750 grammes
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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 09:30

Aub 1-copie-1

Avec un nom pareil, rien de surprenant à ce que restaurant planqué dans les méandres de la vieille ville eut l'idée enthousiasmante et qui fait sens d'associer la gastronomie autrichienne à celle méditerranéenne. Au terme fourre tout et un peu trop facile de fusion – un raccourci laissant trop souvent présager de jolies catastrophes – on préférera celui de collaboration qui correspond plus à la démarche appliquée et raisonnée de l'équipe.

Aub 2

Comme une signature, un rappel de ce légume du soleil qui est l'un des produits incontournables de la cuisine méditerranéenne, on est accueilli par un petit panier tout en longueur contenant des chips d'aubergines mais également de pain au cumin et au paprika – histoire de sceller définitivement l'entente entre les deux cuisines.

(Aub 3)

On ne déboursera guère que 21,50 € pour s'offrir le menu du jour qui s'ouvre invariablement sur une mini portion de quiche, une salade verte et un caviar d'aubergine.

((Aub 4))-copie-1

L'entrée est autrement plus remarquable puisque mon choix s'est porté sur une soupe glacée de concombre traversée d'un filet d'huile d'olive, de lamelles de pomme de terre frites, parsemée de raifort et coiffée de brins d'aneth. Suave et rafraîchissant, c'est une caresse prolongée qui s'étire de la bouche à l'estomac.

Aub 5Plus méditerranéen, le risotto crémeux et al dente surmonté d'un filet de truite saisi à la poêle fait forte impression notamment du fait du croustillant de la peau du poisson et de sa cuisson parfaite, l'ensemble se combinant à merveille.

Aub 6

Le dessert consiste en des quenelles de semoule plutôt fades, baignant dans un jus de fraise coupé à du vin blanc. Délicat mais pas de quoi être parcouru de grands frissons.

Aub 7S'achevant avec un trio de bouchées sucrées, ce menu à 21,50 € est indiscutablement à ranger aux côtés des coups de cœur.

 

Aubergine

Gonzagagasse, 14

Dans le quartier de l'Innere Stadt

www.aubergine.at

 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 18:52

ON 1

Un cube rouge flamboyant fixé au dessus de l'entrée comme pour nous signaler la présence d'un bordel, à moins qu'il ne s'agisse d'un voyant lumineux comme on en trouve à l'entrée des studios d'enregistrement de musique, de radio ou de télévision. Le rouge est mis, le restaurant est ouvert, on aurait presque immédiatement deviné qu'il se prénomme ON. D’inspiration asiatique, avec une inclinaison pour les cuisines de l'Asie du sud-est, la carte est locale, saisonnière, garantie sans glutamate et brasse les viandes comme les poissons.

S'il n'y avait que le menu, mais encore la carte n'en finit plus, qui est exclusivement en allemand et impossible pour moi à me faire traduire (je me suis senti moins perdu, moins vulnérable au fin fond de la Birmanie), si bien que je m'en remets une fois de plus au hasard, mon index glissant sans plus attendre sur la page et s'arrêtant au petit bonheur sur un intitulé.

On 2

Ce sera parmi les entrées, les ballotins de crevettes et leurs légumes (soja, carotte, basilic thaï) ficelées dans une pâte feuilletée croustillante et fine comme du papier de soie. On aura connu des départs plus fracassants, cette entrée manquant de panache, figée dans ses saveurs prostrées.

ON 3

Une toute autre musique avec ce canard croustillant lové sur un lit de légumes cuits au wok, craquant et savoureux, dragués par une sauce curry jaune au lait de coco bien relevée. On est ici à la fois en Thaïlande et en Malaisie, et rien ne manque à ce plat pour égaler sinon surpasser cette recette d'une simplicité enfantine goûtée maintes fois dans le sud-est asiatique.

Le service impeccable assuré par un jeune couple originaire de Shanghai, le cadre très agréable, son petit jardin, sa musique passant ce jour là de Michael Nyman à Satie et son addition plus que raisonnable (à peine 15 euros), invitent à y retourner au plus vite, un soir, goûter des plats plus ambitieux et tout aussi prometteurs.

 

ON

Wehrgasse, 8

Quartier de Weiden

restaurant-on.at

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 23:27

Gastaus-4.JPG

C'est à deux pas de l'église des Franciscains, aux murs chargés comme une pâtisserie sicilienne. Une petite rue comme devaient les emprunter les personnages désespérés des nouvelles de Schnitzler. (piquer une dernière fois le pavé luisant de la pointe de sa canne avant de se brûler la cervelle). La devanture interpelle immédiatement parce qu'on la trouve très belle, aussi plaisante qu'une invitation, avec écrit en gros sur fond vert le nom de ce petit restaurant d'une vingtaine de couverts qui n'en fait un peu qu'à sa tête puisqu'il ne lui déplaît pas d'afficher à sa carte des plats autrichiens exécutés avec beaucoup de finesse, comme des salades copieuses qui papillonnent d'un continent un l'autre, passant sans complexe des États-Unis à l'Italie avec un crochet par l'Asie. Quelques mots échangés avec le serveur nous apprend que la grande majorité des produits sont locaux et issus de l'agriculture raisonnée. Idem pour les viandes qui sollicitent les éleveurs les plus passionnés et responsables.

Gastaus 2

Je lisais ces mots sur la carte, «Kohlrabiecremesuppe» (3,80 €), dont je ne comprenais pas le sens (le chinois m'est plus familier), sinon qu'il s'agissait visiblement d'une soupe et cela me semblait sur le moment tout à fait approprié de me jeter à l'eau sans en savoir guère plus sur la composition de cette entrée. Une démarche que je ne regrettais pas puisqu'elle m'offrit l'occasion de déguster sans le savoir la fameuse soupe au choux blanc frisé Kale qui m'a laissé littéralement sans voix. Généreuse en ail et en céleri, enrichie d'herbes aromatiques, c'était une juxtaposition de saveurs inconnues de moi jusque là, rien de moins qu'un immense délice, un rêve de gourmand.

Gastaus 3

Je laissais là cette soupe qui commençait de creuser dans ma mémoire son petit chemin mémorable et enchaînais avec une salade fraîche et légère coiffée de tranches de blanc de dinde (9,40 €), un choix volontairement sobre et non spectaculaire dont rien ne m'avait laissé deviner ce «twist» asiatique qui consistait en huile de soja, coriandre et graines de sésame – une heureuse surprise qui poursuivait de me tenir en joie. C'était bien un nouveau délice au centre de cette assiette (légumes au meilleur de leur forme, salade au garde à vous, tomates juteuses et archi goûteuses, poivrons craquants) et la certitude que cette petite adresse pleine de charme est un excellent endroit ou dîner léger sans se ruiner.

 

 

Gasthaus Poschl

Weihburggasse, 17

Tel: 01 51 35288

Quartier de l'Innere Stadt

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 21:40

Mak 1

Ça prend moins de temps qu'un battement de cil, descendre de l'avion, filer vers la sortie, s'engouffrer dans le City Airport Train et voir défiler sous ses yeux un site industriel plein de tuyaux mêlés, de hauts fourneaux et de tours de refroidissement - ensemble industriel esthétique malgré lui, un brin érotique et rappelant les photographies du couple Becher (fascination contagieuse, vertige du gigantisme, de la forme) - avant de se retrouver dans une salle du MAK, le musée des arts Appliqués, qui débouche sur la librairie tout en longueur, laquelle vient mourir aux pieds d'une brasserie logée à belle enseigne puisqu'occupant une grande salle néo baroque relookée avec soin.

Mak 2La carte n'est pas en reste, qui se segmente en deux parties, l'une traditionnelle et l'autre contemporaine, laissant à chacun le soin de choisir selon son humeur. Hormis le bruissement des feuilles et la pluie qui gratte aux carreaux, pas un son ne glisse jusqu'à mes oreilles dans cette impressionnante salle assoupie, sinon de temps à autres cette plainte du percolateur. Un privilège dont je ne me lasse pas.

Mak 3

Choisissant d'écarter les plats en sauce et souhaitant privilégier un plat du cru, histoire d'attaquer la gastronomie autrichienne par son versant le plus familier, je me laisse tenter par la Wiener Schnitzel, la fameuse escalope viennoise, ici boursouflée et (très)généreuse, fine et aérée, ronde et légère – un régal – accompagnée de pommes de terres à l'huile/échalotes et de mâche. Un dépouillement, une extrême simplicité qui sied bien à ces toutes premières heures à Vienne, loin de la foule, retranché dans le silence de la brasserie, derrière mon assiette qui est une petite histoire à elle seule.

 

MAK

Stubenring 5

Quartier de l'Innere Stadt

www.mak.at

 

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