750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 14:00

Q1

Voilà que ça continue, boucler la valise en un temps record et flinguer de précieuses minutes histoire de faire un crochet imprévu et tout à fait inapproprié chez 40/60 qui vient juste de lever le rideau. Un peu que je les désirai ces pizza à la coupe, à la pâte épaisse mais moelleuse et croustillante, garnies de légumes archi frais, de charcuteries et de fromages strictement italiens comme le lardo di Colonnata ou les tomates pelées San Marzano.

Q2

Je me voyais déjà engloutissant une part ou deux (mettons trois) dans le petit jardin attenant à Rino, annoncé comme «communautaire», portes closes, cadenas épais comme le poing et ouvert quand bon lui semble, c'est à dire probablement deux fois l'an. Plutôt décourageant quand on pense aux jardins collectifs new yorkais entretenus par une poignée d'habitants et ouverts à tous, en permanence et non strictement réservés à une poignée de privilégiés.

Q3

Passons, la pizza ne perd rien à être dégustée en salle. Avec ça, elle est habillée comme une reine parce qu’enrichie d'une roquette virevoltante, de parmesan jeune râpé. Le jambon sec fiorucci nous interpelle, qui est à tomber à la renverse. La garniture danse sur la pâte plus qu'elle ne fait bloc avec elle et avec ça la pizza est nettement moins grasse et plus goûteuse que chez Al Taglio que pourtant on adore. C'est le bal du 14 juillet sur une une pizza, un grand sourire sur le visage qui se dessine avant de sauter dans l'avion.

Compter 12 € par personne.

Q4

 

40/60

44 rue Trousseau

75011 Paris

09 53 57 58 18

www.40x60.fr

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 12:00

Brice 1

Midi trente, un marché couvert aussi glauque et désert que le quai de la Rapée un soir de grand froid. C'est à Paris, sous la halle du marché Saint Martin qui a fermé boutique il y a déjà un bon quart d'heure. Pour ce qui est picorer tout en faisant son marché, c'est loupé. Et c'est tant pis pour le couple de retraités qui n'aurait pas craché sur une petite salade de museau et deux côtelettes premier choix, tant pis également pour cette maman dont la petite fille pourra toujours courir pour croquer son «boisson bané» du mercredi, ou à défaut un «steak cacaché». Manquerait un tribunal des enfants pour remettre un peu d'ordre là dedans.

((Brice 2))

Comme un phare dans la nuit, une oasis au milieu du désert, arrive le Comptoir de Brice, au milieu des rideaux de fers baissés, des épaisses bâches en tissu crème ou verte foncées tirées sur les étals de fruits et légumes qui font comme des vagues de mauvais augure. Quitter ces limbes c'est facile, on suit la lumière et on fonce droit vers la vie. Sans surprise, un comptoir en bois clair, des tabourets du même tonneau sur lesquels on est fichtrement à l'aise. Face à nous, plein phare sur la cuisine forcément ouverte, étincelante comme un sou neuf (l'ouverture au mois de juin dernier on dirait que c'était hier). A droite, une petite salle de bois et de feuillages, une bulle d'oxygène.

Brice 3

Brice Morvent, on connaît sa bobine, pour peu qu'on soit renseigné sur la télé réalité. On l'aperçoit en cuisine une dizaine de minutes avant le début du service, mettant les dernières touches aux pastilla d'agneau. Très concentré, l'exercice exige précision et délicatesse On dirait un travail de dentellière. Nous, on retient notre souffle.

(Brice 4)

Derrière le comptoir, son second tranche une foccacia et remontent jusqu'à nos narines les effluves d'huile d'olive. Un court passage au four suffisent à dorer de fines tranches qui viennent se ranger aux côtés du foie gras des Landes (12 €) offrant dans un premier temps beaucoup de résistance avant de se détendre au contact de l'air ambiant et de la chaleur du pain. Ensuite, cœur rosé, puissance en bouche, on peut parler d'abandon, d'un précipité de sensations exquises, quasi moment divines.

Brice 5

Au foie gras répond la pissaladière (3,50 €) - pâte ultra fine, compotée d'oignons fondante, laquelle confirme que Brice et son équipe ne sont pas venus faire de la figuration.

Brice 6

Même sérieux dans les plats (14 €) qui n'ont rien de révolutionnaire mais répondent présent à l'appel. Le pavé maigre poêlé et sa polenta à la figue, parfait. Le risotto de frigula (petites pâtes sardes) à la crème et émulsion de foie gras, encore parfait, quoique la présence de foie gras soit difficilement à cerner. La bonne surprise de la semaine.

Brice 7

 

Au Comptoir de Brice

Marché Saint Martin

31-33 rue du Château d'Eau

75010 Paris

Sans réservation

www.aucomptoirdebrice.com

 

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 09:53

Na-1.JPG

Nombre de chefs médiatiques et courtisés se découvrent, succès aidant, un don d'ubiquité. Kaori Endo n'échappe pas à cette tendance laquelle, forte du succès de son Nanashi établi rue du Paradis a ouvert il y a quelques mois une seconde adresse rue Charlot, sobrement baptisée Nanashi II.

Dans un décor toujours aussi épuré aux allures de vaste réfectoire tout en longueur, en regard de laquelle courre une interminable baie vitrée, Kaori a posé ses bento, ses salades, ses onigiri, ses cake, ses ingrédients bio et de préférence locaux, mais surtout son savoir faire et ce supplément d'âme que sa présence effective on non donne par exemple à ce bento du jour aux forts accents méditerranéens, un poulet aux olives escorté et appuyé d'un très équilibré mélange de boulgour, de riz rouge et de lentilles, qu'appuie une salade vive comme l'éclair, assaisonnée tout en douceur et légèrement ansée, ainsi qu'une poignée de brocolis et haricots verts vapeur. Réjouissant, précis, efficace, je m'en veux tout de même de n'avoir pas goûté la croquette de saumon, plus originale, quoique la mini pizza sur laquelle je ne fais jamais l'impasse me comble au delà de tout.

Na-2.JPG

Sans surprise, le repas n'est pas franchement bon marché (19 €), à quoi on me rétorquera qu'il en faut beaucoup plus pour décourager la clientèle d'habitués, téléportée de la rue du Paradis, laquelle à son tour subira probablement le même sort dans un avenir proche du côté du bouillonnant sud Pigalle.

Seul bémol, le service, distant au possible, quasi fantomatique. La faute à la pluie, au temps triste comme l'ennui, probablement.

 

Ici, mon article sur le Nanashi historique: http://www.foodinandout.fr/article-31-rue-paradis-la-le-on-de-vie-de-kaori-62260573.html

 

Nanashi II

57 rue Charlot

75003 Paris

01 44 61 45 49

 

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 13:47

Chez Pai 1

De la gentillesse, des sourires et de la bonne humeur à la louche, le repas commence comme ça, par une leçon de vie. Et de penser qu'elles sont magnifiques, ces femmes en tablier blanc coiffée d'une charlotte, gestes suspendus entre une marmite de soupe, un rice cooker et un plateau de crevettes au lait de coco. Un grand soleil au milieu du visage.

Chez Pai 2

On les suppose originaires du nord de la Thaïlande (le sud est plus grincheux, plus sec à l'égard des farang) et on n'est pas étonné d'apprendre que la plupart d'entre elles viennent de l'est. C'est le cas de Paï, qui a épousé Yves, un français, très actif en cuisine, qu'on prend moins pour un parisien qu'un Thaïlandais tant la douceur naturelle de ses gestes, ce même sourire solaire qu'on lit sur son visage sont si rares par chez nous.

Chez Pai 3

On retrouve cette félicité dans la cuisine de Paï calquée sur celle de la rue, simple mais efficace, bourrée d'épices, de parfums et d'authenticité. La transposition est réussie et si le Michelin récompensait les adresses estampillées food street, il est à parier que cette cantine/traiteur obtiendrait haut la main deux, voir trois étoiles.

Chez Pai 4Ce midi, on était tombé raide dingue du plat du jour, le poisson au lait de coco cuit à la vapeur dans une feuille de bananier (l'Amok cambodgien, emprunté comme tant d'autres plats par la cuisine thaï), accompagné d'une réjouissante salade aux œufs. Paï est tellement formidable que chaque jour a son plat, lesquels sont renouvelés d'une semaine à l'autre, d’où l'intérêt de rester informé sur son site. Entrée/plat/boisson, la formule midi est douce comme le miel (8 ou 9 €).

Chez Pai 5

En réalité, il ne manque peut-être que ces petits paniers en plastiques pour que l'illusion soit totale, dans lesquels on pioche quelques légumes crus qui accompagnent le repas et apportent du croquant, une touche de fraîcheur, fort appréciée lorsqu'on déguste une soupe de poulet au lait de coco et citronnelle (tom kha kai). On devine l'implaccable réglementation sur l'hygiène être passée par là.

 

Chez Paï

74 rue du Faubourg Poissonnière

75010 Paris

01 47 70 13 69

www.chezpai.com

 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 13:32

(Bolly 1)

On peut aimer la cuisine indienne sans en être fou, moyennement apprécier un aloo gobi et raffoler des naan, si possible fourrées au fromage (entendez à la vache qui rit - si c'est pas le diable...). Pour qui n'envisage pas de soumettre son estomac au feu des épices ni aux plats végétariens semi liquides et souhaite au contraire un dépaysement soft, un exotisme molletonné, Bollynan est une excellente alternative puisqu'un bon compromis entre cuisine indienne et française.

Bolly 2

Les amateurs de la première ne seront pas déçus du voyage: lassi, brochettes d'agneau, poulet et saumon tikka, poulet sauce curry, naan déclinées au fromage, à l'ail, à la frangipane, un authentique gulab jamul (autant dire un shoot de sucre en intraveineuse) et en guise de guest star cette spécialité aux allures de petite calzone, clone de la coca algérienne, le Bollynan qui s'annonce plutôt roboratif (un naan fourré au poulet, épices, sauce et fromage, les appétits douillets sont prévenus).

Bolly 3

Côté cuisine bien de chez nous, on appréciera la présence quasi incongrue de gratin dauphinois, d'épinards à la crème, d'un joli choix de légumes cuits à la vapeur et de desserts comme le cheese cake, le carrot cake, le fondant au chocolat ou les yaourts de la Ferme de Viltain.

Bolly 6

Bolly 4

En plus d'être bon et un chouïa bio, Bollynan est très respectueux du porte monnaie (un plat qu'on compose soi même accompagné d'un authentique naan cuit au tandoor - ce four en terre cuite en forme de jarre - revient à une toute petite dizaine d'euros). Sans surprise pour un resto/traiteur, on mange sur place ou à emporte. Formules de 8,20 € à 9,20 €, accueil et service au top.

Bolly 5

 

Bollynan

12 rue des Petits Carreaux

75002 Paris

01 45 08 40 51

 

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 17:06

Pottoka 1

Pottoka c'est le petit cheval, la mascotte du pays basque mais pour nous c'est surtout le coup de foudre, les papillons dans le ventre, le grand tremblement. L'amour fou. Derrière cette merveille il y a deux hommes: Sébastien Gravé (ultra appliqué et concentré en cuisine) et David Bottreau en salle, juste charmant. Ils ont fait connaissance aux Fables de la Fontaine, ils y ont lié amitié puis ont définitivement fusionné au Violon d'Ingres. Avec en filigrane, l'ombre de Christian Constant, la bonne étoile au dessus de leur tête.

Comme un fait exprès Pottoka a posé son accent basque à un jet de pierre des Fables qui regarde la rue Saint Dominique, dont la succession d'adresses signées Constant fait penser à un jeu de Monopoly dont il trusterait les cases. Nous, on raffole de cette concentration d'excellentes adresses dont ce bistrot basque n'est pas un énième petit caillou semé dans le VIIème, une énième case conquise. Si on retrouve la précision, l'application et l’exigence chères à Christian Constant, les deux complices ont su s'affranchir de la figure tutélaire pour voler de leurs propres ailes et composer avec leur singularité, leur inventivité et leur passion du produit.

Pottoka 3-copie-1

Ce qu'il y a de bien avec leur cuisine, c'est qu'on est jamais dans la caricature, dans l’excès et encore moins dans la démonstration, ce qu'exprime justement ce velouté de haricots coco et sa petite tranche de jambon Ibaiena qui ouvre l'imbattable menu à 17 € (22 € le complet). On apprécie la texture, la densité, la légère résistance d'une poignée de haricots récalcitrant, le gras jaune orangé du jambon qui colore le velouté et apporte une saveur inattendue, résolument gourmande.

Pottoka 4

Pour avoir discrètement jeté un œil dans la cuisine, on a surpris Sébastien Gravé en pleine préparation de ses rôtis de veau, très concentré, l'air presque grave, investi dans son exercice jusqu'au bout des ongles. Ce veau qu'on a vu manipuler en cuisine, objet de tous les soins, c'est du beurre, il est si fondant qu'on le laisserait presque fondre sous la langue. L'étage en dessous c'est la poêlée de pleurotes, une autre manière d’épeler le mot bonheur.

Et dans la dernière ligne droite, ce crumble aux poires nappé d'une sauce caramel qui n'est jamais lourd ni écœurant. On en pleurerait.

Pottoka-5-copie-1.JPG

Et naturellement à la carte, une flopée de réjouissances telles que le gaspacho de tomates qui fait beaucoup parler de lui (en bien), la tarte de boudin noir, le cochono tonato, l'axoa de veau croustillant, les saucisses confites de chez Ospital, l'inénarrable gâteau basque et bien plus encore. Bien entendu qu'on y retourne, et très vite.

 

Pottoka

4 rue de l’Exposition

75007 Paris

01 45 51 88 38

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 18:15

Tentazioni 1

Il y a du souffre, il y a du mordant, beaucoup de courant électrique et de promesses dans le patronyme de ce restaurant qui convoque immédiatement l'un des mots les plus fameux d'Oscar Wilde: «Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder.» Sitôt passé devant la devanture bleu nuit de cette trattoria/traiteur et parcouru les propositions du jour (pappardelle au ragoût de pintade, involtini de poulet, tagliatelles aux cèpes, pâtes au ragoût de calamar...), on est comme aimanté, incapable d'autre chose que de s'y attabler dans les minutes qui suivent. Une impulsion qu'on ne regrette pas mais qui ne justifie pas non plus de se mettre en état d'alerte maximum et de se précipiter comme un damné sur son téléphone (la réservation est chaudement recommandée).

Tentazioni 3

Donc ils sont quatre et c'est une famille: la mère, le père, les deux fils, les efforts tendus vers un seul objectif qui est de proposer une savoureuse cuisine à dominante sicilienne. C'est plutôt carré et bien enlevé et si la Sicile avance plus à pas de loup qu'elle ne saute à pieds joints dans le plat pour y mener une gigue de tous les diables, Tentazioni ne déçoit pas, comme en témoignent ces impeccables assiettes de charcuteries et d'antipasti à partager.

Tentazioni 2

Pas vraiment photogénique, on passe sur le foie de veau à la vénitienne, plutôt réussi semble-t-il, en regard duquel les spaghetti aux noix de Saint Jacques simplement excellentes - ail, persil, huile d'olive, jus de cuisson, une présence discrète qui offre un boulevard aux Saint Jacques parfaitement cuites, légèrement résistantes et fondantes ont des allures de jeunes filles en fleur.

Tentazioni 4

On apprécie mais on n'explose pas de joie. Si le savoir faire est là, reste cette truculence qui rendrait l'adresse exceptionnelle.

 

Tentazioni

26 rue Tholozé

75018 Paris

01 53 28 45 20

 

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 17:22

Frigo 1

La terre peu trembler, l'avenir du pôle artistique être sans cesse remis en question, le périmètre avoir été rasé pour faire surgir de terre l'ultra contemporaine Rive Gauche, les anciens entrepôts frigorifiques, propriété de la SNCF, tiennent bon et résistent avec une énergie qui n'a jamais faibli depuis le commencement. Aussi, doit-on s'attendre à continuer d'apercevoir coincé entre la BNF, l'université Paris 7 et des immeubles tout de verre et d'acier, cette tache, ce point noir, disons un pied de nez, sinon doigt d'honneur aux promoteurs immobiliers, dont les ennemis ne manquent pas et qui continuent de ronger leur frein.

Frigo 2

Et c'est tant mieux car grâce à l'Association Pour Le Développement du 91 quai de la gare, la galerie-restaurant que la japonaise Mariko débarquée de son Osaka natal a ouvert il y a 20 ans, a encore de beaux jours devant elle.

Frigo 3

C'est dans une petite salle austère aux murs nus et à la mezzanine encombrée d'un joyeux bric à brac, que Mariko mitonne une cuisine du marché d'inclinaison japonaise mais pas que, papillonnant volontiers entre l'hexagone et l'archipel, selon les jours, ses envies, son inspiration et la saison. L'expérience vaut le détour, d'être accueilli par la maîtresse de maison officiant seule dans ce restaurant sans cadre ni carte, qui pourrait aussi bien être chez elle.

((Frigo 4))

Sa clientèle est composée quasi exclusivement d'habitués, aussi s'étonne-t-elle légitimement de ma présence, qui est une manière de se réjouir. Et de m'annoncer, après les présentations faites, comme si l'affaire était entendue, le menu complet à 19 € qui s'ouvre sur une entrée imposée - un aimable potage dominé par le potimaron «avec beaucoup d'autres légumes vert, mais ça ne se voit pas !». Je note la tranche de pain maison posée en équilibre sur le rebord de l'assiette. Un effort, une attention.

(Frigo 5)

A suivre, le poulet fermier à la sauce curry auquel je préfère le saumon poêlé accompagné de riz aux légumes, de crevettes juste frites et d'une salade. Pas de quoi se réveiller la nuit mais c'est sans anicroche et c'est simple et c'est parfait.

(Frigo 6)

Au choix, le gâteau au chocolat, la tarte aux poires ou au citron, bien dodue, bien citronnée, un vrai tire larme. Tellement délicieuse que je m'interroge sur la recette: «Oh, c'est rien du tout, n'est-ce pas: des œufs, du sucre, de la crème, du citron.» Sa conception du rien. Je reviendrai.

Frigo 7

 

La Maison des Frigos

19 rue des Frigos (91 quai de la gare)

75013 Paris

01 44 23 76 20

www.les-frigos.com

 

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 18:20

((Taverne 1))

De la province chinoise du Shaanxi (capitale Xi'an, autrefois point départ de la route de la soie, mondialement célèbre pour son armée enterrée en terre cuite, hommage du premier empereur Qin à ses vaillants soldats), je me souviens de la grande diversité de xiaochi, ces petits plats de rue qui pullulaient dans les quartiers musulmans dont la communauté est relativement importante.

Taverne 3

Dans des ruelles non asphaltées et détrempées, il n'y avait pas deux pas à faire pour tomber nez à nez avec une cantine proposant des kao rou, des brochettes de bœuf ou d'agneau grillé, ou bien du yangrou paomo, une spécialité de la région héritée du commerce de la route de la soie du fait des échanges avec les marchands arabes, soit une copieuse soupe de nouilles maison, flanquées d'un morceau de mouton et accompagné d'un morceau de pain sans levain qu'on émiette soi même.

On trouvait encore les maijiang mianpi, ces larges nouilles froides (qu'en Birmanie on mélange à la main) assaisonnées à l'huile de sésame, rehaussées de piment et de poivre du Sichuan, suintantes, un brin écœurantes et à ne recommander qu'à des estomacs avertis.

Taverne 4

C'est cette cuisine acide et épicée (le vinaigre est ici largement utilisé, quand aux épices du Sichuan voisin, elles règnent en maître) riche et roborative qui a troqué le riz pour la nouille, et bien plus, que se propose de nous faire découvrir la salutaire Taverne de Zhao qui n'est absolument pas un restaurant chinois de plus, mais le restaurant chinois qu'on n'attendait plus.

Taverne 5

Des maijiang mianpi rebaptisés pour l'occasion liangpi (la salade de nouilles froides translucides) à la salade de tripes de porc en passant par le tofu aux œufs de cent ans, la carte passe en revue quelques uns des classiques de la cuisine du Shaanxi.

Taverne 6

Les temps forts ce midi sont le Baiji, de délicieux morceaux de porc mijotés dans un bouillon épicé fourrés au cœur d'un petit pain rond (4 €), les travers de porc aux vermicelles à la vapeur (6,50 €), fondants et savoureux, une quelconque salade de papaye qu'il aurait été préférable de troquer contre la salade de poulet à l'huile de sésame et lait de coco; ainsi que l'incontournable pot de terre végétarien (7,80 €), une soupe légèrement pimentée aux vermicelles de riz, champignons, tofu, varech, hémérocalle jaune et chou de Shanghai, aussi imprévisible et succulent que le reste.

Taverne 8

 Taverne 7

 

La Taverne de Zhao

49 rue des Vinaigriers

75010 Paris

01 40 37 16 21

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 23:00

Via 1

En face du Parco del Valentino se sont les montagnes dont le sommet ne tardera pas à être enneigé, et dans son dos le Musée d'anatomie ou l'on a toujours plaisir à s'égarer parmi les moulages de cranes humains, les écorchés et les fœtus placés les uns à côté des autres en ordre croissant, un peu à la manière des poupées russes. La via Pô n'est qu'à une dizaine de minutes de marche, qu'on attrape après avoir laissé derrière soi le corso Vittorio Emanuele, second du nom.

(Via 2)

Il n'y a qu'à remonter les arcades et tourner à droite pour s'engouffrer dans le Mole Antonnelliana, impressionnant ouvrage en maçonnerie presque laid qui en plus d'offrir depuis son belvédère un point de vie imparable sur la ville et les Alpes, abrite un très ludique musée du cinéma à la fois iconoclaste, inventif et brouillon mais fort amusant et enrichissant, surtout la section «archéologie du cinéma» qui nous fait remonter et presque revivre le temps des premières lanternes magiques jusqu'au crépuscule du parlant.

(Via 3)

On quitte le musée du cinéma pleins d'étoiles dans les yeux et c'est justement le moment de se poser, par exemple via Lagrange pour déjeuner chez Pastifilio Defilippis, un célèbre traiteur réputé pour ses pâtes fraîches qui fait restaurant, de gnocchi au fromage et d'agnolotti, ces fameux raviolis farcis de viande de veau – un régal.

(Via 4)

Via 5

Puis c'est un tour au café librairie Mood, tout proche mais sans comparaison avec celui de la via Cesare Battisti, si foisonnant, tellement agréable qu'on y passerait des heures.

((Via 6))

Le temps passe vite, trop vite et c'est déjà l'heure de l'aperitivo au Caffé Vergnano qui s'est associé à Eataly pour donner naissance à un nouveau concept réjouissant dont seuls les italiens semblent avoir le secret: le café épicerie qui toujours dans cette via Lagrange propose moins une simple épicerie qu'un magasin d'alimentation, soit un concentré du magasin laboratoire Eataly réparti sur deux niveaux avec en plus d'un café, d'un micro espace librairie et de nombreux ustensiles de cuisine, tous les indispensables de la gastronomie italienne. Un véritable café gourmand, pour le coup.

Via 7 

 

Pastifilio Defilippis

Via Lagrange, 39

 

Eataly incontra Caffé Vergnano

Via Lagrange, 7

 

Mood

Via Lagrange, 11

www.moodlibri.it

 

Partager cet article
Repost0

  • : Food'up ! Food'down !
  • : Chroniques gustatives.
  • Contact

Mes addresses

Le Pré Verre (Cuisine et vins d'auteurs), 8 rue Thénard, Paris 5è

Asian Wok (cuisine Thai avec un zeste de fusion), 63 rue Oberkampf, Paris 11è

El Mansour (Le couscous Marocain de la capitale sinon de l'héxagone), 7 rue de la Trémoille, Paris 8è
Croccante (Spécialités siciliennes, cuisine régionale à couper le souffle), 138 rue Vaugirad, Paris 15è 

Rechercher

Pages

Liens