750 grammes
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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 07:54

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C’est devenu une habitude, presque un rite, de manger étranger dans un pays qui ne l’est pas moins, un quasi reflexe que j’ai évoqué ultérieurement à l’occasion d’un séjour antérieur. On a ses petits plaisirs, ses petites manies auxquels on s’accroche comme à ses vices. Aussi, cette minuscule adresse thaïlandaise à deux pas du quartier juif, organisée autour de 3 cuisinières originaires du pays du sourire -charmantes, souriantes, pleines de vie - et d’une serveuse qui est l’exact contraire, en plus d’ignorer visiblement tout de la cuisine du Siam (le riz gluant comme le basilic thaï demeurent pour elle une énigme.)

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L’intérêt de ce restaurant de poche ne réside ni dans le service, encore moins dans la déco sommaire et défraichie, accumulant les reproductions photographiques des temples d’Angkor (touchant anachronisme) mais bien dans ces petits plats mitonnés à la flamme du wok dont les pad thaï sont la belle illustration, qui sonnent justes, épicés en diable, nerveux et savoureux autant qu’ils peuvent l’être à Bangkok sur un marché bordant le Chao Praya. Les plats sautés, bon marché, se monnaient pour l’équivalent d’une poignée d’euros, ce qui rend l’adresse incontournable.

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Kis Parazs

1075 Kazincszy Utca 7

Budapest

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 09:32

Tav 1

D’abord les quais et ses façades majestueuses le long desquels coule un fleuve large comme la Tamise, puissant et boueux comme un marais, qui est le Danube. Ensuite le pont de la liberté dont chaque flèche métallique est surmontée d’un oiseau de proie aux ailes déployées, qui n’est autre que le symbole de la nation magyare. On progresse à petit pas sur le parapet, on s’arc boute, on résiste, giflé par les rafales de vent, trempé par la pluie qu’on racle grossièrement de son visage. Le pont est la voie royale qui conduit aux bains de l’hôtel Gellert dont, dans un voyage précédent, nous avons trop usé. La façade de ce qui fut un palace reste décrépite, comme rongée par la petite vérole. Un spectacle qui ne nous dégoutte pas.

La bonne idée que d’avoir à nouveau emprunté le pont puis tourné à gauche pour gagner, à quelques centaines de mètres de là, un restaurant grec pour le moins passionnant puisque le cadre, le service, la qualité des mets, sans oublier l’addition (on y bâfre pour 15 euros) sont purement et simplement exceptionnels.

Tav 2

Si notre choix d’entrées ne s’est pas avéré follement original (Tzatziki, Spanakopita, moules épicées au four, Skordalia, tous formidablement délicieux), les plats tournés vers la mer (bar grillé, salade relevée d‘un filet d’huile d’olive et d’un zest de citron vert, pommes de terre écrasés et ail; brochette de gambas, saumon et calamar), étaient le véritable rayon de soleil dans cette journée plombée par la pluie et la grisaille.

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Avec ça, la Menta (eau gazeuse, citron vert, feuilles de menthe, glaçons) coulait à flot, qui nous rafraichissait et que l’on avalait avec un plaisir sans mélange. Nous étions transportés plus loin que la Grèce, encore, dans le Moyen Orient, en Syrie, dans la cour d’une maison de marchand à Damas. La Menta possède de ces pouvoirs…

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Taverna Dionysos

Belgrad Rakpart 16

Tel: 318 1222

 www.taverna-dionysos.hu

Budapest

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 08:34

Menza-1.JPG

On y vient souffler un moment entre deux bains. Que ce soit en terrasse ou bien à l’intérieur, le Menza est régulièrement pris d’assaut à l’heure du déjeuner puisque situé en plein quartier des affaires à l’entrée d’une rue piétonne, soit à une centaine de mètres à peine de l’opéra. La principale raison du succès de Menza tient surtout à sa carte, excellente d’un bout à l’autre. La clientèle chic et branchée s’y retrouve fréquemment pour y déjeuner ou diner italien (belles assiettes de pates), américain (hamburger de très haute tenue) ou local (menu hongrois complet très abordable et de belle facture) dans un cadre retro assez époustouflant et vivifiant, resté bloqué aux années 60-70.

Le sandwich Menza à la dinde, avec son pain ciabatta (pain blanc à la saveur d’huile d’olive, préparé avec un levain «Biga» est un vrai régal (le meilleur jamais gouté). Il est accompagné d’une généreuse salade aux jeunes pousses qui ne s’embarrasse pas d’une vinaigrette épaisse et ultra calorique mais se résume à un heureux mélange d’ huile d’olive et de citron.

Menza-2.JPG

Ces jours-ci, on privilégiera la terrasse à la salle sur deux niveaux dont le niveau sonore est plutôt élevé. Des braseros se tiennent en embuscade, prêts à rugir au moindre froid et (détail touchant) une couverture gentiment pliée est disposée sur le dossier de la chaise. Classe.

 

 

Menza

1061 Bp Liszt Ferenc tér 2

Budapest

www.menza.co.hu

 

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11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 08:20

Rus 1

Une ville européenne chasse l’autre. Une gourmandise en remplace une autre. Aujourd’hui, c’est à Budapest que nous faisons une nouvelle fois escale alors que la pluie arrose la ville d’un jus épais et las.

Il faut grimper sur un haut plateau, pourquoi pas celui de Buda dans le quartier du Varnegyed, pour contempler la ville fendue en deux par le Danube, puissant, inflexible. La ville repose sous nos yeux; assoupie, un peu usée mais toujours disposée à offrir de belles surprises.

Le quartier est très ancien, peut-être le plus charmant de tout le district avec sa suite d’édifices baroques alignant frontons ouvragés, courettes, portes cochères, badigeons de vert et heurtoirs. Un peu en retrait de l’église Mathias, se trouve la célèbre et imprononçable pâtisserie Ruszwurm Cukraszda, toute aussi réputée que le mythique salon de thé Gerbeaud mais disposant d’un cadre plus intime, moins chargé et surtout moins flamboyant, bref, propice à la flânerie intérieur.

Rus 3

On y vient se régaler de francia krémes (cube de crème à la vanille et de crème fouettée nappé de café), de somloi galuska (génoise au rhum badigeonnée de confiture d’abricots et saupoudrée de cacao) mais encore de puncstorta (pâte à biscuit imbibée de rhum, truffée de morceaux de noix et de fruits) ou bien d’inévitables struddle à la pomme par exemple, pas franchement percutant et pris dans leur gelée de coing trop consistante comme un navire dans les glaces.

Rus 2

Il reste que le chocolat chaud est fameux (véritable chocolat fondu battu avec lait, crème et une pointe de jaune d’œuf) autant que peuvent l’être les tarifs pratiqués (inférieurs à 2 euros pour une pâtisserie).

Certainement qu’il doit être très agréable d’y venir passer quelques heures dans le plus froid de l’hiver et se réchauffer à la chaleur du poêle de Saxe, le lieu ne manquant pas de charme et de poésie. Alors, Budapest se confondrait avec Vienne ou Prague et la rêverie serait encore prolongée.

 

Ruszwurm Cukraszda

Szentharomsag, utca 7

Tel: 375 5284

Budapest

 

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