750 grammes
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 09:17

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Typiquement le genre de bistrot de quartier dans lequel les hommes d'un autre temps auraient pénétré le journal sous le bras, paletot boutonné jusqu'au menton, en lançant vers le fond de la salle un coup de chapeau destiné à l'ensemble de l'assistance. Tête de veau en tortue, côté de pré-salé, nouille au gras, voilà ce qu'aurait probablement claironné l'employé du coin à la patronne, avant de déplier sa serviette, ajuster ses couverts et lever les yeux vers la glace occupant une bonne partie d'un mur jaune pisseux réfléchissant l'image fugitive des passants. Une partie de son attention encore attachée au souvenir du travail matinal avant de revenir à des pensées plus coutumières, le voilà maintenant en train de caresser sa pipe en véritable bruyère du Cap (à moins que ce matin il n'ait glissé dans ses poches une écume de Crimée) dont il s'apprête à incendier le foyer.

In 2

Aujourd'hui retraité de longue date, l'employé remarquable n'aurait probablement rien trouvé à redire à cette petite table qui tourne le midi au déjeuner fixe (trois entrées, plats et desserts au choix, 21 ou 29 €). Peut-être aurait-il apprécié comme moi cette tarte fine au boudin noir et pomme cuite, sa pâte d'une incroyable finesse, fragile comme du cristal, la placidité sanguine du boudin, la douceur de la pomme légèrement caramélisée.

In 3

Il est fort à parier que la poitrine de veau ultra croustillante à ultérieure, fondante comme du beurre à l'intérieur, ne l'aurait pas laissé indifférent, tout comme ces petits pois frais qui éclatent sous la dent et ces jeunes carottes légèrement sucrées pris dans succulente crème de bacon.

In 4

Aurait-il apprécié la décevante tarte fine aux pommes (tranchées d'une épaisseur comparable à du papier cigarette et en sous nombre, pâte sans pertinence), malgré la glace au caramel salé exceptionnelle qui l'accompagne ? Allez savoir. Autant interroger les fantômes.

 

 

Invictus

5 rue Sainte Beuve

75006 Paris

01 45 48 07 22

 

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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 17:15

Ce 1

Si ce n'était ce vent frais qui se faufile avec obstination entre la chemise et la peau on se croirait au printemps. Il serait temps. A défaut de trouver le printemps dans les rues de Paris on va le chercher dans l'assiette du Cette d'où on en sort éclaboussé. Voilà qui fait du bien, a-t-on loisir de penser dans cette belle salle épurée aux murs blancs, arrosée de lumière naturelle et occupée en son centre par une desserte en bois blond. Le Cette vient d'ouvrir (''Cette'' comme le numéro auquel loge l'enseigne, ''Cette'' en hommage à Sète, la ville d'origine de son propriétaire Xavier Bousquet, mais aussi un clin d’œil à Paul Valéry, son poète favori lui aussi enfant du pays où il est d'ailleurs enterré), ce qui en fait le cadet des secrets les mieux gardés de Montparnasse qui après des années de disette commence enfin à se refaire une santé (les récents Moustache, Invictus et Léo Dupont).

Au déjeuner, pas la peine de se presser les méninges, les propositions tiennent sur un timbre poste, ce qui est très bien comme ça. Menu à 17 € (entrée/plat, plat/dessert) ou 20 € le grand jeu pour une cuisine impeccable de saison et de marché qui ne rue pas dans les brancards mais précise, extrêmement soignée, nature et colorée.

Ce 2

En témoigne ce désarmant velouté d'asperges et sa gelée qui glisse sous la langue. On en redemande.

Sensationnel dos de merlu avec son grain de fleur de sel, un trait méditerranéen de tapenade, une touche de caviar d'aubergine, blanc de poireaux, courgettes et haricots craquant sous la langue, l’œuvre de tout bon chef japonais qui se respecte – le jeune Katsunori Nakanishi en maître de cérémonie, seul en cuisine, autant dire au sommet de son art.

Ce 3

En fin de parcours, une tarte au chocolat façon ganache ultra fondante et sa pâte sablée elle-même chocolatée. Exquise. On cherche la fausse note sans la trouver. Pas de doute, l'aventure est en marche.

Ce 4 

 

Le Cette

7 rue Campagne-Première

75014 Paris

01 43 21 05 47

 

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 17:44

(P 1)-copie-1

L'Essentiel tient en deux mots: bon et généreux. En équilibre au dessus du métro Plaisance, ce bistrot en totale immersion dans son époque a tout pigé avec son menu déjeuner à 17 €, dessert compris (sinon compter 14 €), lequel rameute les employés du quartier y compris des japonais en carafe de La Régalade qui ne boudent pas leur plaisir et s’émerveillent à juste titre sur le croustillant du pain, sa chaire alvéolée qu'on boulotte à en perdre la raison. Ouvert dès potron minet, au taquet 7 jours sur 7, fort d'une équipe énergique, un brin blagueuse et néanmoins rodée comme une horloge Suisse et de ses produits frais d’obédience bistrotière un poile canaille, qu'on soit installé en terrasse, sur la banquette face au zinc ou à la table d'hôte, on est tous sauf furax.

P 2

Un coup d’œil au tableau et c'est le grand petit frisson avec le velouté d'épinards (6 €) et ses croûtons, qu'on lampe avec des étoiles dans les yeux et dont la dégustation s'avère doublement bénéfique puisqu'elle nous purifie de l'intérieur et agit comme un gant de crin qui chasserait temporairement ce printemps calamiteux qui pèse encore sur nos épaules. Vivement conseillé, donc.

P 3-copie-1

Même si ça traîne un peu en cuisine, que le jus est bien trop liquide et le cabillaud insuffisamment cuit en sa partie la plus épaisse, on est loin de bouder sa chair ferme et nacrée, sa peau légèrement croustillante et sa purée maison à la moutarde sans anicroche (16 €). D'évidence, rendez-vous est déjà pris pour un jour prochain.

 

L’Essentiel

168 rue d'Alésia

75014 Paris

01 45 42 64 80

 

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 17:29

Pascade 1

Jusqu'à ce premier dimanche de juin j'avais soigneusement entretenu ma méfiance, cultivé ma réticence et continué farouchement de snober la pascade d'Alexandre Bourdas, positivement refroidi par la vingtaine d'euros que réclame une de ces galettes soufflées aveyronnaises proposées traditionnellement au pays chaque dimanche de Paques. Coup de pouce du destin ou bien clémence de son chef étoilé (l'incontournable SaQuaNa à Honfleur ou la pascade est par ailleurs servie en amuse-bouche), lequel chef succombe comme tant d'autres avant lui aux sirènes de la monomanie; les tarifs subissent chaque dimanche une cure d'amaigrissement qui se traduit par une formule brunch à 25 € incluant un jus de fruit ou un verre de Turbulent Roc'Ambulle, des petits pains fourrés à la saucisse, une pascade salée, une sucrée et cerise sur le gâteau, une boisson chaude.

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Alléché par la proposition on file dans le quartier de l'Opéra, rue Daunou, précisément à quelques foulées du Harry's bar. La cantine-auberge Pascade c'est exactement ce qu'on imaginait, à peu de choses près: les pierres apparentes, les tables en noyer, les poutres de fer, l'inévitable table d'hôte surélevée, les couverts Laguiole et un gourmand plafond chocolat. Chaleureux et convivial. A la bonne franquette mais sans le coup de coude dans les côtes (de l'addition corsée comme filtre social).

Pascade 2

La fameuse pascade proposée dans la formule brunch est garnie de rondelles de saucisse (pas vraiment la meilleure idée après les petits pains), de faisselle et d'un mesclun de salade arrosée d'une vinaigrette à l’échalote et xérès. D'accord, cette pascade au rabais, dépouillée à souhait et aux produits sans noblesse tape certainement moins dans l’œil que par exemple la rutilante Pointe d'asperge (asperges blanches et blanches, sauce crème émulsionnée, radis noir, oignons piquants et cressonette, 20 €). Je tombe néanmoins sous le charme, sur le champ conquis par cette galette légèrement soufflée aux bord relevés caramélisés qui s'avère plus copieuse qu'elle ne le paraît. Pour un premier essai, l'extrême simplicité des garnitures, leur manque d'extravagance (dans un genre plus canaille la Bourguignon de bœuf - 22 € - me faisait très envie), me permet d'autant mieux apprécier cette pâte phénoménale, croustillante aux extrémités, moelleuse dedans, fondante en son centre, légèrement suave en bouche, qui a décollé en prenant tout son temps dans le four et qu'on sent pour tout dire encore respirer.

Pascade 3

Certainement qu'avec d'autres pascades plus fouillées Alexandre Bordas a tout loisir de laisser exprimer son talent, de jouer avec les textures comme de brasser les températures et de travailler plus en profondeur ses accords (la Poêlée de fraises, cannelle, gelée de vin rouge, crème glacée et croûte de sucre aux amandes, 11 € doit être dantesque) mais la satisfaction (et grande) est là. Qui se prolonge avec la simplissime Chocolat fondu couplée à des pistoles qui donnent du craquant. C'est une fois encore le privilège d'apprécier l'excellence de cette pâte (dont on payerait cher pour connaître le secret) dans une proposition dépouillée à l'extrême. Quel bonheur !

 

Pascade

14 rue Daunou

75002 Paris

01 42 60 11 00

www.pascade-alexandre-bourdas.com

 

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 11:14

(Po 1)

La Pointe du Groin. Fallait oser. Un monument, ce nom. Et puis qui met en appétit. Tout nouveau tout beau. Âgé à peine d'une semaine. Un beau bébé. Le troisième d'une fratrie à deux jets de petit pot de Chez Michel et Casimir, tous trois en enfilade sur le trottoir, façon Dalton. Manquait en effet un lieu où se poser à la sauvette et grignoter à la bonne franquette, à mille lieues des bonnes habitudes (ici on commande et on emporte au comptoir, on va chercher soi-même sa carafe qu'on fait glouglouter à une petite fontaine).

Po 4

 Passé midi c'est la ruée des employés du quartier, rongeant leur frein devant l'immense comptoir en zinc, se déployant sous la verrière ou s'attablant à la grande table d'hôte. Treize heures moins dix minutes ça frise l'émeute. Il y a de quoi. Visez plutôt cette formule sandwich à 6 € incluant un dessert (kouign amann, tarte aux poires, clafoutis aux pommes dantesque, fraises à la crème crue de la ferme Saint-Goudas, far breton, petit pot au chocolat, yaourt au lait cru Bordier, négociés hors menu à 2 € pièce, oui, vous lisez bien ).

Po 7Soit par exemple une ficelle maison garnie de coucou de Rennes, un poulet breton tout ce qu'il y a de plus sain, taillé dans la bestiole à peine sortie du four; de la roquette, des petits cornichons, un trait d'huile de noisette. Le résultat est monstrueux, dans le sens le plus noble et le plus enthousiasment du terme.

Po 5

On embrasserait presque Thierry Breton sur les deux joues. On a aussi le bara bihan (un petit pain rond doré aux graines), saumon fumé maison, crème crue, roquette, sorte de bagel up graded qui fait l'effet d'une grosse baffe en pleine poire.

Po 6

C'est l'ambiance qui veut ça, on se laisse vivre: magnum servis au verre (dès 2 €), petite sélection de hors d’œuvres (4 €) - artichaut breton, œuf mayo relevé au piment d'Espelette et accompagné d'une mayonnaise servie à même une grosse cuillère (2 € !), mais encore les patates tièdes de l'île de Ré/saumon fumé et les formidables asperges vertes/copeaux de parmesan.

Po 2(Po 3)Motte de beurre de rigueur à la fraîche sur le comptoir. On oublie jusqu'à la morosité ambiante.

 

La Pointe du Grouin

8 rue de Belzunce

75010 Paris

Renseignements: téléphoner chez Casimir: 01 48 78 28 80

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 11:03

(Cha 1)

Le bonhomme est sympathique, sa cuisine gagne à l'être. Cela se passe dans cette arrière salle séparée du bar en marqueterie par une demi cloison en bois qui est un échantillon de ce que le 20ème siècle balbutiant avait de meilleur à offrir en matière d'arts décoratifs (verres gravés, marbres, boiseries, carrelage d'époque). Sans surprise à chacune de mes visites dans l'un des fiefs bistrotiers de Cyril Lignac, je ne ressens ni chavirement ni déception, rien qu'une indifférence las, du plaisir mais mis en sourdine, un potentiel mais comme engoncé dans un vêtement trop étroit.

Cha 2

Le menu déjeuner à 27 € n'a rien d'odieux mais il faudrait autre chose que ces ridicules mini asperges blanches comme sorties d'un bocal de grande surface ou cette mâche barbouillée d'une vinaigrette décapante montant la garde devant un œuf mollet frit certes très réussi (cuisson excellente, panure croustillante, texture tout sauf grasse) pour m'envoyer au 7ème ciel.

((Cha 3))

Même constat avec le cabillaud cuit en nage nacré à merveille, retranché derrière une inévitable et déjà has been émulsion, arrosé de lait de coco même pas pimenté ni relevé d'épices qui endort les petits légumes de saison (épinards, effiloché d'asperges, radis) quand on aimerait qu'un peu de fougue, d'audace et plus de mordant, électrise ce plat bien trop sage. Autant dire que le petit frisson de se faire désespérément attendre.

Cha 4

Le point de bascule, la révélation arrive quand on ne l'attendait plus, dans la dernière ligne droite du repas avec cette part de tarte au citron et sa crème meringuée légèrement acidulée, très onctueuse, au goût très intense (le jus de citron aurait préalablement été épaissi) et sa pâte qui emporte tout sur son passage, croquante, renversante. C'est un peu tard. On aurait souhaité être ému, rencontrer cette grâce plus en amont dans le repas, inégal et sans génie.

 

Le Chardenoux

1 rue Jules Vallès

75011 Paris

01 43 71 49 52

www.restaurantlechardenoux.com

 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 08:35

(P 1)

Et de trois. Après le Bistrot Paul Bert et l'Ecailler du Bistrot tous deux logés un peu plus haut sur le même trottoir, autant dire à la même enseigne, Bertrand Auboyneau récidive et s'offre une troisième adresse devinez où... Exactement ! Rue Paul Bert, au 6. Autant dire que ça vire à l'obsession. Et c'est tant mieux car nous voilà gâtés d'une troisième excellente adresse dans cette rue Paul Bert qui est à la gastronomie ce qu'est l'avenue Montaigne à la mode. Autant dire qu'on se réjouit de retrouver le meilleur de cette cuisine bistrotière et créative à prix défiant toute concurrence (18 € le menu complet) dans cette salle toute en longueur qui débouche sur une cuisine ouverte organisée autour du talentueux et ultra sympathique Louis Philippe Riel qui à l'instant vient juste d'envoyer l'assiette de poireaux crayon fumé , œuf mollet, caviar d'aubergine et mousse de pomme de terre - imparable.

P 2)

Un menu-carte maigrelet qui fait mouche, des plats d'une grande fraîcheur autant gustative que visuelle (ce foie de veau d'anthologie, épais, fondant, bien saisi à l’extérieur, rosé à l'intérieur, couvé par ce quatuor betteraves rôties dont la spectaculaire variété chioggia), accordant une place de choix au végétal et qui changent non seulement tous les jours mais également midi et soir.

P 3

Mais encore des desserts peut-être pas comparables à de grands incendies mais au taquet (pommes patte de loup, glace panais, émulsion de vieux chèvre) une carte de vins nature béton, du bon pain Poujauran (mention spéciale au pain de campagne au piment d'Espelette) celui là même qu'on claque dans un de ces sandwichs à emporter aux noms rigolos comme cet auto-assumé ''Bobo'' (jambon de pays, beurre, cornichons 6 € ), sans parler du comptoir épicerie avec jambon Beltotta, charcuterie basque, sardines Tricana, fromage de tête, beurres Bordier...

P 4

C'est le paradis à portée fourchette et de presque toutes les bourses.

 

Le 6 Paul Bert

6 Paul Bert (pour ceux qui n'auraient pas suivi...)

75011 Paris

01 43 79 14 32

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 07:00

--Bou-1--.JPG

Une boucherie et son petit restaurant 100% viandard, dans le même espace, entre les mêmes quatre murs. Tellement rare et inespéré à Paris qu'on crierait presque au génie tout en croisant les doigts pour que le concept fasse des émules.

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Et comme c'est quelque fois la barbe de déballer chez soi sa pièce de barbaque, la culbuter dans la poêle bien chaude et la boulotter pépère dans la cuisine ou son salon avec le raouf de la marmaille en fond sonore; ici à la Boucherie les Provinces pilotée par Christophe Dru, lequel est tombé dans la barbaque dès sa naissance comme Obélix dans son chaudron de potion magique, c'est bien le diable si après avoir rempli son cabas on ne passe pas côté restaurant, chichement installé sur une peau de bête, les yeux écarquillés devant ce petit frigidaire où maturent depuis presque neuf semaines des côtes de bœuf à ce stade de vieillesse qu'ont s'attendrait presque à les voir soulever la targette, pousser la vitre et se faire la malle rue d'Aligre, en plein marché.

Bou-3.JPG

N'empêche, l'assiette de bavette ''grosse faim'' (17,50 €) - bien saisie en surface, entrailles tendres et fondantes, goût prononcé caractéristique d'une légère maturation qui chatouille agréablement les narines -, ses pomme de terre nouvelles sautées au four à l'ail et sa salade pimpante électrisée par un trait de vinaigre signé furax; vaut bien un coup d’œil et son coup de fourchette.

Bou-4.JPG

A noter, si d'aventure on préfère les bestioles à plumes, compter sur un droit de cuisson de 9 €. Charcuterie (fromage de tête, terrine maison) excellentes mais pas encore au niveau d'un Gilles Verot.

 

Boucherie les Provinces

20 rue d'Aligre

75012 Paris

01 43 49 91 84

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 08:35

(Rep 1)

Exit Réparate, monument de vérité de la cuisine nissarde et incontestablement son meilleur ambassadeur à Paris et longue vie à Réparate Bar, les même tauliers, ses petits farcis magiques, sa socca de dingue, sa salade niçoise aussi généreuse que renversante, dans les grandes lignes la même carte gorgée de soleil, transpirant l’authenticité et l'excellence mais dans un cadre plus étriqué, plus décontracté, quasi à la fraîche, façon sandwicherie toute de délicatesse, tables en bois blond et ardoise monumentale.

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Monumental comme ce pan bagnat (8 €) garni comme il se doit de thon et de crudités plus fraîches que la fraîcheur elle-même, le tout tassé dans un pain rond mouillé juste comme il faut qu'on se partage avec la désormais célèbre formule niçoise pour deux (tapenade, poivron grillé, salade niçoise, pissaladière, farcis niçois, trucchia, 15 €) qui a fait la gloire, mettons la légende de l'adresse historique rue Saint Sabin.

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Rien à redire sinon que l'adresse avec ses formules alléchantes comme il en pleuvait affole déjà les salary men et women du quartier est en état de grâce.

Rep-3.JPG

 

 

Réparate Bar

128 de Charenton

75012 Paris

01 40 19 15 68

 

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 07:44

Joli 1

Ce décor pastel avec ses touches un brin acidulées, son parquet blanc, ses coussins hawaïens, en gros une sorte de sucette géante, un rêve de fillette, quoi; qu'est ce qu'on adore. La terrasse pépère posée dans une rue ultra calme qui hume sévère la bonhommie provinciale; extra. L'équipe au taquet, ultra sympathique et serviable au possible; mille fois oui.

Joli 2

Les bombes de peinture en embuscade derrière la trancheuse; racoleur mais rigolo. Et puis cette idée qui colle à l'air du temps et pas sortie du cerveau d'un nimbus: accoupler un coffee shop et un deli new-yorkais, sorte de croisement entre l'épicerie fine et la cantine gourmande avec en rafale un choix pléthorique de fromages affinés et de salaisons à la coupe (Rostello, coppa Corse, chorizo Iberico, Bellota, San Daniele, Pata Negra...), de sandwichs, tartes salées, soupes, salades ou burger et cerise sur le gâteau, l'imparable cheesecake signé Rachel's cake, des buns maison et le café de chez Coutume. Là, on dit carrément bravo.

Joli 3

Raison de plus pour se jeter sur un sandwich, le Jambon cru de Bayonne pour moi - 9 € avec pain au choix bagel, bun ou baguette tradi, qui part au front sous bonne escorte (salade pimpante, chips bicolores.) Un régal tout ça et bien sentie, la cohabitation heureuse entre l'excellence du jambon, le fondant noiseté de l'Ossau Iraty, le craquant des pousse d'épinard et le sucrée de la confiture de cerise.

Joli 4

Dans le rythme, les deux Thomas qui m'accompagnent ne chôment pas, qui boulottent leur Joliburger sans moufeter (pastrami, cheddar, oignons frits, 11 €).

(Joli 5)

Un hamburger signature bricolé qui ne révolutionne le genre, condèdent-ils, mais qui fait néanmoins son petit effet.

 

Jolideli

1 rue Borda

75003 Paris

01 42 71 64 04

www.facebook.com/Jolideli

Du mardi au samedi de 10h à 20h et le jeudi jusqu'à 22h30.

 

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