750 grammes
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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 15:11

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Amber ? Une brune féline à la plastique de rêve et au regard de braise ? Un nouveau parfum aux fragrances musquées? Non, juste l'un des tous meilleurs burgers de la capitale selon mon ami Thomas, l'un des plus insignifiants et surévalués selon moi.

On est rue Commandant Rivière, dans le 8ème, qui est la mangeoire des employés du quartier pas vraiment regardant sur le contenu de leur gamelle. D’où l'intérêt du ticket restaurant qui est un peu le principe de la 3D appliqué à un nanar. Sitôt le support de paiement libéré de sa souche on fait preuve d'indulgence, on tempère son jugement quand on ne le revoit sensiblement à la hausse au point de faire passer une adresse à peine potable pour la dernière sensation gourmet.

De toute façon, Amber m'a déçu à la seconde même ou j'y ai mis les pieds. Cette déco de loft new yorkais telle qu'on ne la rêve plus aujourd'hui sinon dans les sitcom du service publique (banquettes rouges, tables noires, tuyaux de circulation apparents, suspensions ringardes, rien qu'une petite vingtaine d'années de retard) était déjà difficile à avaler. Tout comme le RnB à plein tube (quand ce n'est pas une vieille scie de Michel Jaquesson) ou le service bas de l'échelle-sans un regard-ni sourire-limite-ta gueule me revient pas-et puis en fait je t'emmerde-de la serveuse.

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Mon choix se porte sur le double bacon cheeseburger (220 g de bœuf, 18€ tout de même), présenté ouvert. La viande fait le job: de qualité, bien saisie à l’extérieur, saignante à l'intérieur, avec du goût (c'est encore le moins qu'on attende d'elle) mais manquant peut-être un peu de gras. Encourageant, tout cela, mais ne crions pas trop vite victoire: c'est maintenant que ça se gate

Buns larges et farineux, à jeter, bacon insignifiant à la texture plastique, coleslaw peut-être maison (la grande affaire) mais qui m'indiffère toujours autant (on m’expliquera un jour l’intérêt de cette salade à part celui de remplir l'assiette). Pour les frites servies dans un cornet mon jugement est partagé. Pas exceptionnelles mais pas honteuses non plus. Bien dorées, du croustillant mais un poil trop sèches. Frites maison ou congelées (frites maison congelées?), je l'ignore encore. On n'oublie pas la pauvre tomate et la pauvre feuille de salade verte s'ennuyant sur un petit pain: un spéctacle désolant.

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Sec et archi sec, l'ensemble est archi sec (bonjour l’exercice) ! L'équivalent d'un timbre poste de cheddar aura été étalé sur la surface de la viande. Il y a bien la coupelle de mayo industrielle qui n'attend qu'un signe de moi pour se vautrer sur mon bun (pour la sauce maison on repassera), mais dans ses rêves seulement.

C'est à côté de la plaque tout ça. Un bon hamburger ça doit avoir du jus, une pointe acide, ça peut éventuellement (ça doit) tâcher, on veut que ça ait du caractère, des choses à exprimer et une cohérence dans le choix des ingrédients, que ça compose un ensemble homogène, sinon ce n'est pas la peine.

Allez, on oublie vite et on fonce au choix chez Big Fernand ou chez Cantine California, où qu'ils se trouvent. Et tant pis pour la queue !

 

Amber

9 rue du Commandant Rivière

75008 Paris

www.restoamber.fr

 

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