Au Vietnam, les banh mi (déformation phonétique de pain de mie, autrement dit des sandwichs à la baguette plus ou moins croustillante garnis de viande rôtie, de crudités, assaisonnées de coriandre et d'une sauce citronnée) sont si populaires qu'on les trouve à tous les coins de rue. Ses marchands ambulants qui rendent de fiers services à l'étudiant saisi d'une petite faim, au routard s'apprêtant à sauter dans un autocar pour un interminable voyage de nuit, sont installés aux quatre coins des rues avec leurs petites boites rectangulaire en verre posés sur un chariot, un tréteaux ou simplement à cheval sur la selle de leur motocyclette.
Au Laos, on trouve une variante du banh mi, toujours à la viande et aux légumes mais dans une configuration un peu fourre tout.
A Paris, les quartiers chinois ne manquent pas d'adresses proposant ces banh mi toujours très bons marché et copieusement garnis. En cherchant bien, on trouvera sans difficulté du côté de l'avenue d'Ivry ce traiteur vietnamien installé à proximité de l'escalator conduisant au centre commercial des Olympiades, dont les banh mi sont garnis de tripes et autres abats, à la fois très goutteux et juteux.
Dans une configuration plus pop et rafraîchissante que les austères cantines asiatiques, Bulma (personnage de Dragon Ball) a ouvert les portes il y a tout juste six semaines du côté de la rue des Petites Écuries. Ici, le sandwich garni d'une bonne baguette croustillante provenant d'une boulangerie du quartier se décline au poulet gingembre, au bœuf cacahuète, au porc grillé à la citronnelle, à la saucisse également citronnelle, au porc rouge à la rose, aux crevettes ou au tempeh (pâte de soja fermenté). 5, 50 € le sandwich, 9,50 € avec une boisson, l'entrée ou le dessert (tarte au yuzu, financier au thé vert, flanc de soja gingembre...), l'affaire n'est pas ruineuse et plutôt rondement menée quand bien même il n'y a pas de quoi traverser la capitale dans un état second pour s'en avaler un banh mi chez Bulma qui n'écrase pas nécessairement ceux des gargotes vietnamiennes.
La maison, n'ayant pas cédé pour autant à la tendance monomaniaque du moment, propose également bobun, soupe et bento, une petite palette de bubble tea figurant également au menu, dont on se passera volontiers, celui-ci étant élaboré à partir de poudre et d'autres ingrédients douteux, quoique un tel procédé soit tout à fait la norme à Paris et accepté sans broncher par tous.
Bulma
17 rue des Petits Écuries
75010 Paris
www.bulmaparis.fr