750 grammes
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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 09:37

Dan 1

Le burger en toc de la saison c'est par ici, dans le ventre mou des Butte Chaumont, à deux crachats de ses grilles, ce qu'on imagine une brasserie à la papa reprise en main par un trio échappé du très discutable Fils à Maman et bricolée façon dine rnew yorkais vaguement intello (circonstance atténuante pour la clique, l'endroit ne manque pas de livres, et des bons avec ça).

Bof bof la carte, comme dirait Eva, griffonnée à l'arrache sur une ardoise et qui tient en une poignée de propositions pas vraiment renversantes (wrap de poulet, hush puppies, bavette, filet de lieu noir) si ce n'est que le forçat du coin s'en tirera à plus ou moins bon compte en faisant cracher ses tickets restaurant (14,50 € l'entrée/plat ou plat/dessert, 18 € le grand jeu). C'est toujours ça de pris.

(Dan 2)

Que dire sinon qu'on est sur le champ douché par la Caesar salad dégoulinante de sauce indus (noyée serait un euphémisme) ladite salade fichtrement salopée mais paradoxalement généreuse en savoureux blanc de poulet. Histoire de jouer avec nos nerfs.  

((Dan 3))

Pas de quoi s'exciter, donc, ni de faire gicler son venin sauf que dans l'échelle du temps on se situe précisément quelques minutes avant que ne déboule sur notre table cette chose exécrable, scandaleuse que certains appellent cheeseburger (compter 2 € de supplément). Une pure fumisterie, à commencer avec ces bunsservis même pas grillés, à température ambiante, quoi, oui oui, tout farineux, tout pâteux en bouche - non mais on est où là? On en a enfermés pour moins. Passons sur les frites même pas maison ou alors si mais carrément à côté de la plaque parce que archi sèches, sans saveur. Idem pour la viande dont la couleur vaguement rosâtre, le brillant de la carrosserie nous laissent circonspect. Et pour cause, c'est tout gras, sans goût dans ses entrailles, pas un brin de bestialité, d’où la mayonnaise et cette épaisse tranche de fromage de comté infâme fabriqué dans une éprouvette qui, pauvre d'elle, est bien entendue récalcitrante à fondre, la garce. Bref, on a connu plus nul que ce burger, seulement ça remonte à quand?

 

Danny Rose

84 avenue Secrétan

75019 Paris

01 42 06 44 21

www.danny-rose.fr

 

 

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 08:27

(((Paris 1)))

De loin, pour peu qu'on soit myope et qu'on ait oublié ses lunettes à double foyer, on dirait la façade d'un vieux cinéma à programmation pour adultes du Bowery, avec sa marquise garnie d'ampoules, ses lettres noires sur fond blanc et ses portes vitrées donnant accès à une salle noire et blanche minimaliste comme les actualités et les films qu'on y projette à l'étage, œuvre métallique barrée de l'agence architecturale CUT à laquelle on doit entre autre l'habillage du Coutume Café, laquelle liqueur noire est également extraite ici avec la passion et le savoir faire nécessaires.

(Paris 2)

Dans la lignée des Big Fernand, Blend et autres Camion qui Fume, Paris New York n'échappe pas à la tendance radical chic du moment et y va à son tour de son hamburger plaqué or taillé pour dentitions ripolinées pas fâchées de se délester de 15 € pour un combo classieux burger/frites/boisson qu'on apprécierait tout autant à 12 voir 13 € .

Paris 3

Dans l'assiette émaillée blanche à bordure bleue, un burger costaud (le Smoky Blue, hors menu) au diamètre calqué sur celui de ses concurrents, deux buns briochés déments sortis des mains d'une boulangère américaine, du bœuf haché breton Pie Noir maturé trois semaines et cuit à la flamme, une jouissive complotée d'oignons caramélisés, une tranche de poitrine fumée et un fromage bleu Stilton qui vous saute à la gorge, violent, ravageur. Portion généreuse de frites maisons fines et croustillantes, délicieuse citronnade servie dans un bocal transparent. Reste que le burger, beaucoup trop sec par endroits, mériterait d'être un peu plus juteux, plus canaille et que la viande gagnerait à être un poil plus grasse. Mais manquerait plus qu'avec ce beau temps on commence à se plaindre, hein?

Paris 4

A noter: imparable Rachel's cheesecake et Gilles Deleuze en fond sonore dans les toilettes, philosophant dans son Abécédaire sur l’alcool. Immanquables.

 

Paris New York

50 rue du Faubourg Saint-Denis

75010 Paris

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 11:03

Paris-London-1.JPG

Le Paris-London place la barre très haut lequel s'est mis en tête de nous offrir rien de moins que le meilleur hamburger de la capitale. Exactement le type d'opération (marketing) casse gueule qui pique assez notre curiosité pour que nous allions voir de plus près le désastre annoncé (à grand renfort de communiqués de presse).

Bien entendu, histoire de donner un semblant de légitimité au projet et d’asseoir sa crédibilité, on fait appel à un chef confirmé au parcours irréprochable - ici Maurice Guillouet, ancien de chez Robuchon et du Ritz - qui aura planché jour et nuit comme un forcené sur la bête, essayant toutes les combinaisons possibles et imaginables pour sortir à l'arrachée un burger capable de rivaliser avec les plus grands. Et dans les coulisses de se frotter les mains en s'imaginant que l'affaire est pour moitié dans le sac.

Le Paris-London on connaît très bien pour passer régulièrement devant sans que l'idée nous effleure de s'y attabler. 1000 fois on a jeté un œil aux assiettes, 1000 fois on a passé notre chemin sans l'ombre d'un regret. Si les touristes et les employés de bureau s'en contentent, tant pis eux. Pour notre part on préfère encore aller casse la croûte au Rubis ou au Petit Vendôme.

Paris-London-2-copie-1.JPG

Enfin, il est comment ce bacon cheese burger (21 €) qui dans la presse fait le paon ? Sacrément bien fichu, tout comptes faits et même bougrement délicieux. Pas effarouchée pour un sou, la bestiole. De belle et haute stature et sous le capot du sérieux, du lourd, de l'ambitieux. Une viande dans les 200g laissant échapper un petit jus, une succulente et généreuse poitrine de porc ibérique en lieu et place du bacon, un cheddar qui ne fait pas de la figuration mais qui délivre de belles claques, une savoureuse compotée d'oignons qui se faufile partout où elle peut, de la roquette qui aporte une touche croustillante et poivrée, quelques tranches de tomate pelée (la grande classe), des buns divinement briochés encore chauds (fait rare pour être mentionné) de chez Rachel's cake et une sauce tartare maison qui fait le bonheur des frites pas indignes mais congelées, ma seule réserve au passage. Bref, le Paris-London a dégainé l'artillerie lourde. Nous voilà sacrément averti.

 

Paris-London

16 place de la Madeleine

75008 Paris

01 47 42 33 92

 

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 15:11

Amber-1.JPG

Amber ? Une brune féline à la plastique de rêve et au regard de braise ? Un nouveau parfum aux fragrances musquées? Non, juste l'un des tous meilleurs burgers de la capitale selon mon ami Thomas, l'un des plus insignifiants et surévalués selon moi.

On est rue Commandant Rivière, dans le 8ème, qui est la mangeoire des employés du quartier pas vraiment regardant sur le contenu de leur gamelle. D’où l'intérêt du ticket restaurant qui est un peu le principe de la 3D appliqué à un nanar. Sitôt le support de paiement libéré de sa souche on fait preuve d'indulgence, on tempère son jugement quand on ne le revoit sensiblement à la hausse au point de faire passer une adresse à peine potable pour la dernière sensation gourmet.

De toute façon, Amber m'a déçu à la seconde même ou j'y ai mis les pieds. Cette déco de loft new yorkais telle qu'on ne la rêve plus aujourd'hui sinon dans les sitcom du service publique (banquettes rouges, tables noires, tuyaux de circulation apparents, suspensions ringardes, rien qu'une petite vingtaine d'années de retard) était déjà difficile à avaler. Tout comme le RnB à plein tube (quand ce n'est pas une vieille scie de Michel Jaquesson) ou le service bas de l'échelle-sans un regard-ni sourire-limite-ta gueule me revient pas-et puis en fait je t'emmerde-de la serveuse.

Amber-2.JPG

Mon choix se porte sur le double bacon cheeseburger (220 g de bœuf, 18€ tout de même), présenté ouvert. La viande fait le job: de qualité, bien saisie à l’extérieur, saignante à l'intérieur, avec du goût (c'est encore le moins qu'on attende d'elle) mais manquant peut-être un peu de gras. Encourageant, tout cela, mais ne crions pas trop vite victoire: c'est maintenant que ça se gate

Buns larges et farineux, à jeter, bacon insignifiant à la texture plastique, coleslaw peut-être maison (la grande affaire) mais qui m'indiffère toujours autant (on m’expliquera un jour l’intérêt de cette salade à part celui de remplir l'assiette). Pour les frites servies dans un cornet mon jugement est partagé. Pas exceptionnelles mais pas honteuses non plus. Bien dorées, du croustillant mais un poil trop sèches. Frites maison ou congelées (frites maison congelées?), je l'ignore encore. On n'oublie pas la pauvre tomate et la pauvre feuille de salade verte s'ennuyant sur un petit pain: un spéctacle désolant.

Amber-3.JPG

Sec et archi sec, l'ensemble est archi sec (bonjour l’exercice) ! L'équivalent d'un timbre poste de cheddar aura été étalé sur la surface de la viande. Il y a bien la coupelle de mayo industrielle qui n'attend qu'un signe de moi pour se vautrer sur mon bun (pour la sauce maison on repassera), mais dans ses rêves seulement.

C'est à côté de la plaque tout ça. Un bon hamburger ça doit avoir du jus, une pointe acide, ça peut éventuellement (ça doit) tâcher, on veut que ça ait du caractère, des choses à exprimer et une cohérence dans le choix des ingrédients, que ça compose un ensemble homogène, sinon ce n'est pas la peine.

Allez, on oublie vite et on fonce au choix chez Big Fernand ou chez Cantine California, où qu'ils se trouvent. Et tant pis pour la queue !

 

Amber

9 rue du Commandant Rivière

75008 Paris

www.restoamber.fr

 

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 10:43

Can 1

Second food truck dans la lignée de l'ultra populaire Camion qui Fume de Kristin Frederick à sillonner les rues de la capitale et à affoler la foodosphère ainsi que les papilles des aficionados de gourmet burgers, le flambant neuf Cantine California avec ses produits bio, son pain frais, ses sauces maison, son mélange maison haché sur place (faux filet et gras de bœuf, viandes grillées sur pierre de lave) possède de solides arguments qui devraient lui assurer un fulgurant et très mérité succès.

Ce jour là, Marché Saint Honoré, mieux vaut arriver en avance car un attroupement commence déjà à se former à 11h50 précises (comme si les gourmands se passaient le mot), de sorte qu'à midi tapantes vous pouvez laisser vos espoirs au vestiaire et commencer à ronger votre frein pour un long, très long moment.

Sur le tableau vertical, quatre burgers au choix, Cali'classic (cheddar, bacon, avocat...), The Dude's (Beaufort, bacon...), Veggie et le Half moon bay, mon choix sans hésitation (Bleu d'Auvergne A.O.C, oignons caramélisés, légère sauce BBQ). 11 avec frites classiques ou de patate douce.

Can 2

Le burger façon Jordan Feilders se présente dans une boite blanche laquelle sitôt ouverte révèle ni plus ni moins que le saint Graal, une bombe atomique bigrement ventrue et dégoulinante de fromage au caractère bien trempé qui vous fouette le palet et rend dingo vos papilles. Arrive là dessus la viande, épaisse, qui a brouté tout son content dans les vertes prairies des Pays de la Loire et du Poitou. Tendre, fondante et persillée à la fois avec en prime cette petite touche fumée qui nous laisse presque sans voix. Excellence du produit, cuisson impeccable, petite touche francophone, l'ombre de l'excellent Big Fernand (mais alors un Big Fernand on wheels) n'est pas loin. On n'oublie pas les buns au meilleur de leur forme, les oignons rouges caramélisés qui nous laissent babas et les frites au couteau au top. On déguste sur place, les coudes serrés sur l'une des trois petites tables hautes, sinon on emporte sa boite au bureau, au jardin des Tuileries, où bon nous semble. Qui dit mieux?

 

Toutes les infos sur les points de chute du Cantine California ici:

www.cantinecalifornia.com

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 10:08

Cout 1

C'est un morceau de Brooklyn et plus particulièrement de Park Slope qui a poussé dans la nuit en plein 7ème arrondissement à distance raisonnable du Bon Marché, de sa Grande Ep' et de Conran. Le rêve devenu réalité d'un français et un australien, torréfacteurs militants investis d'une mission ultra délicate à Paris: proposer rien de moins que le meilleur du café. Autant parler d'une mini révolution, d'une tornade partie s'en mettre un grand coup de balais dans les tasses et les mugs dégorgeant du jus de chaussette auquel le parisien est condamné (quand il ne s'en félicite pas). C'est du moins ce que j'entends régulièrement ici ou ailleurs, le café m'étant aussi étranger que les banquises du Groenland.

(((Cout 2)))

En réalité, tout nous plaît au Coutume Café, son intérieur ultra lumineux qui tient à la fois de l'appartement haussmannien (parquet usé en chêne, moulures au plafond), du loft nordique (tables en bois blond, néons design torsadées, murs enduis mais volontairement non repeints - on y entend souvent de ces questions comme «quelle couleur avez-vous donc fini par choisir?», la manie occidentale de l'achevé, du définitif - ) et du labo de savant fou (une galaxie d'ustensiles en verre, de ballons, de machines alambiquées posées derrière un comptoir carrelé de blanc qui confère une touche «clinique» à l'ensemble, sans parler de l'extracteur de café tout au fond, caché derrière un épais rideau à franges en plastique transparent qui rappellerait presque une scène de crime). Enfin, les touches de verdures tout comme la musique plus indépendante que mainstream finissent de nous faire adopter ce nouveau lieu qui devient en un rien de temps notre une seconde maison.

Cout 3

On s'en doute, au Coutume Café, le café est nomade - ses grains sont d'origine multiples, lesquels sont torréfiés quotidiennement sur place - et bénéficie d'autant de soins qu'un nouveau né (l’extraction adéquate, la bonne température de l'eau ne sont qu'un critères parmi tant d'autre respectés scrupuleusement par la maison) et se conjugue sous toutes les formes: de l'espresso (2 €), au cappuccino (4,5 €), en passant par le siphon (7€) ou le café 24 h d’extraction (au goutte à goutte, 4 €) et tant d'autres encore. Il est même possible de troquer le trait de lait de son noisette contre une goutte de lait de soja, ce que nous apprend une ravissante barista sortie à la fois d'un mélodrame de Douglas Sirk, de Mad Men et d'Alice au pays des merveilles, véritable prodige du latte art qui réalise des dessins très mignons avec la mousse de lait.

Comble du bonheur, la petite restauration, ses assiettes fraîcheur et ses sandwichs manucurés sont l'autre belle surprise.

Cout 5

Buns siglés Gontran Cherrier ultra moelleux, pâtisseries maisons - un monumental carrott cake avec sa touche de cumin, coiffé d'une irrésistible crème vanillée fondante - ou de chez La Pâtisserie des Rêves voisine.

Cout 6

Plats chauds l'hiver, brunch le dimanche et surtout une formule déjeuner à 13 € comprenant une entrée (ce jour-là un bavarois de légumes digne d'un restaurant étoilé), un plat (impeccable buns au pain noir toasté, bresaola, tomate, mozza di bufala, pousse de moutarde, pesto) et une boisson chaude au choix (le chocolat chaud peut l'être noir, au lait ou blanc et toujours d'origine). Incontournable.

Cout 4

 

Coutume Café

47 rue de Babylone

75007 Paris

www.coutumecafe.com

 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 09:09

(((Big 1)))

On se prend à rêver comme ça d'un hamburger moustachu vêtu d'une chemise à carreaux, coiffé d'une gapette et chaussé de gros sabots, un vague accent savoyard ou auvergnat dans le bec, bref un «amburjé» bien de chez nous qui aurait troqué la Highway 66 contre la Nationale 7 sans pour autant renier ses fondamentaux. Et quand le rêve devient réalité, incarné par un Big Fernand en forme olympienne, auto proclamé à très juste titre «atelier du hamburger», on dit carrément bravo et on modère à peine notre enthousiasme.

Qu'on imagine une gamme de 5 hamburgers, chacun à l'appellation bien frenchie (l'Alphonse, le Philibert...), aux viandes spécifiques (bœuf haché sur place au couteau, agneau, veau, poulet), garnis de fromages de terroir prélevés directement sur la meule (Tomme de Savoie, Saint Nectaire, Fourme d'Ambert, fromage à raclette), de légumes grillés substitués à la tomate fraîche qui a l'inconvénient souvent de «mouiller» la composition, le tout discrètement arrosé d'une délicieuse sauce maison et pris entre deux buns savoureusement grillés et par moments croustillants (une jubilation). Bref, une autre définition du rêve.

Big 2

Autant dire que je n'ai pas regretté mon Bartholomé, soit un hamburger au bœuf de très grande classe se tenant bien droit et non avachi, voir décomposé comme c'est souvent le cas ailleurs, et dont la viande à tout le champ libre pour s’exprimer, pour donner le meilleur d'elle même, caressée plutôt que harponnée par une sauce barbecue maison à la fois discrète et respectueuse de l'ensemble, épaulée par la tomme de Savoie qui se glisse harmonieusement, presque amoureusement dans la composition et une impeccable compotée d'oignons qui arrive sur la pointe des pieds, volontairement en retrait mais nullement effacée. En réalité, chaque ingrédient joue à fond sa partition sans que l'un l'emporte ou écrase l'autre. Tout est ici question d'équilibre, d'harmonie, de justesse, lesquels soulignent d'autant plus cruellement les failles et limites de certaines adresses récentes comme l’exécrable Blend, totalement dépassé par ses ambitions et qui se ramasse (au propre comme au figuré) copieusement.

Big 3

On n'oublie pas les frites maisons, les déjà fameuses «Fernandines», nullement grasses, croustillantes à l'envie et légèrement saupoudrées de Paprika, ni la possibilité de «monter» soit même son hamburger et non plus les boissons maison comme le lait à la noix de macadamia, la formule avec un hamburger au choix revenant à 15 . Autant dire que Big Fernand a vraiment tout bon.

 

Big Fernand

55 rue du Faubourg Poissonnière

75009 Paris

www.bigfernand.com

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 10:50

Blend-1.JPG

Blend, «hamburger gourmet» «by» (allons-y, ça leur fera plaisir) Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher star d'Asnières et Victor Garnier, l'homme derrière le projet ? La fausse bonne idée branchouille du moment. «C'est fait comme mes couilles», ajouterait un patron de presse de ma connaissance, réputé pour son franc parler (et sa grande finesse) qui n'a jamais tout à fait tort.

Un fruit pourri tombé dans une jolie bouse en plein quartier de Montorgeuil (à défaut on suppose de la rue des Martyrs, copieusement embouteillée ces temps-ci par une bagatelles d'adresses modeuses). Une cahute dans laquelle tout est fait pour nous mettre mal à l'aise, c'est à dire nous pousser dehors en 15 minutes chrono maxi: salle étroite à peine plus grande qu'une boite d'allumettes, froid polaire, nulle part où accrocher son manteau, nulle part où poser sa veste (qui se mue par la force des choses en serviette) sinon sur ses genoux, musique lounge (forcément), à plein tube, tabourets en bois d'au moins 450 kilos chacun que même Hulk serait bien en peine d'arriver à déplacer, paniers à frites et à hamburger tout ce qu'il y de moins pratiques et qui exigent de jouer du poignet si l'on souhaite éviter de repartir avec les manchettes souillés de sauce tomate maison mais sauce tomate quand même.

Blend-2.JPG

Blend, ça donne en français le mélange tant qu'à faire gardé secret qui compose le steak haché du burger (ici, visiblement il s’agirait d'une moitié d'onglet et d'une autre d'entrecôte mais on y mettrait pas sa main à couper). Sur le papier on est ravi, dans la pratique ça nous fait une belle jambe: cuite saignante par défaut (en voilà au moins une de bonne idée), la viande, quoique bien tendre et juteuse est hélas rendue atone par le cheddar de mon Cheesy au goût démesurément puissant et envahissant qui l'emporte sur la viande (10 € hors menu comme chaque burger de la carte, sinon 15 € avec les frittes et un soft), lequel burger est de proportions exagérément modestes (disons carrément qu'il est minuscule), servi tranché en deux (ai-je commandé un baggel, ma parole?), les buns consistant en pain brioché (ah bon?), certes faits quotidiennement sur place mais me donnant surtout l'impression de manger un sandwich à la viande, lequel en principe n'a strictement rien à voir un hamburger, mais bon, on n'est pas de la partie, hein.

Blend 3

Sinon, ça dégouline de partout, ça se liquéfie, ça se désagrège sitôt saisi entre les doigts: nulle homogénéité entre les produits imbriqués les uns dans les autres (pour preuve le Signature, avec son Bleu d'Auvergne et sa comptée d'oignons, une véritable débâcle qu'on pourrait presque manger à la cuillère). On est d'autant plus déçu qu'on s'attendait à mesurer toute la puissance de la viande de Le Bourdonnec lequel doit bien se demander dans quelle aventure il est allé s'embarquer. J'oubliais le détail qui tue: le bacon de mon Cheesy, émincé en petits morceaux microscopiques qui boivent la tasse dans les limbes du Cheddar. Déjà qu'on trouve le mélange peu ragoutant, en bouche il n'y en aurait pas une miette de bacon, ce serait kif kif tant il est inéxistant.

Histoire de poursuivre plus en avant dans l'heureux massacre (au point ou nous en sommes...), les frites tiendraient la route (bien dorées et croustillantes) si elles n'étaient trop grasses et servies en si petite quantité (certains se sont amusés à les compter). Quand à la salade iceberg (qui fait les riches heures de Mc Do et consorts), on s'en serait volontiers passé, lui préférant ne serait-ce qu'une petite feuille de salade hivernale, ce qui n'est pas encore la mer à boire mais visiblement si.

Blend 4

En réalité (et c'est un comble) la bonne surprise vient du Pimento, cette boisson gazeuse au gingembre100% française qui échauffe jovialement le palais.

Un hamburger gourmet, le burger de Blend? La bonne blague ! Une blague qui fait carrément hurler de rire le Mickey en costume croisé deux rues plus loin: 15 € tout de même, la petite plaisanterie. Et de se dire que c'est exactement ça, Blend, un Mickey en costard Comme des Garçons.

 

Blend

44 rue d'Argout

75002 Paris

www.blendhamburger.com

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 10:13

Bio 1

Un burger 100% bio manquait à l'appel dans notre bonne capitale qui a toujours un métro voir deux de retard sur d'autres villes de semblable importance (une des raisons pour laquelle on l'adore autant qu'elle nous exaspère). C'est chose faite grâce aux efforts de deux garçons si jeunes, si accueillant et si charmants qu'on leur donnerait le bon dieu sans confession. Confession ou plutôt concession, un mot résolument banni de leur vocabulaire. Ici, tout est bio et recyclable, du parquet labellisé PEFC garant d'une gestion durable de la forêt, au plafond (peinture naturelle sans solvant), en passant par les emballages biodégradables, le système de tri participatif (mention spéciale pour la collecte des bouchons au bénéfice de l'association Bouchon d'amour qui finance du matériel destiné aux handicapés) et bien entendu les ingrédients du fameux burger, tous certifiés bio, exigence qui s'applique également aux salades, aux gâteaux et aux boissons. On chercherait la petite bête qu'on ne la trouverait pas.

Autant dire que ces garçons ne mégotent pas et ce depuis l'ouverture en grande pompe le 4 juillet dernier (une date certainement pas innocente) ou appliquant le même principe d’excellence à l'environnement qu'à leur burger, ils s'entourent des produits les plus frais et les meilleurs possibles. Aussi, tant qu'à se lancer dans les frites, autant proposer les meilleures (ce qu'elles sont, croustillantes en surface, fondantes à l'intérieur, délicieusement dorées, bref, maison). Idem pour la viande, cuite medium, généreuse en goût, révélant une belle attaque et avec ce qu'il faut de gras pour décupler sa saveur. Quand aux buns, on apprend qu'ils sont livrés frais du matin. Non seulement ça se voit mais en plus ça se sent.

Bio 2

Plutôt que de taper dans le burger édition limitée (ces jours-ci roquefort et noix), on se fait la main avec le burger bacon, formule impec' à 10 €, incluant une barquette de frites et une boisson (limonade faiblarde, cependant - B & Com citron - à laquelle on préférerait la Gazzosa italienne, la Galvanina bio citron ou à défaut la Bionade). On a pas plutôt commandé qu'on est servi. On appelle ça un miracle. Ne reste plus qu'à grimper les marches au choix jusqu'au deuxième - jolie petite salle d'une vingtaine de places qui donne sur le passage - ou jusqu'au troisième – un salon cosy ou on se coule volontiers dans un Chesterfield. On en bouge plus. Et tant pis pour la sauce sur le pantalon.

 

Burgerbio

46 passage Choiseul

75002 Paris

01 49 26 93 90

http://bioburger.info/

 

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 20:31

((Mamie 1.2))

Le jardin Majorelle (certes, autrement moins magique que celui de Marrakech), son feuillage dense d'un vert profond nous aurait presque donné la puce à l'oreille. En effet, Mamie Green, c'est juste en face, autant dire dedans, les feuilles mortes en moins. Une boite à chapeau prolongée d'une mini terrasse, quelques tables aimablement rétro, de rares accessoires colorés, c'est ici qu'en juin dernier deux charmantes jeunes femmes ont débarqué les mains pleines de bonnes idées. Voyez-donc: des tartes salées, des salades inventives, des gâteaux yankees indécents (brownies, cookies, crumble poire/chocolat, cheese cakes à se damner), des cocktails de jus de fruits tip top comme le kiwi/gingembre, le tout aux trois quart bio et strictement végétarien.

(Mamie 2)

Autour de 10 l'assiette complète, autant dire que les filles ne poussent pas la fameuse mamie dans les orties. La Sweet Salade (riz rouge, légumes - est-il nécessaire de le préciser ?) n'a pas inventé la poudre et c'est très bien comme ça. Frais, copieux, on dit mille fois oui.

Mamie 3

Ce qui n'empêche pas de lorgner du coin de l’œil la Green Rolls (feta fondante roulée dans une feuille de brique, menthe, pignons, concombre, fromage blanc) avant de verser sa larme sur le cheese cake cuisiné avec du spéculoos et du Philadelhia Cheese, fromage frais américain pas si éloigné que cela de notre Carré Frais, ce dernier faisant les beaux jours du cheese cake de Marc Grossman (Bob's Kitchen, Bob's Juice Bar) et également de nombreux heureux.

Mamie 4

 

Mamie Green

25 rue de la Forge Royale

75011 Paris

01 43 72 36 68

 

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