Sous mes yeux, la mer lointaine scintillait comme le ventre d’une sardine. Il suffisait de les fermer quelques secondes pour deviner à la fin du jour, le soleil tardif recouvrant l’horizon d’un éclat si vif au point d’en avoir les joues rougies. J’observais en silence et contemplais les nuages qui, devant moi, s’étalaient comme en rêve. C’était à l’extérieur de Palerme, dans ses hauteurs. Monreale.
Faire demi tour, gagner la petite place et pénétrer dans la vaste enceinte de la cathédrale érigée sous l’impulsion de Guillaume II, chef d’œuvre de l’architecture normande. Garder un moment le silence. Dans la nef, regarder autour de soi et apercevoir deux tristes silhouettes. Tête baissée afin de ne pas éveiller leur attention. Un silence plus fort que la mort. Retrouver la place, la chaleur, la lumière, la vie. Ce restaurant de poissons et au loin, la mer si profonde qu’elle semblait assoupie. S’installer et choisir presque au hasard. Une friture légère, chaire souple, une assiette de pâtes simple simplement délicieux et désarmants d’authenticité, de sentiment qu’on éprouve un sentiment de piété, proche du religieux et qu’on a envie d’exprimer sa gratitude, en s’agenouillant devant le chef
Il Trogoletto
Via B.D’Asquisto, 28
Tel: 091 641 9023
Monreale