750 grammes
Tous nos blogs cuisine Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 06:11

In Love 1

Ce n’est pas la moins amoureuse des jeunes femmes qui me recommande cette adresse perchée au dessus de la Chao Phraya. L’endroit est romantique au possible, à l’image de Chu et de son gros petit ventre dans lequel grandit un bébé qui est un garçon. Inévitablement, le lieu a conservé un peu de sa présence de jeune femme amoureuse et j‘aime à penser qu‘elle était assise ici et là.

Romantique, le restaurant doit l’être autrement le soir lorsque la grande terrasse est ouverte qui domine le fleuve et le grand pont illuminé Rama VIII. Alors, l’amour doit flotter dans l’air, d’une intensité telle qu’il puisse être saisi avec les doigts.

In Love 2

Pour apprécier la cuisine d’In Love, midi vaut bien minuit et des gambas cuisinées dans une sauce au vin sucrée, un jus de pastèque, suffisent à me donner le sourire quand bien même le plat est loin d’être convaincant (gambas rachitiques atomisées par une sauce succulente mais d’une violence inouïe). Seulement, il y a cette présence/absence d’une jeune femme au bébé à naitre et cette pensée suffit à faire tenir un sourire sur un visage.

In Love 3

 

 

In Love

2/1 Krungkaseam Rd

Wat Sampraya

Thewet pier

Bangkok

 

Partager cet article
Repost0
14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 14:32

Chiang Mai 070

J’aime ces petits restaurants aux allures de réfectoire. D’un bleu qui rappelle la mer, les îles. Par tous temps on s’y sent au frais.

Chiang Mai 074

Lait de coco et pâte de curry, le choix de soupes de nouilles n’est pas pléthorique et va droit à l’essentiel. La khao soy, avec ses crevettes me va comme un gant, que surmontent ces sortes de chips longilignes qui sont un délice une fois imprégnés de lait au curry. Un petit plat que malin comme un singe j’accompagne d’une portion de riz gluant dont une petite voix tentatrice au fond insiste pour que j’en trempe de petites portions dans le lait de coco. Effet divin garanti.

Chiang Mai 072

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 14:11

Chiang-Mai-034.JPG

Deux heures trente d’un trajet en bus plutôt plaisant qui grimpe jusqu’à Chiang Raï laquelle, un an après, reste une ville de passage sans intérêt, et qui n’a rien pour elle si ce n’est son marché vers lequel je me dirige comme dans un rêve, à peine mes bagages posés.

Chiang-Mai-054.JPG

Dans le nord de la Thaïlande, on est certainement plus charmant que dans le reste du pays, les îles et Bangkok en tête. Ici, je fais à nouveau l’expérience de cette gentillesse souveraine quand bien même le véritable pays du sourire est selon moi et sans hésitation la Birmanie.

Chiang-Mai-055.JPG

On ne répétera jamais assez qu’un marché digne de ce nom ne ressemble à nul autre. Celui de Chiang Raï est de cette trempe. Un brin anarchique, congestionné aux heures d’affluence, réservant son lot de surprises, j’y flâne en perdant le fil du temps, un brin grisé par la multitude et la grande variétés des produits.

Chiang-Mai-057.JPG

 Chiang-Mai-059.JPG

Chiang-Mai-061.JPG

Chiang-Mai-035.JPG

Chiang-Mai-056.JPG

Partager cet article
Repost0
10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 10:01

Chiang-Mai-019.JPG

Exceptionnellement, il ne faisait pas beau, ce jour là. Les photos ne mentent pas. Je n’ai pas le souvenir, hormis le temps d’une seule et violente averse à la plage, d’avoir passé une journée en Thaïlande sous un ciel gris, laissant échapper, qui plus est, quelques gouttes de pluie. Heureusement, en cette saison le mauvais temps n’est que passager et jamais ne s‘éternise, auquel cas je sauterai dans le premier avion à destination d’autres pays chauds.

Je retrouvais Chiang Maï quasiment un an jour pour jour. L’année dernière j’étais parti à temps de Rangoon pour assister à la fête des fleurs que j’imaginais grandiose, avec une débauche à couper le souffle de couleurs, de musique, au lieu de quoi je déchantais rapidement. Il y avait bien un défilé de chars recouverts de fleurs, des concours de compositions florales, une magnifique exposition d’orchidées et de jolies filles fleurs aux lèvres peintes battant le pavé avec des allures de majorettes, seulement, la parade était bien trop brève, confidentielle et poussive pour passionner les spectateurs qui d’ailleurs ne se précipitent pas chaque année en masse à Chiang Maï pour assister à cette grande fête annuelle.

Chiang-Mai-018.JPG

Cette année, il me faut repasser par la capitale du nord afin de gagner Chiang Raï et de là, Huay Xai au Laos d’où je compte embarquer pour descendre le Mékong. Le deuxième et dernier jour, je décide de me rendre quelques petits kilomètres à l’est de la ville au prestigieux Mandarin Oriental qui a plus allures de palais que de grand hôtel et dont les bungalows sont éparpillés aux milieu d’anciens greniers à riz, d’arbres et de végétation exotique. Le Mandarin compte une poignée de restaurants dont Le Grand Lana qui offre dit-on l’une des meilleurs, sinon la meilleure cuisine de Chiang Maï.

-Chiang-Mai-011-.JPG

Le menu dégustation fort alléchant et gargantuesque nécessitant un minimum de deux personnes, je me rabats sur la carte et opte sans hésitation pour les gambas grillées lovées dans une sauce curry pa-naeng. Autant dire tout de suite que les gambas sont succulentes et que la sauce, épaisse, fortes de mille arômes qui chacun raconte une histoire, me coupe le souffle. Les parfums de cette sauce légèrement épicée se suivent par vague et se renouvellent continuellement, éclairant à chaque bouchée une pléthore de petites lumières dans mon cerveau. Je serai un flipper, inévitablement mon cerveau aurait fini par faire tilt. On notera au passage la jolie boite en argent dans laquelle est servi le riz gluant.

Chiang-Mai-012.JPG

Quelques gouttes de pluie vienne s’écraser sur les planches de bois au moment que je commande en dessert la mangue fraiche et son riz gluant sucré sur lequel je verse une cuillère à café de crème de noix de coco… C’est un dessert d’une simplicité confondante que j’aime tout particulièrement déguster en milieu d’après midi, sur une plage. Un nouveau moment gourmand.

Chiang-Mai-016.JPG

Chiang-Mai-017.JPG 

 

Le Grand Lanna

Mandarin Oriental

51/4 Sankampaeng Rd

Chiang Maï

Thaïlande

 

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 14:25

Bangkok-005.JPG

C’est devenu un rituel que je n’ai pas une seule fois négligé depuis une demi décennie, celui de me régaler dans le coude de la journée de ce plat de nouilles flanqué de porc laqué, d’ail sec, mais surtout gratifié de cette sorte de ravioli mou dont l’équivalent artistique serait les montres molles de Dali, celui-ci s’avérant aussi baroque, aussi savoureux et aussi génial que les créations du génie auto proclamé.

Bangkok-007.JPG

 Il y a deux ans, Joanna qui découvrait Bangkok pour la seconde fois, était restée presque sans voix devant la simplicité désarmante de ce plat dont je n‘ai jamais entrepris de connaitre le nom. Aujourd’hui encore, elle n’a de cesse de me rappeler au hasard de nos échanges la saveur première de ces nouilles qui commence dans la douceur et s’achève dans l’amertume. Elle dit souvent que ce plat est magique puisque tout y est «simplement compliqué». Ces 24 heures à Bangkok avant que je ne m’envole demain aux aurores pour Rangoon, pouvaient donc difficilement passer à côté de ce plat dont le nom restera, il me semble, toujours pour moi un mystère.

Bangkok-006.JPG

 

 

Rue: Thanon Convent (Khet Bang Rak)

Chariot numéro 45

Situé en face de l’Irish pub Molly Malones

Siam (Metro Sala Daeng)

Bangkok

 

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 13:58

Bangkok-020.JPG

C’est un eternel recommencement. Enfin. Le court trajet en métro de l’aéroport au centre ville se fait dans un silence de cathédrale qui est l’épuisement des gens, leur lassitude - un demi sommeil. On reste figé, le corps raide mais absent, la main soudée à la barre centrale. Des statues de cire. Une tête ballotée par le sommeil, qui roule sur les épaules est le peu de vie qui circule encore péniblement dans le wagon.

Phaya Thai est la terminaison de la ligne aérienne fraichement inaugurée. Ici, sauter dans le Skytrain qui me jette quelques stations plus loin à Sala Daeng ou me prennent par surprise des odeurs de noix de coco cuisinée montant de la rue déjà grouillante de monde, si tôt ce matin qu‘il est à peine 7 heures. Qui est le commencement d’une interminable griserie.

Bangkok-014.JPG

Les petites tables contaminent le trottoir et les soupes de riz mettent en appétit l’employé de banque qui d’un simple hochement de la tête passe commande d’un bol qu’il engloutit sans lever le museau.

Je prends ma première photographie d’un marchand donnant une forme rectangulaire à des petits beignets qu’il entaille de biais au moyen d’un canif (marque de fabrication? signature? scarification qui tiendrait plus de la superstition que de l’esthétisme?) Je regarde mais ne goûte pas. L’image est ratée. Et puis mes yeux, mon palais sont happés par les étals de fruits qui sont au coude à coude dans les rues du quartier central de Siam. Un temps se réhabituer à ces couleurs qui fouettent le regard, qui giclent dans les yeux. Et cette fraicheur qui est de l’eau que l’on verse sans violence du bout des doigts sur des pommes rondes et pleines , un exercice maintes fois reproduit au court de la journée.Bangkok-023.JPGJe note la profusion de polos de couleur jaune. Ce n’est pas un hasard. Le roi est né un lundi et le jaune est sa couleur. Jamais il ne me serait venu à l’esprit de gagner la Thaïlande un autre jour qu’un lundi.

Bangkok-024.JPG

 

 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 10:19

Vanilla-1.JPG

Bien que situé aux confins de Bangkok, Vanilla Garden n'est pas le pire endroit ou siroter un thé glacé, grignoter un wagashi ou calmer une petite faim avec un plat japonais, une poignée de dim sum.

Avec son jardin, sa petite fontaine, ses deux pavillons aux larges baies vitrées abritant une librairie consacrée aux arts, un salon de thé et un restaurant, Vanilla Garden a tout d'une oasis posée au milieu d'une jungle de métal, de brique et d'acier, chauffée au pot d'échappement et cuite au soleil. Véritable rempart contre la capitale tentaculaire, dévoreuse d'espace, broyeuse de vies, la ville, telle une vague massive semble s'être écrasée aux pieds du portail.

Vanilla-2.JPG

On y vient bavarder entre amis, réviser ses cours, travailler à l'ombre sur une petite table bancale, jouer au baby foot ou simplement bouquiner l'un des nombreux romans ou mangas serrés sur des étagères des années 50.

Vanilla 3

La jeunesse dorée s'y donne rendez-vous en fin d'après midi avant de se lancer à l'assaut de la ville, de la nuit. On y rencontre quantités d'étudiants japonais dont les filles sont naturellement fines et belles. On y vient passer des journées à l'étage à refaire le monde, à se serrer l'un contre l'autre, à se nourrir de sa propre solitude. On ne ne voit pas le temps passer et c'est toujours le même effort pour s'arracher à ce fauteuil, ce canapé si confortables qu'on y passerait volontiers la nuit.

 

Vanilla Garden

Sukhumvit 63, Ekkamai Soi 12

BTS: Ekkamai

Tel: 0 2381 6120

Partager cet article
Repost0
26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 09:58

513
Savourer de retour chez soi le thé dont on a visité en Thaïlande la plantation puis suivi les étapes de la cueillette et du séchage, n'est pas le moindre des plaisirs ni des privilèges.
C'était à Mae Salong, un délicieux village situé au nord de la Thaïlande, lové entre la Birmanie et le Laos. Autrefois, Mae Salong était le centre du trafic de l'opium. En lieu et place de l'or vert on y cultivait le pavot qui servait à renflouer les bourses du Guomindang. Fondé en effet par le 93ème régiment du Guomindang débarqué de Chine en 1949, le village ne tarda pas à compter plusieurs milliers chinois qui finir par obtenir le statut de réfugié en 1960, ceci expliquant cette surprenante et néanmoins réjouissante impression de traverser un village du Yunnan, tant en raison de la langue parlée que de l'habitat caractéristique de cette région (maisons à un étage, pavillons aux toits recourbés, portes monumentales rouges bardées d'idéogramme).
Aujourd'hui, des cultures de substitution en remplacement du pavot ont été introduites par le gouvernement thaïlandais dont le thé, cultivé quasi exclusivement par des taïwanais ayant à l'époque importé clandestinement les semences, voir certains pieds depuis l'île dissidente et récolté essentiellement par des femmes issues des minorités ethniques (Lisu, Muser, principalement Hakka).

518
Pas moins de trente ans auront été nécessaires aux anciens militaires de Tchang Kai-Shek pour acquérir l'expertise nécessaire et produire un breuvage de qualité internationale, un thé d'une telle qualité que certains taïwanais disent le préférer à celui produit chez eux.

500.JPG
Par exemple, le thé Oolong Kan Oon («tige molle») est considéré comme le nec plus ultra. Derrière viennent le Oolong n°12, plus léger, et le Oolong Cha Som, une variété de thé au ginseng. Le Milky Oolong, proche du Jin Xuan taïwanais, est également très apprécié pour sa texture laiteuse. Quand au Kan Oon, c'est celui le plus corsé, dont le goût se prolonge le plus longtemps. Tous et bien d'autres encore sont vendus au village dans des maisons de thé ou bien de modestes échoppes situées sur la place du marché qui sont des lieux chaleureux, des lieux de partage et d'enseignement ou l'on ne peut s'empêcher de retourner jusqu'à plusieurs fois par jours et auxquels il est difficile de s'arracher.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 08:27

011-copie-2
Il est un lieu dans le quartier chinois que j'affectionne tout particulièrement. Situé au 2ème étage d'une centre commercial vieillot fréquenté quasi exclusivement par la communauté chinoise, on y trouve une théorie de petites tables ajustées les unes aux autres composant une succession d'îlots entièrement dévolus à la pratique du Yum cha, une expression cantonnaise désignant ces repas articulés autour des dim sum et du thé.
Mon moment préféré est l'après midi ou j'aime m'installer face au maitre de thé qui est invariablement une chinoise, que j'observe avec des yeux d'enfant ébahi manipuler ses ustensiles, faire circuler l'eau chaude infusée d'un réceptacle à un autre, en quête de la note juste avant d'en fixer le breuvage.

010.JPG
Il m'arrive de ne plus quitter ma place, face au «bateau» humide, saturé de tasses, de théières de maison de poupée, comme il m'arrive de me faire apporter une de ces boites vapeur en bambou à une table que je partage avec des hommes qui sont retraités, sans emploi, gratte papier chez un grossiste, tous amis de longue date qui feignent la disputent lors d'une partie de majong, qui regardent avec indifférence un oiseau se poser sur le dossier d'une chaise, le poisson rouge s'ennuyer au fond d'une large bouteille de plastique. On parle peu, comme si les mots étaient une denrée rare, en voie de disparition. On avale une gorgée de thé et c'est encore du temps de passé dans ce lieu ou rien n'irrite, rien ne blesse.
Je retrouve beaucoup du parfum de Shanghai et se sont de nombreux souvenirs que ravivent ces moments passés dans ce lieu hors du temps dont je me prends à croire qu'il est le fruit de mon imagination.

017.JPG



Phichaiyat Building
2ème étage
AngleYaowarat road et Mangkok 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 09:20

Hug 1
Les pearl tea ne courent pas les rues à Bangkok. C'est une chance de connaître une adresse en plein centre, sur Charoen Nakorn road, un peu en retrait de l'insomniaque Silom road. Les patrons, un couple de taiwanais, proposent un zenzoo naicha un peu tiré par les cheveux mais pas désespérant. On y vient écouter un jazz west coast inspirant, regarder de jolies office ladies au regard caressant. On y est pas malheureux avec une pâtisserie japonaise à portée de cuillère, au calme, en retrait de l'agitation urbaine.
Une adresse dont on attend rien, dont on espère rien sinon d'être elle même, fidèle, disponible.


Hug-2.JPG

Hug
Charoen Nakorn road
Au rez de chaussée du Bangkok Marriott Resort & Spa

 

Partager cet article
Repost0

  • : Food'up ! Food'down !
  • : Chroniques gustatives.
  • Contact

Mes addresses

Le Pré Verre (Cuisine et vins d'auteurs), 8 rue Thénard, Paris 5è

Asian Wok (cuisine Thai avec un zeste de fusion), 63 rue Oberkampf, Paris 11è

El Mansour (Le couscous Marocain de la capitale sinon de l'héxagone), 7 rue de la Trémoille, Paris 8è
Croccante (Spécialités siciliennes, cuisine régionale à couper le souffle), 138 rue Vaugirad, Paris 15è 

Rechercher

Pages

Liens