750 grammes
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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 16:11

(Du 1)

En cheminant du port vers la vieille ville de Dubrovnik, le flâneur est immanquablement interpellé par la proximité entre ce petit pont penché au dessus d'un précipice et ce cimetière aux tombes flamboyantes.

(Du 2)

On les imagine nombreux, les désespérés, à s'être élancés depuis ce promontoire pour se fracasser sur les rochers et rouler dans la mer.

Du 4-copie-1

Plus réjouissante se veut cette promenade au milieu des édifices baroques de Dubrovnik, au cœur même des remparts.

(Du 3)

Dîner dans le jour déclinant de poissons frits et de risotto aux moules sur une petite place.

Du 5

Souvenir moindre en comparaison de celui laissé par ce voyage et rapatrié dans le gris parisien. 

Du 6Du 7     

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 07:00

((K 1))

Glisser, manquer de trébucher sur les ruelles renaissance et gothique en marbre de Korkula. Sentir le chat mouillé et se calfeutrer dans une chambre dont la vue au premier étage donne sur le petit port et la citadelle aux pieds de laquelle en d'autres circonstances je n'aurais pas manqué de me baigner. Malgré la pluie, malgré les bourrasques qui viennent se fracasser sur les remparts et leurs bastions semi circulaires, la vue à quelque chose de magique et profitant d'une accalmie il est toujours temps de s'enfoncer dans le dédale de ruelles disposées de manière très ingénieuse (en arrête de poisson) ce qui a pour effet de rafraîchir la ville en été et d'affaiblir le souffle glacial en hiver.

K 2

Demandez le meilleur restaurant de la ville est on vous répondra sans hésitation LD (pour Lesic Dimitri). A défaut de dîner face à la mer sur la terrasse aménagée le long de la promenade circulaire, la salle blanche et vitrée constitue la seule solution de replis. Encore heureux qu'une table se soit décommandée, les réservations se faisant plusieurs jours à l'avance. Pas plus tard qu'avant hier Dimitri accueillait des membres du clan Kennedy.

K-3-copie-2.JPG

Produits locaux et saisonniers provenant exclusivement de petits producteurs œuvrant sur l'île, pêche raisonnée; du pain maison aux bouteilles de vins produites au compte goutte jusqu'aux olives récoltées sur la plantation du chef et travaillées par ses soins, Dimitri Lesic n'envisage pas autrement le repas (plus qu'un repas, précise-t-il, un acte militant, un acte d'amour) que comme une rencontre avec ce que la nature a de meilleur à offrir et à laquelle sa cuisine ne fait que rendre modestement hommage.

K 5

Avec de tels propos on imaginait le repas commencer sur les chapeaux de roue. Ce qui est loin d'être le cas avec en entrée ce carpaccio de baudroie tranché trop fin, sans saveur et arrosé d'une délicieuse mais inutile sauce huile d'olive/citron.

K 4

Bien plus convaincant voir carrément jubilatoire, entre en scène (sous des tonnerres d'applaudissements) l'espadon rôti, son risotto de courgettes al dentecomme on l'aime et une richissime assiette de légumes grillés encore croquants pour certains qui nous laissent sans voix.

K 6

Et soudain de réaliser qu'il suffit d'un seul plat pour apporter le soleil là où il en manque cruellement.

 

 

LD

www.lesic-dimitri.com

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 07:00

(Split 1)

Si jusqu'à présent la gastronomie dalmate m'a peu gâté ce n'est pas une raison pour en faire une habitude. A Split, un bon génie inverse la vapeur en conduisant mes pas aux pieds de la colline boisée du Marjan, tout près d'une vieille chapelle ou a élu domicile Sperun, une adresse plus que sérieuse qui sert infatigablement depuis des décennies une cuisine traditionnelle tout ce qu'il y a de plus authentique et excellente, de surcroît.

Split 2

Comment? Je ne dis pas un traître mot de cette merveille de vestige romain qu'est le Palais de Dioclétien? Et pourquoi pas tant qu'on y est parler de Rome sans évoquer son Colisée ? Ou bien Venise en faisant l'impasse sur ses canaux? Me le pardonnera-ton jamais? Très bien, en effet, ce labyrinthe de ruelles, ces rues étroites, cet enchevêtrement de venelles débouchant sur des cours qui encadrent des monuments au patronyme ronflant comme le Temple de Jupiter, la cathédrale Saint Domnius ou la porte d'Or. Un parfum de Vieux Nice mais sans la ferveur, l'insouciance et l’énergie qui l'habite. Tellement figé dans le passé que le quartier en a oublié d''être vivant.

Split 3

La vie, c'est plutôt dans cette sorte de bouillabaisse dalmate, le brujet - certes moins subtile que celle du pays mais en revanche plus légère -, qu'on vient la dénicher. Qu'on se représente un ragoût de la mer avec ses moules fraîches, ses poissons de roche hélas invisibles sur la photo puisque immergés dans une soupe riche en vin blanc, oignons, tomates, herbes.

Split 4

Accompagné d'une polenta bien crémeuse et en supplément d'une assiette de légumes grillés nature, c'est une véritable bombe qu'on tient au bout des couverts.

(((Split 5)))

De quoi vous mettre d'excellente humeur pour aller piquer une tête dans l'anse de Firule, plus reposante que sa voisine Bacvice où l'eau est sans surprise si froide qu'on n'y pénètre pas par paliers mais franchement, en s'y jetant d'un seul élan ou en exécutant un joli plongeon pour épater la galerie.

 

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 07:00

   AB 2

Sur la route de Split, ce mirage, cette merveille de la nature qui prend aux yeux, aux tripes et m'oblige à descendre de l'autocar. Ma destination d'origine était Split, changée d'un coup de baguette magique en Primosten, un nom ingrat sinon affreux pour résumer toute la magie de ce petit bourg médiéval bâti sur une presqu'île, flanqué d'une seconde couverte de pins et de plages de galets qu'entoure une eau turquoise.

AB 1

Les paysages qui nous retournent, nous secouent jusqu'à nous briser le cœur (et de repenser à la scène inaugurale de La Grande Bellezza ou un touriste asiatique de passage à Rome s'écroule raide mort devant tant de beauté), se distinguent souvent des autres en cela qu'ils sont autrement plus délicats à aborder voir impossible à immortaliser.

(AB 5)

On ne sait comment s'y prendre. L'angle n'est jamais le bon, la lumière toujours voilée ou à contre jour; trop de gens sur les plages, pas assez d'émotion, trop carte postale.

(AB 3)

De dépits, je renonce et me contente d'images médiocres que je jetterai probablement dans les jours à venir, les plus belles du présent article (exclusivement des vues aériennes) s'avérant empruntée à plusieurs sites.

AB 7

Rien ou si peu, alors, des chemins longeant les presqu’îles où j'aime à me promener avec la mer à mes pieds repoussée sans violence par des rochers ou fixe comme une image aux pieds des galets. Je ne vois rien de plus beau que les îles au loin, le turquoise de la mer et la possibilité de séjourner dans une de ces pensions avec terrasse à l'étage à la pointe extrême du village.

AB 8

C'est de savoir qu'inévitablement on reviendra dans ce lieu qui nous a fasciné et qu'on a profondément aimé qui rend l'appareil désespérément muet comme si seule la banalité devait lui rendre son souffle. A moins que désireux de conserver intacte cette émotion on s'efforce de la soustraire au ''plaisir nécrophilique du cela a été'' propre à la photographie qu'expose Roland Barthes dans sa Chambre Claire. Question appétit c'est la même chose: à souffle coupé, estomac noué et aucune envie de goûter à la parodie de cuisine qui se joue entre les vieilles pierres du village, où les poissons dits ''locaux'' sont péchés en Atlantique et tristement accommodés de pomme de terre bouillies. Reste le poulpe, capturé dans les environs et excellent dit-on en salade. Encore faut-il aimer.

AB 4 

Heureusement, reste la solution de replis locale et peu onéreuse: un take away pas plus grand qu'un placard où une dame sort à la minute de ses friteuses des anchois tout ce qu'il y a de plus délicieux dans leur robe de panure légère, on dira estivale.    

 

 

Deux premières images empruntées à:

www.goolets.comprimosten-town

www.sunsail.eu

 

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 07:00

Pa 1

Élancé face à la plage depuis la petite station estivale de Starigrad lamentablement vautrée à 0 m au dessus de la mer, atteindre le cirque de Buljma situé tout de même à 1400 m d'altitude était loin d'être gagné pour un marcheur occasionnel comme moi.

Pa 2

D'autant qu'en préambule de cette belle randonnée il m'aura fallu enchaîner deux kilomètres pour atteindre l'entrée du parc puis encore deux autres pour attraper le sentier pédestre qui traverse la gorge sauvage de Velika Paklennica pendant deux bonnes heures, un spectacle qui est déjà une récompense en soi tant la végétation est luxuriante (pins noir ''paklini'' auxquels le parc doit d'ailleurs son nom - utilisés pour le cirage des bateaux et dans la médecine traditionnelle -, mais aussi hêtres, chênes blancs et charmes), laquelle se déploie sous nos yeux de concert avec le massif chauffé au soleil matinal.

Pa 3

Les deux heures que durent la molle ascension sont l'occasion d'avoir une pensée émue pour ces vaillantes femmes en provenance des villages situés dans les hauteurs qui empruntaient autrefois ce même sentier pour s'en aller porter sur leur dos des sacs de sel en provenance de la côte ainsi que des sacs de blé provenant des champs fertiles de la Lika, ce qui tient tout de même du prodige au regard du parcours sinueux et accidenté.

Pa 4

On laisse derrière soi la grotte de Manita Pec' (mon désintérêt total pour les grottes, cavernes et autre tunnels) et nous voilà déjà arrivé à la cabane forestière de Lugarnica où les gardes forestiers enchaînent, visage cramoisi, les eau-de-vie comme d'autres les foulées - le marasquin (liqueur de cerise de Zadar) se mariant particulièrement bien avec la fin de matinée, nous apprend-t-on sans parvenir à nous convaincre.

Pa 5

Un peu plus haut, au refuge de Paklenica, lui aussi en équilibre au dessus d'un cours d'eau qui semble se déverser en sourdine, l'ambiance est toute autre. Ici, le café a remplacé les alcools domestiques (qu'on verrait bien servir de combustibles aux navettes spatiales) et ne manquent que le jeu d’échec et un volontaire pour pincer les cordes de son oud pour se croire quelque part dans contreforts de l'Atlas.

Pa 6

Pa 9

Une petite heure de grimpette légère jusqu'au refuge de Ramica Dvori où charitablement on m'offre de taper autant que je le souhaite dans la bouteille d'alcool de noix maison et les choses sérieuses commencent enfin.

Pa 8

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Trois bonnes heures de montée ardue - disons dans la souffrance - qui vont me mener au terme de mon ''expédition'' entre sentiers forestiers et sentes pierreuses, jusqu'à ces prairies caractéristiques d'un climat subalpin ou abondent certaines espèces de papillon à avoir disparu de nombreuses régions d'Europe tel le Diane, le papillon Flambé ou le Grand porte-queu mais aussi une riche végétation de terrains pierreux comme la sauge (dont de retour au refuge de Ramica Dvori je trempe mes lèvres cette fois-ci dans l'alcool du même nom) et la bruyère à balais.

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Si la redescende prend logiquement moins de temps que la montée, elle monopolise pas moins de nombreux efforts, lesquels se voient récompensé par une baignade méritée dans les eaux glacées de l'Adriatique.

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 07:01

(Zadar 2)

Le Père Noèl à Zadar, pour de vrai. Il aura garé son traîneau dans la vieille ville entre deux vestiges romains.

Zadar 4

Séché aux rayons du soleil après sa baignade en bas des marches de la promenade, on le reconnaît immédiatement à sa bedaine triomphante, sa barbe et son bonnet de fourrure à pompon (une paire de lunettes rouges achevant de lui donner une lointaine ressemblance avec Michel Polnareff), à défaut d'avoir revêtu (en connaissance de cause) son manteau rouge à capuchon.

(((Zadar 5)))

On le croirait venu avec son orchestre, une bande de lutins facétieux sous valium. Détrompons-nous, ce ne sont que les soupirs mélancoliques et éprouvant pour les nerfs vomis par les marches en pierres ajourées au moyen d'un ingénieux système de tuyaux et de soufflets, lesquels sons exaspérant au possible montent en intensité chaque fois qu'un bateau vient à passer.

(Zadar 6)

Certains disent que la musique produite par cet Orgue Marin de 75 m de long composé au total de 35 sons rappelle le chant de sirènes. Allez savoir, toujours est-il qu'on a pendu des architectes (Nikola Basic, en l’occurrence) pour moins que ça.

(Zad 1)

Beaucoup plus inspiré et prenant tout son sens la nuit une fois que les disques de lumières se déclenchent, le Salut à la Lumière du même récidiviste Nikola Basic consiste en un disque de 22m de diamètre garni de 300 plaques de verre à couches multiples composées de modules photovoltaïques qui emmagasinent l'énergie solaire pendant la journée pour produire la nuit un stupéfiant jeu de lumière. Un écran consultable par le quidam indique la production énergétique momentanée, laquelle cumulée à l'année atteint les doigts dans le nez les 46500 Kw, de quoi en plus fournir l'énergie nécessaire au monument, mais surtout alimenter la rive et tout le système d'éclairage du port.

(Zadar 7)

Revenons à des choses plus terrestres voir aquatiques comme ce dîner chiche mais princier qui se révèle être un généreux morceau de pain sec de forme ovale garni d'une friture d'anchois pêchés dans la mer adriatique.

Zadar 3

Dégusté face au soleil couchant, à l'écart de la foule amassée sur les marches qui rappelle les ghats de Bénarès, ce repas qui vaut tous les risotto dalmates et autres poissons nobles grillés (du moins pour le moment, tant que l’appétit tarde toujours à se manifester), me fait me sentir parmi le plus heureux des hommes.

Zadar 9 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 18:00

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Instantanément on pense au Montana, aux Rocheuses voir au Klondike et la fameuse ruée vers l'or qui enflamma la région.

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Surgissent en rafales les scènes parmi les plus hilarantes du chef d’œuvre de Charles Chaplin en même temps que des pages arrachées à Jack London et son désenchanté Radieuse Aurore. Inutile de fermer les yeux, de forcer la concentration: par temps gris et froid quiconque est disposé à se laisser happer par la fiction peut sentir derrière lui, s'enroulant autour de son cou, l'haleine lourde de fièvre et d’alcool des mineurs en quête au mieux d'un filon, au pire d'une poignée de paillettes arrachées à la terre au prix de leur vie.''De l'or ! De l'or !''

--Lac-2---copie-1.JPG

On raconte que la ruée du même nom n'a pas commencé autrement que par ces mots lancés à la face incrédule de blancs becs par le prospecteur Sam Brannan, laquelle nouvelle se rependit comme une traînée de poudre aux quatre coins des États-Unis, s'en allant surprendre tels les rats du conte des frères Grimm lancés en file indienne derrière le joueur de flûte d'Hamelin, le fermier sur sa charrue, l'avocat au milieu de ses dossiers, la putain au milieu de ses cartons à chapeau, tout ce beau monde emboîtant le pas à 100 000 autres mineurs en herbe dont nombreux ne revirent jamais leur Arkansas natal.

Lac-3-copie-1.JPG

Des parois déchiquetées des Rocheuses aux contreforts vallonnés du Klondike en passant par les lacs impassibles du Montana aux eaux turquoises du Parc national des lacs de Plitvice il n'y a donc qu'un pas qu'il n'est pas saugrenu de franchir en ces heures de faillite gastronomique (le ventre vide décoiffe l'imagination), les environs consistant en deux hôtels se regardant en chiens de faïence où l'on se nourrit plus qu'on y mange, d’où ma décision de m'en tenir au thé et à une poignée de fruits secs.

Lac-8.JPG

D'abord, devant cette succession de 16 lacs reliés entre eux par des chutes d'eau et entourés par des collines boisées on a tout sauf faim, sinon d'encore d'autres lacs, d'autres chutes tumultueuses qu'on ne se lasse pas d'admirer depuis les passerelles en bois et les sentiers serpentant autour du parc.

Lac-9.JPG

Ce qui se voit à l’œil nu et dont on en se lasse pas c'est par exemple les travertins d'algues et de mousses sédimentées, l’enfilade de mares caressées par la lumière blanche du matin qui se fait bientôt frisante et chaude avant de faire biller comme du cristal les eaux peu profondes - dont la couleur évolue en fonction de la quantité de minéraux et de micro-organismes contenus dans l'eau - habitées par des légions de truites et coiffées à l'occasion de nénuphars dont la couleur importe peu. De la matière en foison pour amateurs de cartes postales.Lac-10.JPG

 


Parc National des Lacs de Plitvice

www.plitvicka-jezera.hr

 

 

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 09:10

Zag 1

Les histoires d'amour finissent mal en général. Ce refrain acide chacun en a inévitablement fait l'expérience. Comme les chansons d'amour mentent rarement, deux croates, Olinka Vistica et Drazen Grubisic réfléchissant au moyen de préserver les reliques de leur relation amoureuse après leur séparation, ont eu l'idée géniale et saugrenue de fonder à quelques rues de la mairie de Zagreb, là même où les couples se disent oui à la vie à la mort, un insolite musée des cœurs brisés alimenté de centaines d'objets hétéroclites témoignant de ruptures, lesquels rassemblées dans le même espace constituent moins un mausolée des amours mortes qu'un véritable patrimoine émotionnel sans frontières brassant les disciplines artistiques ou l'humour côtoie sans complexe la gravité.

Zag 2

A l'origine de cette collection d'objets aussi touchants qu'un fer ayant servi à repasser un costume de mariage, la pile ôtée d'une montre de l'aimée pour que le Temps plus jamais n'ai d'emprise sur l'amour tout juste éclot, voir troublant tel ce rétroviseur fendu lors d'une crise de jalousie ou bien encore radical comme cette hache utilisée par une berlinoise pour réduire en miettes les meubles laissés derrière elle par son ex compagne; se sont des centaines d'anonymes à s'être portés bénévoles pour céder une pièce illustrant l'étape d'une rupture.

Zag 3

Au café du musée, cette belle jeune femme à lunettes seule dans cette petite salle qui ne compte qu'une poignée de tables.

Zag 5

On lui parlerai sans ouvrir la bouche et de cette histoire d'amour qui n'arrivera jamais, quelque part survivra à cette non-rencontre les oreillettes de son téléphone portable qu'elle pense avoir oubliées et que dans la foulée de son départ elle revient chercher sans succès.

(((Zag 6)))

Ces oreillettes dont un anonyme pourrait en écrire l'histoire, laquelle viendrait s'ajouter à toutes les autres composant un futur musée des amours mort-nées qui n'ont jamais existé ailleurs que dans notre imagination.

Zag 4 


Museum of Broken Hearts

www.brokenships.com

 

 

 

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