invisible au visible) mais qui facilite néanmoins son approche.

Ce serait folie, me dis-je chaque fois, d’en tremper quelque morceau dans cette coupelle de sauce pimentée qui accompagne le poisson. Je préfère le savourer comme il se présente, au naturel, qui est la meilleure manière de lui rendre hommage, d‘autant plus que ces délicieux parfums de citronnelle l‘habillent d‘une robe de bal. On croirait cette association la définition du bonheur.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 03:50

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La route n’est pas longue mais compte des virages vicieux et interminables, des voies escarpées suspendues au dessus de fatals précipices, aussi faut-il compter 6 bonnes heures dont 5 passées exclusivement à enjamber la chaine montagneuse, pour gagner Vang Vieng depuis Lua Prabang. J’arrive fourbu, liquéfié mais une promenade au bord de la Nam Song qui s’étire paisiblement entre des splendeurs karstiques, des falaises, des galeries et des cavernes dont certaines restent encore inexplorées, me donne le coup de fouet que j’espérais et me réenchante.

VV-025.JPGC’est le lendemain que je me régale en compagnie d’un jeune guide rencontré en ville et soucieux de parfaire son anglais, d’un menu traditionnel laotien composé d’une soupe de poulet, de brochettes de bœuf, du fameux laap, composé d’un hachis de porc (à rouler dans une feuille de salade), agrémenté de jus de citron vert, d’ail, de riz gluant sauté et pilé, d’oignons verts, de feuilles de menthe, de piment et accompagné bien entendu de l’inévitable riz gluant.

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Sur ses conseils, je visite le lendemain matin l’Organic Mulberry Farm, une ferme de mûriers biologique qui produit également du thé de mûrier, du thé à l’hibiscus, du fromage de chèvre ainsi que de nombreux fruits et légumes.

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On y loge, en bungalow individuel ou en dortoir, et si l’envie nous prend de faire un saut dans la Nam Song, il n’est que de faire quelques pas. La ferme possède en ville son restaurant que pour avoir goûté à deux reprises je trouve plus que juste, exception faite de ses boissons comme le thé glacé et le milk shake aux mûres.

VV-016.JPGLa petite ville, passablement laide et touristique n’offrant aucune raison de s’y attarder, je prends plutôt la bicyclette pour parcourir les 7km sur une piste caillouteuse et bosselée qui me séparent du lagon bleu qui est un lieu magique situé au milieu d’une petite rivière où dans une eau cristalline l’on nage au milieu des poissons. Cet éden ne se résume pas au seul «lagon», encore faut-il poursuivre la nage et monter ou descendre la rivière qui offre son lot d’enchantement.

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Organic Mulberry Farm

Vang Vieng

Site: laofarm.org

 

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 03:52

Luang-Prabang-011.JPGLes laotiens raffolent de la rôtisserie et des poissons grillés. Dès le matin, les barbecue enfument les rues et jettent sur les visages des passants de drôles de masques cotonneux qui nous donnent des airs flous et incertains.

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Au blanc de volaille, aux saucisses et aux cuisses de poulet grillées, je préfère encore ma chère soupe au bœuf qui est le maximum que je puisse avaler à 8h00 du matin.

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A proximité de ma pension se tient tous les jours un marché qui est une longue et étroite ruelle ou se serrent les marchands que je trouve très silencieux. Les mots ne fleurissent pas dans cette ruelle. On est calme, attentif, on semble communiquer uniquement lorsque cela est nécessaire. Luang Prabang 025

Il faut imaginer, la nuit venue, une ruelle encore plus étroite cette fois-ci cumulant les stands de plats cuisinés.

LP-3-018.JPGOn est à proximité du marché de nuit, très coloré avec sa profusion insensée de souvenirs, de vêtements. Le premier soir, je déguste une salade de papaye accompagnée de riz gluant.

LP-3-012.JPGLP-4-016.JPGLe second, je me laisse tenter par une assiette végétarienne que je compose moi-même, sans que cela ne m’interdise pour autant de me faire griller une brochette de foie de volaille…

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C’est simple, c’est convivial, on passe commande, on réceptionne le ou les plats et on s’installe à une place de libre sur l’une des grandes tables en bois. C’est un petit luxe qu’il faut savourer avant qu’un jour de s’en lasser.

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 09:54

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Luang Prabang aussi bien que Saigon aurait pu abriter les amours de la jeune Marguerite Duras avec «l’homme de Cholen». Les fleurs nacrées des frangipaniers, son architecture coloniale, ses longues avenues dans lesquelles s’engouffrent les odeurs de café fraichement torréfié ou celles du khai pâen, une mousse de rivière séchée, frite et parsemée de graines de sésame, et naturellement une chambre sobre mais ombragée au bord du Mékong, auraient pu composer le cadre de leurs rencontres et de leurs jeux érotiques. Garée devant une vieille bâtisse, je crois même reconnaitre la voiture rutilante du «Chinois», comme si les amants avaient devancé mes mots, mes désirs.

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C’est en compagnie de ces pensées singulières que je longe la Nam Khan pour me rendre chez Tamarind, un restaurant qui offre une relecture passionnante de la cuisine locale et jouit d’une agréable vue sur la rivière qui se jette avec lenteur dans le Mékong.

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On y donne également des cours de cuisine, on compose des paniers pour les pique-niques ainsi qu’on y vend quelques produits locaux comme du riz gluant pour les desserts, de la pâte de piment, des algues, du thé, du café ou des tisanes.

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Le menu dégustation composé de 5 petites assiettes est une bonne l’occasion de gouter au meuyang, l’une des spécialités de la région qui consiste en nouilles que l’on agrémente soi même d’herbes, de poisson, de pâte de piment, de légumes et qu’on roule dans une feuille d’algue séchée, seulement je lui préfère le Mok Pa qui est un poisson cuit à l’étouffé dans une feuille de banane, mélangé à de l’aneth et du basilic. Des légumes à la vapeur et du riz gluant accompagnent ce plat.

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C’est fin, c’est tendre, c’est excellent et ça se marie merveilleusement avec cette boisson rafraichissante au tamarin. En dessert, bien que n’ayant plus très faim, je me laisse tenter par le riz gluant violet mélangé à du lait de coco au tamarin, nappé de sirop de tamarin et saupoudré de graines de sésame noir.

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Après cet excellent repas, hésitant entre remonter sur la bicyclette pour longer le Mékong ou bien marcher dans la ville, j’opte pour la baignade vivifiante dans la Nam Khan et m’allonge sur un îlot de sable, et me laisse dériver dans l‘eau glacée, nage à contre courant et observe ces hommes jetant des filets amples comme des toiles d’araignées qui ressortent tous verts d’avoir capté des algues.

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Tamarind

Ban Wat Nong

Luang Prabang

Site: tamarindlaos.com

 

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 12:43

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Il faut deux jours d’une traversée longue mais somptueuse pour gagner Luang Prabang depuis le poste frontière de Huay Xai. Le fleuve est princier, puissant avec des courants forts, des remous qui l’agitent et le font quelquefois chanceler. La force du Mékong est impressionnante lorsque le bateau coupe le moteur le temps d’une manœuvre et que celui-ci est entrainé par le courant à une vitesse qui nous semble vertigineuse.

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C’est alors que nous dépassons en frissonnant des rochers aux pointes affutées comme des lames, émergeant au milieu du fleuve. Les frôler de si près sème en nous un troublant sentiment de frayeur mêlé d’excitation. Il n’est pas nouveau que le Mékong fascine autant qu’il ensorcèle les voyageurs qui l’empreintent.

Au soir, le long tail chargé de plus de passagers qu’il ne peut en contenir, fait escale à Pak Beng, un gros bourg champêtre au confluent du Mékong et de la Nam Beng. Il fait nuit noire et seules les petites lumières légèrement rougeoyantes là haut dans les collines escarpées signalent les maisons en bois qui s’y accrochent, s’y suspendent.

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Au petit matin, je me réjouis de croiser sur la petite route menant au débarcadère une femme cuisinant le foe, une soupe de nouilles au bœuf quasi identique à la Pho vietnamienne, servie avec une assiette de laitue, de menthe, de basilic, de coriandre, de germes de haricots mungo ( un délice comme ils craquent sous la dent) et de morceaux de citron vert.

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C’est un grand bonheur dans la fraicheur matinale, d’avaler le bouillon chaud relevé de poivre et de piment rouge. Lorsque je repose la cuillère, ce n’est que pour mieux saisir quelques nouilles légèrement fondantes à l’aide des baguettes de bois. Je note qu’à la différence de la pho vietnamienne, quelques rondelles de tomate ont été jeté dans la soupe. Un instant, j’ai la nostalgie et de sa cuisine de rue, saine et vivifiante.

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