Basil est le contraire d’un restaurant panoramique auquel nous ont habitué les palaces de la capitale. Une simple volée de marches le sépare du lobby majestueux, princier, autant dire une misère.
S‘élever, tutoyer les sommets n’est pas au programme de cette adresse qui jouit d’une belle réputation mais peine véritablement à décoller.
La cuisine est appliquée, un poile inventive mais trop limitée pour laisser un souvenir impérissable.
Ainsi le curry de fruits de mer (crevettes, moules, St Jacques) accompagné de trois sortes de riz différents (brun, bio, parfumé au jasmin), qui manque cruellement de recul, à la fois robuste et plombé par la présence d’œufs qui lui ôte cette légèreté, ce raffinement propres au même curry proposé également dans une noix de coco et goûté il y a peu sur le littoral birman.
Les plats qui défilent sous mes yeux ou qui stationnent quelques secondes sur la desserte abondent dans ce sens: le chef semble follement s’ennuyer et sa cuisine s’en ressent qui est las, ramassée sur elle-même.
Après avoir avalé un dernier verre d’un délicieux sirop à l’hibiscus, on peut toujours si l’idée nous enchante grimper au 3ème étage pour dans la foulée faire quelques brasses et se fracturer gaiement une poignée de membres dans cette piscine juste assez étroite et alambiquée pour être l‘œuvre d‘un sadique.
Basil
Sheraton Grande Sukhumvit
250 Sukhumvit Road
Bangkok