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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 02:00

Mae 1Mae Sariang n'a pas vraiment la faveur des touristes, et c'est tant mieux. Fraîchement débarqué de Chiang Mai après quatre heures de route et un bon millier de virages, on devrait bien croiser en quelque endroit de ce gros village qui semble plongé dans ses rêves et où la vie s'écoule le plus tranquillement du monde, un office de tourisme qui s'avère en réalité introuvable, à croire que devant le peu d'affluence on aura jugé utile de s'en passer.

Mae 5

S'il est des personnes qui connaissent la ville comme leur poche c'est bien les moines de ce temple qui ce jour là se sont retroussés les manches pour remplacer quelques tuiles et renouveler les descentes de gouttières.

(Mae 6)-copie-1

Aussi bien qu' un guide, voir mieux puisqu'ils accompagnent leurs propos de gestes qui tracent comme des dessins dans le ciel, ils nous racontent entre autres choses très éclairantes que située à moins de 50 km de la frontière Birmane, Mae Sariang est un bel exemple de brassage culturel puisque la ville et ses environs regroupent une grande majorité de shan dont l'influence est très visible en ville à travers son architecture comme ses vieilles maisons en bois, sa cuisine, les tenues traditionelles des femmes; quand les collines et les montagnes abritent une belle variété de minorités ethniques comme les Lawa, les Karen et les Hmong. Et un bon restaurant? ''Demande à Bouddha !''

Mae 2

Renseignements pris, il n'y a pas long à marcher jusqu'à cette adresse où l'on fait la cuisine comme à la maison, d'ailleurs c'en est une et c'est là tout le charme de ce lieu atypique où dans des grandes casseroles en fer argenté cogitent cinq ou six plats à base de poulet ou de bœuf à accompagner de riz, à moins qu'on se laisse tenter par un kao soy. Bonne pioche, ce poulet au curry sans prétention s'avère d'autant plus excellent que la compagnie des deux femmes tenant le lieu est euphorisante.

(Mae 3)

Marcher, rêver, chanter, la vallée de Mae Sariang offre un choix infini de ballades pour qui ne souhaite pas forcément crapahuter dans la montagne et aller se fendre d'une visite aux tribus minoritaires. Il suffit par exemple d'enfourcher sa bicyclette, traverser le pont qui enjambe la Nam Yuam et prendre la première à droite où commencent déjà les champs au milieu desquels on aperçoit de temps à autre un petit point sombre se mouvant de manière presque inperceptible qui est un paysan travaillant paisiblement sur sa parcelle de riz.

Mae 8

(Mae 9)

Ailleurs, c'est une femme qui empile le foin destiné à nourrir les bêtes sous l'œil bienveillant de sa mère, occupée à nettoyer les grandes quantités d'ail qu'elle vient tout juste d'arracher à la terre.

((Mae 7))

Ici, c'est une petite éxploitation. Des arbres fruitiers à perte de vue, dans le ciel tranches de bananes à sécher.

Mae 11

Mae 12

On s'élance à nouveau sur la petite reine et l'on croise les buffles rentrant de leur bain quotidien dans la rivière et il n'y a qu'à dépasser la ferme, s'enfoncer un peu plus dans la forêt pour croiser une multitude de petites exploitations agricoles qui sont toujours l'occasion de faire de belles rencontres et d'en apprendre autant sur les produits que sur les gens.

Mae 10

Dernière scène, ce vieil homme qui a attendu comme il se doit que le jour commence de tomber pour arroser son champ.

Mae 14

 

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