19 novembre 2009
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Ouvert en 1972, Hanoufa figure parmi les plus anciens japonais de Paris, c'est également l'un des très rare
établissements à proposer une véritable cuisine Teppanyaki (sur plaque chauffante) collant au plus près de la tradition.
Dans un cadre aéré ou l'omniprésence de matériaux à la légèreté, la vacuité toute orientale tempèrent l'espace, et sous le regard bienveillant de serveuses en kimono traditionnel, on est heureux d'y observer les maitres cuisiniers dispenser leur art avec sérieux et conviction dont l'un des climax - réplique incontournable et attendue de cette grande pièce en trois actes - est assurément celui ou ils affutent les lames de leurs couteaux avec cette concentration, cet esprit calme, sous contrôle, dont le geste fait surgir dans notre imaginaire celui des samouraï d'antan aiguisant les katana, ces armes blanches tel le sabre, ultra tranchantes.
Entre le maitre cuisinier et nous, une grande table chauffante que se partagent plusieurs hôtes. Au centre, les ingrédients (soja au sésame, champignon, tofu, omelette, canard) qui se dressent, se soulèvent pour une dernière danse hypnotique et dégagent déjà, après une ultime giclée d'huile de soja, de prometteuses saveurs. Immédiateté de la cuisine préparée devant soi, mobilisation ininterrompue de nos sens, interaction, sensation de justesse, de vérité, à des années lumière de ces jonglages et autres pitreries aussi vaines que complaisantes visant à charmer les dineurs incrédules, à épater le touriste, tompeuse illusion, blashématoire s'il en est.
Ici, la performance du cuisinier se résume à l'essentiel: sélection, découpe (bocho), cuisson, le tout assaisonné d'un soupçon de spectacle, de virtuosité dans son traitement. Le résultat est à la hauteur des efforts fournis lequel sans marquer au fer blanc notre mémoire trouve naturellement sa place dans cette boite de pandore abritant tous ces petits moments délicieux ceuillis plutôt qu'amassés au grès des jours.
Le menu choisi ce midi était celui à 28 euros, s'ouvrant sur une soupe miso, une séduisante salade parfumée aux agrumes et se poursuivant avec un California maki avant d'atteindre sa destination finale, le canard cuit sur plaque accompagné de légumes également saisis et de riz.
Une pause dans le temps, un souffle, être et avoir été.

Dans un cadre aéré ou l'omniprésence de matériaux à la légèreté, la vacuité toute orientale tempèrent l'espace, et sous le regard bienveillant de serveuses en kimono traditionnel, on est heureux d'y observer les maitres cuisiniers dispenser leur art avec sérieux et conviction dont l'un des climax - réplique incontournable et attendue de cette grande pièce en trois actes - est assurément celui ou ils affutent les lames de leurs couteaux avec cette concentration, cet esprit calme, sous contrôle, dont le geste fait surgir dans notre imaginaire celui des samouraï d'antan aiguisant les katana, ces armes blanches tel le sabre, ultra tranchantes.
Entre le maitre cuisinier et nous, une grande table chauffante que se partagent plusieurs hôtes. Au centre, les ingrédients (soja au sésame, champignon, tofu, omelette, canard) qui se dressent, se soulèvent pour une dernière danse hypnotique et dégagent déjà, après une ultime giclée d'huile de soja, de prometteuses saveurs. Immédiateté de la cuisine préparée devant soi, mobilisation ininterrompue de nos sens, interaction, sensation de justesse, de vérité, à des années lumière de ces jonglages et autres pitreries aussi vaines que complaisantes visant à charmer les dineurs incrédules, à épater le touriste, tompeuse illusion, blashématoire s'il en est.
Ici, la performance du cuisinier se résume à l'essentiel: sélection, découpe (bocho), cuisson, le tout assaisonné d'un soupçon de spectacle, de virtuosité dans son traitement. Le résultat est à la hauteur des efforts fournis lequel sans marquer au fer blanc notre mémoire trouve naturellement sa place dans cette boite de pandore abritant tous ces petits moments délicieux ceuillis plutôt qu'amassés au grès des jours.
Le menu choisi ce midi était celui à 28 euros, s'ouvrant sur une soupe miso, une séduisante salade parfumée aux agrumes et se poursuivant avec un California maki avant d'atteindre sa destination finale, le canard cuit sur plaque accompagné de légumes également saisis et de riz.
Une pause dans le temps, un souffle, être et avoir été.

Chez Hanafousa
4 passage de la Petite Boucherie
75006 Paris
Tel:
04 46 33 78 61